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Moyen Orient et Monde - Droits de l’homme

Quand les Suisses ne supportent plus les doléances des demandeurs d’asile...

« Il n’y a pas d’air car il n’y a aucune fenêtre, et 30 personnes doivent dormir ensemble... Ce n’est pas normal. »
Arno Buergi, maire du village suisse de Kestenholz, regarde avec tristesse le centre d’accueil quasiment vide de demandeurs d’asile et ne comprend « vraiment pas pourquoi ce n’était pas assez bien ». Seulement deux des 12 demandeurs d’asile, arrivés vendredi dernier dans ce village du nord-ouest de la Suisse, ont décidé de rester dans ce centre de fortune. Les autres ont préféré partir peu de temps après avoir été placés provisoirement dans cet abri militaire souterrain. Ils se sont rendus à la gare de la ville voisine de Soleure pour protester contre les conditions de vie qualifiées « d’indignes d’un être humain ».
« Il n’y a pas d’air car il n’y a aucune fenêtre, et 30 personnes doivent dormir ensemble... Ce n’est pas normal », s’est plaint Abdullah Ochalan, kurde de Turquie, à la radio suisse RTS avant que les manifestants ne soient repoussés hors de la gare, mardi au lever du jour, et envoyés dans d’autres centres. La protestation a fait la une de la presse internationale, surtout après une affaire précédente. En effet, quelques jours avant, un journal suisse avait révélé que dans une autre ville de la région, les demandeurs d’asile n’avaient pas accès à certains espaces publics.
Si dans l’enceinte du centre d’accueil de Kestenholz les demandeurs d’asile sont à l’étroit et l’air est étouffant, la salle de séjour, la cuisine et la salle de bains sont par contre spacieuses et bien équipées. « Le refuge est aux normes. Il a été complètement rénové, il est donc possible d’y vivre », renchérit Claudia Haenzi, à la tête du département des Affaires sociales du canton de Soleure. Le refuge, souligne-t-elle, n’est qu’une solution temporaire pour laisser le temps au village et au canton de rechercher des logements plus adaptés pour les demandeurs d’asile. Les militants pour le respect des droits de l’homme reprochent cependant à la Suisse, confrontée ces dernières années à une montée en flèche du nombre de réfugiés, d’utiliser de plus en plus ses abris militaires pour loger les demandeurs d’asile, et pour des périodes de plus en plus longues.
Mais à Soleure, beaucoup sont outrés par les protestations des demandeurs d’asile. À tel point que, selon Mme Haenzi, la police a mis un terme à ces protestations craignant que les demandeurs d’asile ne soient agressés par la population. « Notre système est le seul que je connaisse où les gens reçoivent un appartement, de l’argent, de la nourriture, et ce même s’ils choisissent de finalement rentrer chez eux », dit Maria Lutherbacher, une quinquagénaire, et ajoute : « La Suisse en fait déjà beaucoup trop, ils ne devraient pas se plaindre », un avis que partage Fabio Jeger, autre quinquagénaire et chef d’entreprise.
« J’ai fait mon service militaire il y a longtemps et j’ai vécu dans ces bâtiments. Ce n’est pas un hôtel de première classe, mais vous pouvez y vivre », dit-il. « Les demandeurs d’asile devraient être reconnaissants pour ce qu’on leur donne en Suisse (...) c’est sûrement mieux que ce qu’ils ont chez eux », plaide-t-il.

Compassion
D’autres déplorent pour leur part le manque de compassion. « Je trouve qu’on juge trop vite et trop durement ces personnes, qui sont le plus souvent vraiment des réfugiés », relève pour sa part Brigitta Huegin, 58 ans, habitante de Soleure. « Beaucoup ici disent que s’ils ne sont pas contents, ils peuvent simplement retourner d’où ils viennent, mais souvent, ce n’est tout simplement pas possible », a-t-elle ajouté. Matthias Schneeberger, 36 ans, qui travaille à Soleure et vit à Berne, estime qu’on ne peut « comparer les conditions de logement dans les pays d’où viennent les demandeurs d’asile, et les logements qui leur sont offerts en Suisse, un pays épargné de la guerre et de la misère pendant des siècles », ajoutant que « quand vous venez ici et que vous voyez toutes nos maisons, il est difficile de demander aux autres de vivre dans une cave ».
(Source : AFP)
Arno Buergi, maire du village suisse de Kestenholz, regarde avec tristesse le centre d’accueil quasiment vide de demandeurs d’asile et ne comprend « vraiment pas pourquoi ce n’était pas assez bien ». Seulement deux des 12 demandeurs d’asile, arrivés vendredi dernier dans ce village du nord-ouest de la Suisse, ont décidé de rester dans ce centre de fortune. Les autres ont...
commentaires (3)

Grande question. Dire les choses comme elles sont est il du racisme pur ou impur ou semi-pur? Regarder les faits en face est il condamnable? Les "théoriciens " de la gauche caviar des années soixante,soixante dix,issus de l'école du vice sartrienne pensaient que la réalité devait s'adapter à leurs théories fumeuses...les "droits de l'hommistes acharnés"(à sens unique) pensent de même. Créant ainsi les conditions d'un véritable développement des réactions racistes et xénophobes, tant il est vrai qu'au bout d'un moment le déni de réalité agace. J'ai tendance à penser que le racisme se niche surtout chez ceux qui ne veulent pas voir, pas entendre, pas parler...comme chez les trois petits singes. Cà n'empêche pas ce qui est réel d'être réel. L'école du "toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire" fait encore florès, décidemment.

GEDEON Christian

11 h 24, le 18 août 2013

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Commentaires (3)

  • Grande question. Dire les choses comme elles sont est il du racisme pur ou impur ou semi-pur? Regarder les faits en face est il condamnable? Les "théoriciens " de la gauche caviar des années soixante,soixante dix,issus de l'école du vice sartrienne pensaient que la réalité devait s'adapter à leurs théories fumeuses...les "droits de l'hommistes acharnés"(à sens unique) pensent de même. Créant ainsi les conditions d'un véritable développement des réactions racistes et xénophobes, tant il est vrai qu'au bout d'un moment le déni de réalité agace. J'ai tendance à penser que le racisme se niche surtout chez ceux qui ne veulent pas voir, pas entendre, pas parler...comme chez les trois petits singes. Cà n'empêche pas ce qui est réel d'être réel. L'école du "toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire" fait encore florès, décidemment.

    GEDEON Christian

    11 h 24, le 18 août 2013

  • C'est du "Pur" racisme : Inadmissible !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    08 h 42, le 18 août 2013

  • Tiens je me suis fait faire de nouvelles lunettes...en France. Alors les gars, quand vous êtes un "résident français en règle" qui bosse et paye ses cotisations et ses impôts tout bien comme il faut, la Sécu "régime général" rembourse 25 euros sur les montures. Quand vous êtes ,je caricature un peu, "réfugié" kosovar(traduire voleur à la tire),la Sécu régime général for islamiste only, prend directement en charge 125 euros sur les montures. Moralité, quand tu vas chez l'oculiste prend ta voilée avec toi met toi un postiche de barbe et procure toi un kit réfugié porte d'aix à Marseille...ci tou bon,la Fronce il pay!

    GEDEON Christian

    20 h 12, le 17 août 2013

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