Le président iranien Hassan Rohani (centre) lors d'une réunion du Parlement à Téhéran le 13 août 2013. AFP/BEHROUZ MEHRI
L'organisation pour la prévention et la résolution des conflits armés International Crisis Group (ICG) a invité, dans un rapport publié mardi, les Etats-Unis à négocier secrètement avec l'Iran sur les activités nucléaires de la République islamique.
L'ONG estime cependant que l'Occident ne devrait pas espérer de concession majeure du nouveau président iranien Hassan Rohani.
L'ICG estime aussi que Washington et les autres puissances qui négocient avec Téhéran au sein du groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) devraient s'abstenir de toute nouvelle sanction contre l'Iran.
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Les Etats-Unis et d'autres puissances occidentales soupçonnent l'Iran de chercher clandestinement à se doter de l'arme atomique. Israël brandit la menace d'une intervention militaire pour l'en empêcher. Téhéran ne dit vouloir que l'énergie nucléaire civile.
Selon l'ICG, Washington devrait mettre en place un canal "direct et confidentiel" avec Téhéran pour compléter les négociations entre l'Iran et le P5+1, dont la dernière réunion a eu lieu en avril.
"Le P5+1, avec sa dynamique interne complexe et les intérêts concurrents de ses membres, est un lourd mécanisme pour conduire des négociations, qui requièrent de véritables marchandages, et non des discussions en comité", déclare Ali Vaez, spécialiste de l'Iran au sein du groupe d'études.
"Si une solution politique est négociée entre Téhéran et Washington, il est probable que les autres membres du P5+1 l'accepteront, même à contrecœur", dit-il.
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Rohani prudent
Le président Hassan Rohani, qui a pris la tête de l'Etat iranien le 3 août après une large victoire à l'élection présidentielle du 14 juin, ne se dit pas hostile à des entretiens directs avec les Etats-Unis, même si toute décision sur le dossier nucléaire est tranchée par le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei.
L'Occident devrait toutefois ne pas s'attendre à une percée rapide dans les négociations car le chef de l'Etat défend, comme tous les responsables iraniens, le droit de l'Iran à enrichir l'uranium.
En tant que négociateur sur le nucléaire entre 2003 et 2005, Hassan Rohani avait négocié un accord en vue de suspendre les activités iraniennes d'enrichissement, devenu caduc après l'élection à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad en 2005. Cet accord en avait fait la cible des franges les plus conservatrices de la République islamique et devrait, selon l'ICG, le dissuader de revenir sur ce terrain miné.
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Le nouveau président, qui promet de sortir son pays de l'isolement diplomatique, pourrait plutôt opter pour une plus grande transparence de ses activités, que réclame inlassablement l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
"Le fait que (Rohani) ait le sentiment d'avoir été abandonné par les Occidentaux, ce qui l'a exposé à de vives critiques chez lui, pourrait l'inciter à une plus grande prudence", écrit l'ICG dans son rapport.
commentaires (1)
Ils sont pas bëtes les ICG , ils savent que l'Iran et le hezb résistant pourraient très bientôt s'allier avec les forces musulmanes des ikhwans en egypte et en Palestine et faire capoter les manigances sionistes, mine de rien la panique est du cöté de l'état usurpateur , just wacht what is going to happen soon ...Nshallah ..avoir mis le hezb sur une liste à la con coutera très cher à ces sionistes , usurpateurs de terre.
Jaber Kamel
18 h 07, le 13 août 2013