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Liban

Mikati pour un cabinet « unificateur » et un dialogue « sans conditions préalables »

Le chef du gouvernement a tenu une série de réunions à Tripoli.Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati a tenu hier une série de réunions et d’entretiens à son domicile à Tripoli, pour un suivi des développements politiques et sécuritaires dans la ville du Nord. Il a reçu dans ce cadre plusieurs ministres, députés et notables, parmi lesquels le ministre d’État sortant Ahmad Karamé, le député Samir Jisr et le député Mohammad Kabbara. M. Mikati s’est dit apaisé par les mesures prises par l’armée pour contenir la situation sécuritaire à Tripoli et régler les violations qui la menacent ponctuellement. Il a insisté sur le fait que « les décisions politiques déjà prises donnent à l’armée l’entière latitude d’entreprendre les actes qu’elle juge opportuns ». Il a appelé en outre le commandement de l’armée à « intensifier ses mesures afin de consolider le sentiment de quiétude parmi les habitants, déjà épuisés par les combats absurdes qui ont nui à l’image de leur ville autant qu’ils en ont paralysé l’économie ». Il a appelé également tous les leaders et notables de Tripoli à « contribuer à rétablir le calme dans toute la ville, en mettant un terme à leurs déclarations émotionnelles et réactionnelles, d’autant que la période actuelle annonce de nombreux défis ».

Pour un retour à la politique de distanciation
S’attardant ainsi sur la situation politique générale, il a déploré « l’état de crise et de polarisation qui, avec la paralysie des institutions, a atteint un niveau extrêmement dangereux, nécessitant de tous les leaders une prise de conscience et un retour au dialogue ». « Il n’existe aucun substitut au dialogue pour faire passer cette période qui s’annonce très difficile pour la région », a-t-il affirmé. « Quel intérêt pour les Libanais de s’ingérer dans les conflits régionaux et de parier sur les changements dans la région qui restent occultes et qui, en tout cas, ne seront pas une base pour un dialogue constructif ? » s’est-il demandé.
« N’est-il pas préférable pour nous autres libanais de revenir à la politique de distanciation afin de résoudre nos affaires intérieures, économiques, sociales et sécuritaires, notamment le dossier le plus dangereux de tous, celui des réfugiés syriens ? S’il paraît inutile de se renvoyer mutuellement la responsabilité de la situation actuelle, un début de solution serait de former un gouvernement unificateur, suivi de la relance du dialogue national sur tous les dossiers, et sans conditions préalables », a conclu Nagib Mikati.
Le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati a tenu hier une série de réunions et d’entretiens à son domicile à Tripoli, pour un suivi des développements politiques et sécuritaires dans la ville du Nord. Il a reçu dans ce cadre plusieurs ministres, députés et notables, parmi lesquels le ministre d’État sortant Ahmad Karamé, le député Samir Jisr et le député...

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