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Liban - Événement

L’héritage libanais dans un souk sur tapis rouge

Le « Souk Ramadaniyat Beirutiya » offre un espace de rencontres, de célébration et de commémoration d’un patrimoine commun.

L’espace d’une soirée, la tradition du hakawati (le conteur traditionnel beyrouthin) a été ressuscitée.

Le festival « Souk Ramadaniyat Beirutiya », qui s’est ouvert lundi et qui se poursuivra jusqu’à demain, jeudi 1er août, au BIEL, s’inscrit dans le cadre d’une série d’événements lancée par la fondation Makhzoumi pour célébrer le mois de ramadan. Loin d’être seulement une fête religieuse, ce festival est avant tout dédié à la richesse artisanale et culturelle du Liban. Abayas et poteries traditionnelles se mêlent à la bijouterie et à la cuisine libanaise authentique. Sur scène, les Fayrouziyat (chansons de Fayrouz), interprétées par Leyla Bou Habib, mettent l’ambiance. Le public, aussi contrasté que le programme, longe les stands tout en savourant ses propres traditions. Jusqu’à demain soir, le festival tentera de soutenir cette atmosphère entre paillettes et tongs par un arrangement ingénieux d’activités et de spectacles.
En outre, l’ouverture de l’événement par la Première dame, Wafa’ Sleiman, marque l’importance d’un tel espace de rencontres et de mise en valeur d’un héritage abondant et diversifié. « C’est ça le Liban », insiste May Makhzoumi, présidente de la fondation du même nom, en rappelant la variété artisanale du pays. Elle souligne que « le Liban n’est pas un pays homogène ». « Il abrite différentes religions et traditions qui s’entremêlent », rappelle-t-elle. L’esprit du festival est de « mettre en évidence nos valeurs communes » tout en offrant au public l’opportunité de s’engager, précise May Makhzoumi.
Ainsi, nombre de produits vendus sont fabriqués au sein même des organisations humanitaires. « The Child and Mother Welfare Society » offre une rangée d’articles manufacturés par les femmes qu’elle soutient. Les artisanes formées dans le cadre des programmes éducatifs offerts par la fondation Makhzoumi exposent aussi leurs œuvres à cette occasion.
L’espace central est par ailleurs dédié aux ONG et aux jeunes activistes. Pour Joana Hammour, à la tête de l’association Save Beirut Heritage, le festival « est une occasion pour montrer que des individus se battent pour la conservation du pays ». Son organisation, qui lutte contre la destruction du patrimoine architectural de Beyrouth, « gagnera certainement en visibilité », comme l’exprime Joana.
Plus tard dans la soirée, trois derviches se mettent à tourner sans jamais vouloir s’arrêter. « La population veut être distraite et ne pas penser à tout ce qui se passe dehors », raconte Shafiah, une dame âgée qui s’est, à cette occasion, parée de ses plus beaux atours. Dans cette optique, le Souk Ramadaniyat Beirutiya apparaît comme une invitation à retenir son souffle pour se rappeler ensemble la richesse de l’héritage libanais.
Le Souk Ramadaniyat Beirutiya se tient entre 9h et 1h, au BIEL, espace Makhzoumi.
Le festival « Souk Ramadaniyat Beirutiya », qui s’est ouvert lundi et qui se poursuivra jusqu’à demain, jeudi 1er août, au BIEL, s’inscrit dans le cadre d’une série d’événements lancée par la fondation Makhzoumi pour célébrer le mois de ramadan. Loin d’être seulement une fête religieuse, ce festival est avant tout dédié à la richesse artisanale et...

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