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Liban

Après Roueiss, le 8 Mars prône le dialogue et l’unité nationale

L’attentat à la voiture piégée de jeudi, qui a fait une vingtaine de morts à Roueiss, dans la banlieue sud de Beyrouth, continue de susciter de vives réactions de la part des pôles du 8 Mars, principalement visés par cette attaque qui a porté atteinte à un fief du Hezbollah. Dans ce sens, le député du parti chiite Hussein Moussaoui a appelé les habitants de la banlieue sud à faire preuve de patience, leur promettant la victoire, et dénonçant les propos des « hypocrites qui justifient les actes des terroristes qui mettent à exécution les plans destructeurs américains au Liban, en Irak, en Syrie, en Égypte, au Yémen, en Tunisie et en Libye ».
De son côté, le membre du bureau politique du Hezbollah, Khodr Noureddine, a estimé que l’attaque de jeudi constitue « une revanche de certains Arabes pour Israël », alors que le responsable du parti Mohammad Yaghi a affirmé que « les voitures piégées ne nous font pas peur et nous ne reculerons pas avant de réaliser notre objectif ».
Lors de l’inauguration d’un lieu de culte chiite à Aïn Kana, le mufti Ahmad Kabalan a pour sa part estimé que « ce qui s’est passé à Roueiss est un séisme politique avant d’être un séisme sécuritaire ». Cheikh Kabalan a appelé les responsables politiques à reprendre le dialogue et à se réconcilier. Des affirmations reprises par le député Ali Fayad qui a mis en garde contre le danger de « la transformation du Liban en nouvel Irak », et appelant à la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
De fait, les appels à la rencontre entre les différentes parties libanaises et à la formation d’un nouveau cabinet se sont faits de plus en plus pressants ces deux derniers jours au sein du 8 Mars. Les députés Ayoub Hmayed et Ali Khreiss ont souligné la nécessité du dialogue national alors que le député Mohammad Raad a estimé hier que « l’atermoiement dans la mise en place du nouveau gouvernement pourrait accentuer les tensions sur la scène libanaise et mener le pays vers le chaos et l’instabilité ».
L’attentat de Roueiss a par ailleurs été dénoncé hier par le Front de la liberté lors d’une réunion présidée par Fouad Abou Nader. Les participants ont stigmatisé sur ce plan les démonstrations de joie qui ont suivi l’attentat dans certaines régions, rappelant la nécessité de retourner à la déclaration de Baabda et à la politique de distanciation positive.
L’attentat à la voiture piégée de jeudi, qui a fait une vingtaine de morts à Roueiss, dans la banlieue sud de Beyrouth, continue de susciter de vives réactions de la part des pôles du 8 Mars, principalement visés par cette attaque qui a porté atteinte à un fief du Hezbollah. Dans ce sens, le député du parti chiite Hussein Moussaoui a appelé les habitants de la banlieue...

commentaires (1)

Si les pôles du 8 Mars veulent sincèrement prôner le dialogue il faut que le Hezbollah se présente avec un plan de remise de ces armes a l’armée. Tout le reste n'est que parole en l'air. Avec cette demande zélée soudaine de dialogue, il est clair que le parti de Dieu n'est plus très sur de lui. Il perd des partisans en Syrie, il en perd au Liban car les citoyens Chiites ou autres commencent a en avoir marre de ses actions suicidaires, et il perd en politique puisqu'il ne peut plus faire parti du gouvernement étant un parti listé comme terroriste. N'oublions pas le TSL qui affute ses preuves aussi. Avec quelques sacrifices le Hezbollah peut encore renverser la machine et sauver quelques plumes. Plus le temps passe, plus il perd les chances de rester dans l’équation avec un peu de dignité. Non pas pour le parti, mais pour les citoyens chiites essentiellement. Nous ne voulons plus voir de communauté meurtrie. Nous voulons pouvoir être enfin un pour tous et tous pour un, mais pour le Liban d'abord, ni pour Fakih, ni pour Assad, ni pour La Mecque et une fois sauve, nous penserons alors aux autres. Avec un peu de foi et de bonne volonté c'est encore faisable!

Pierre Hadjigeorgiou

12 h 51, le 19 août 2013

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Commentaires (1)

  • Si les pôles du 8 Mars veulent sincèrement prôner le dialogue il faut que le Hezbollah se présente avec un plan de remise de ces armes a l’armée. Tout le reste n'est que parole en l'air. Avec cette demande zélée soudaine de dialogue, il est clair que le parti de Dieu n'est plus très sur de lui. Il perd des partisans en Syrie, il en perd au Liban car les citoyens Chiites ou autres commencent a en avoir marre de ses actions suicidaires, et il perd en politique puisqu'il ne peut plus faire parti du gouvernement étant un parti listé comme terroriste. N'oublions pas le TSL qui affute ses preuves aussi. Avec quelques sacrifices le Hezbollah peut encore renverser la machine et sauver quelques plumes. Plus le temps passe, plus il perd les chances de rester dans l’équation avec un peu de dignité. Non pas pour le parti, mais pour les citoyens chiites essentiellement. Nous ne voulons plus voir de communauté meurtrie. Nous voulons pouvoir être enfin un pour tous et tous pour un, mais pour le Liban d'abord, ni pour Fakih, ni pour Assad, ni pour La Mecque et une fois sauve, nous penserons alors aux autres. Avec un peu de foi et de bonne volonté c'est encore faisable!

    Pierre Hadjigeorgiou

    12 h 51, le 19 août 2013

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