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À La Une - Liban

La veuve de Jammo jouerait-elle encore la comédie ?

Fatma brandissant hier la photo de son père. Photo SANA

Deux jours après le meurtre, à Sarafand, de Mohammad Darrar Jammo, qui était le directeur (pro-Assad) de la section politique et des relations internationales au sein de l’Organisation mondiale pour les émigrés arabes, plus d’un point d’interrogation se pose à propos des motifs du meurtre et de l’identité des coupables.

 

Mohammad Jammo étant connu comme expert politique pro-Assad et apparaissant régulièrement sur les télévisions libanaises, les motifs du meurtre de Sarafand ont d’abord semblé politiques. Mais après une série d’arrestations jeudi, l’enquête a pris un autre tournant, a rapporté l’agence al-Markaziya, qui a affirmé que les forces de sécurité ont découvert que la veuve de Jammo, Siham Younes, avait prémédité le meurtre, demandant à son frère d’exécuter le crime. Ce dernier, Badih, a été arrêté avec son fils Ali qui a participé à l’opération, ainsi que deux autres hommes qui avaient saboté les caméras de la maison de la victime deux jours avant le meurtre.

Hier, et toujours selon l’agence, les forces de l’ordre syriennes ont interpellé la veuve de Jammo qui se trouvait en Syrie pour les funérailles de son mari et l’ont interrogée, avant de la livrer aux autorités libanaises à travers le passage frontalier de Masnaa.


Dans les détails, Siham Younes refusait de quitter le Liban avec sa fille Fatma pour vivre en Syrie. N’étant pas en bons termes avec son mari, cela faisait plus de six mois qu’il ne lui avait pas rendu visite à Sarafand, jusqu’au soir du crime lorsqu’il était venu se séparer d’elle et prendre sa fille pour se rendre en Syrie. Fatma, âgée de 18 ans, n’était pas au courant du complot ourdi par sa mère. Ce n’est que lors des funérailles de son père à Lattaquié qu’elle en a été informée. Effondrée par la nouvelle, elle a été transportée à l’hôpital.


Siham Younes avait pour sa part exprimé le souhait que son mari soit enterré à Sarafand, pour qu’elle puisse « lui rendre visite » avec sa fille Fatma de temps à autre, mais le consul de l’ambassade syrienne, Bachar el-Assaad, avait insisté pour que des funérailles officielles soient réservées à Mohammad Jammo en Syrie. Suite au meurtre, elle a affirmé que son mari avait été averti récemment par le parti Baas syrien qu’il risquait d’être la cible d’une tentative d’assassinat, mais il semblerait finalement que ses propos ne constituaient qu’une simple tentative d’induire en erreur les enquêteurs, si l’on en croit la version de l’agence al-Markaziya.
Hier soir, la télévision al-Jadeed a contacté par téléphone Siham Younes qui a affirmé que les forces de l’ordre syriennes ne l’avaient pas interrogée et qu’elle se trouvait toujours chez ses beaux-parents en Syrie. La veuve de Jammo a demandé l’arrestation des coupables, « qui qu’ils soient », rappelant qu’elle avait été interrogée par les autorités libanaises avant son départ pour la Syrie.


Avec l’enquête qui a pris un tournant apolitique, les habitants de la ville de Sarafand ont exprimé hier leur soulagement et ont souhaité que les coupables soient mis à mort. Les travailleurs syriens ont eux aussi été réconfortés, nombre d’entre eux ayant été arrêtés dans le cadre de l’enquête, avant d’être libérés hier.

Deux jours après le meurtre, à Sarafand, de Mohammad Darrar Jammo, qui était le directeur (pro-Assad) de la section politique et des relations internationales au sein de l’Organisation mondiale pour les émigrés arabes, plus d’un point d’interrogation se pose à propos des motifs du meurtre et de l’identité des coupables.
 
Mohammad Jammo étant connu comme expert...

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