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Syrie : Moscou met en garde contre une "erreur tragique"

La Russie s'est dite "satisfaite" dimanche de l'accord donné par Damas à une enquête de l'ONU sur les allégations d'usage d'armes chimiques et a mis en garde ceux qui envisageraient une option militaire en Syrie contre une "erreur tragique".

Le gouvernement syrien, accusé par l'opposition syrienne et des pays européens d'avoir eu recours mercredi à des armes chimiques ayant causé la mort de nombreuses personnes dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham près de Damas, a donné dimanche son accord aux inspecteurs de l'ONU pour enquêter "immédiatement" sur ces allégations.

"Nous sommes satisfaits de l'approche constructive des dirigeants syriens pour mettre en place une coopération efficace avec la mission de l'ONU", a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch, dans un communiqué, indiquant que l'accord de Damas était le résultat du "travail acharné" de la Russie avec le régime syrien.

Dans ce contexte, "nous appelons vigoureusement ceux qui, en essayant à l'avance d'imposer aux experts de l'ONU les résultats de leur enquête, évoquent la possibilité de mener une opération militaire en Syrie, à faire preuve de bon sens et à ne pas commettre une erreur tragique", a poursuivi le porte-parole.

Ces déclarations interviennent alors que le président Barack Obama semblait se rapprocher d'une possible action militaire limitée en Syrie. Il a mené samedi des consultations au plus haut niveau à la Maison Blanche et a eu un entretien avec son allié britannique, le Premier ministre David Cameron afin d'apporter "une réponse sérieuse" au massacre.

M. Loukachevitch a aussi appelé l'opposition syrienne à permettre aux inspecteurs de l'ONU d'enquêter "en toute sécurité".

"Il est important que l'opposition armée, qui contrôle une partie de la Ghouta orientale, instaure les conditions nécessaires pour un travail en toute sécurité de la mission des experts et ne se livre pas à des provocations armées contre eux, comme ce fut le cas avec la mission des observateurs de l'ONU l'été dernier", a-t-il dit, appelant ceux qui ont une influence sur les rebelles à faire pression sur eux.

Pendant l'été 2012, des observateurs de l'ONU avaient été plusieurs fois pris pour cible dans les combats.

Mercredi, une offensive a été lancée dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham, des secteurs aux mains des rebelles à la périphérie de Damas. L'opposition a évoqué 1.300 morts et accusé le régime, qui a catégoriquement démenti, d'avoir mené l'attaque avec des gaz toxiques.

La communauté internationale a appelé l'ONU, dont des experts sont arrivés il y a quelques jours en Syrie, à vérifier sur place ces accusations.
La Russie s'est dite "satisfaite" dimanche de l'accord donné par Damas à une enquête de l'ONU sur les allégations d'usage d'armes chimiques et a mis en garde ceux qui envisageraient une option militaire en Syrie contre une "erreur tragique".Le gouvernement syrien, accusé par l'opposition syrienne et des pays européens d'avoir eu recours mercredi à des armes chimiques ayant causé la mort...