En outre, l’ouverture de l’événement par la Première dame, Wafa’ Sleiman, marque l’importance d’un tel espace de rencontres et de mise en valeur d’un héritage abondant et diversifié. « C’est ça le Liban », insiste May Makhzoumi, présidente de la fondation du même nom, en rappelant la variété artisanale du pays. Elle souligne que « le Liban n’est pas un pays homogène ». « Il abrite différentes religions et traditions qui s’entremêlent », rappelle-t-elle. L’esprit du festival est de « mettre en évidence nos valeurs communes » tout en offrant au public l’opportunité de s’engager, précise May Makhzoumi.
Ainsi, nombre de produits vendus sont fabriqués au sein même des organisations humanitaires. « The Child and Mother Welfare Society » offre une rangée d’articles manufacturés par les femmes qu’elle soutient. Les artisanes formées dans le cadre des programmes éducatifs offerts par la fondation Makhzoumi exposent aussi leurs œuvres à cette occasion.
L’espace central est par ailleurs dédié aux ONG et aux jeunes activistes. Pour Joana Hammour, à la tête de l’association Save Beirut Heritage, le festival « est une occasion pour montrer que des individus se battent pour la conservation du pays ». Son organisation, qui lutte contre la destruction du patrimoine architectural de Beyrouth, « gagnera certainement en visibilité », comme l’exprime Joana.
Plus tard dans la soirée, trois derviches se mettent à tourner sans jamais vouloir s’arrêter. « La population veut être distraite et ne pas penser à tout ce qui se passe dehors », raconte Shafiah, une dame âgée qui s’est, à cette occasion, parée de ses plus beaux atours. Dans cette optique, le Souk Ramadaniyat Beirutiya apparaît comme une invitation à retenir son souffle pour se rappeler ensemble la richesse de l’héritage libanais.
Le Souk Ramadaniyat Beirutiya se tient entre 9h et 1h, au BIEL, espace Makhzoumi.
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