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À La Une - Violences

Damas avait prévenu Jamo qu'il pouvait être la cible d'un assassinat

Le haut fonctionnaire syrien a été abattu par des hommes armés à Sarafand, dans le sud du Liban.

Une photo d'archives de Mohammad Darrar Jamo, un proche du régime de Bachar el-Assad qui a été tué le 17 juillet 2013 dans le sud du Liban.

Un haut fonctionnaire syrien a été assassiné par des hommes armés dans le sud du Liban, a rapporté mercredi l'agence officielle syrienne Sana.

 

"Un groupe terroriste a assassiné le directeur de la section politique et des relations internationales au sein de l'Organisation mondiale pour les émigrés arabes, Mohammad Darrar Jamo, devant sa maison dans la localité de Sarafand, dans le sud du Liban", a annoncé l'agence sans préciser de date.

Le mot "terroriste" est utilisé par le régime de Damas pour désigner les rebelles qui combattent depuis près de deux ans pour le renverser.

 

M. Jamo était également connu en tant qu'expert politique pro-régime et apparaissait régulièrement sur les télévisions libanaises.

 

 

"M. Jamo a été abattu par des hommes armés vers deux heures du matin alors qu'il s'apprêtait à entrer à son domicile à Sarafand, où il réside avec son épouse libanaise", a affirmé à l'AFP un responsable des services de sécurité libanais. "Ils l'ont criblé de 20 balles dans différents endroits de son corps", a-t-il ajouté.

 

Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), la fille de M. Jamo et deux de ses gardes du corps ont été blessés par les tirs. Ils ont été transportés à l’hôpital Alaa Eddine, à Sarafand.

 

(Lire aussi : Ces Libanais prêts à mourir pour le Hezbollah en Syrie...)

 

Effondrée, l'épouse de M. Jamo, qui réside au Liban depuis 25 ans, a affirmé à la presse que son mari avait été contacté mardi par des membres du parti Baas, au pouvoir en Syrie, qui l'ont prévenue qu'il pouvait être la cible d'un assassinat. "Ils lui ont dit de faire attention", a-t-elle déclaré. "On venait de rentrer (...) quand j'ai entendu des tirs nourris de l'autre pièce, je me précipitée et je l'ai vu couvert de sang", a-t-elle ajouté.

 

Sur les murs du salon du défunt sont accrochées des photos de lui avec le président Bachar el-Assad et d'autres responsables syriens, ainsi que le portrait du père du chef de l'Etat, l'ex-président Hafez el-Assad.

 

Un proche de l'épouse du défunt, Mohammed, a affirmé à l'AFP avoir vu, depuis son balcon, en face de la maison de M. Jamo, trois hommes armés et non masqués entrer dans l'immeuble. Puis il a entendu des tirs nourris. "Ils ont pris la fuite à bord d'une voiture qui les attendait à proximité", a-t-il assuré.

 

Le ministre syrien de l'Information a condamné cet assassinat commis par des "barbares".

 


Photo d'archives de M. Jamo serrant la main du président syrien Bachar el-Assad. Photo AFP

 

C'est la première fois depuis le début, en mars 2011, de la révolte en Syrie qu'un responsable syrien est assassiné sur le territoire libanais.

 

Au Liban, le conflit en Syrie a exacerbé les tensions confessionnelles entre sunnites, essentiellement partisans de la rébellion syrienne, et chiites, plutôt proches du régime du président syrien Bachar el-Assad.

 

Mardi, un convoi du Hezbollah a été visé par une bombe alors qu’il se rendait à la frontière syrienne. Une personne a été tuée, ont indiqué mercredi des services de sécurité à l'AFP. La victime se trouvait à bord du convoi au moment de l'explosion, selon un responsable de sécurité, sans être en mesure de préciser s'il s'agit d'un membre du parti chiite qui combat auprès du régime en Syrie. Trois autres personnes ont été blessées, selon lui.

L'explosion, qui s'est produite près du poste-frontière de Masnaa, dans l'est du Liban, a touché une des voitures du convoi.

 

(Chronologie : Les répercussions du conflit syrien sur le Liban)

 

Depuis le 10 juin, les médias libanais ont fait état de deux autres attaques de ce type visant le Hezbollah dans cette région. Le 7 juillet, trois personnes avaient été blessées, dont deux soldats libanais, dans l'explosion de deux bombes sur la route menant de la Bekaa à la province de Homs en Syrie.

 

Deux jours plus tard, un attentat à la voiture piégée a visé le quartier de Bir el-Abed, un fief du Hezbollah dans la banlieue-sud de Beyrouth, faisant une cinquantaine de blessés.

 

 

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(Gas)pillages, l'éditorial de Issa Goraieb


Offensive politique du Hezbollah autour du gouvernement

 

Un haut fonctionnaire syrien a été assassiné par des hommes armés dans le sud du Liban, a rapporté mercredi l'agence officielle syrienne Sana.
 
"Un groupe terroriste a assassiné le directeur de la section politique et des relations internationales au sein de l'Organisation mondiale pour les émigrés arabes, Mohammad Darrar Jamo, devant sa maison dans la localité de Sarafand, dans le sud...

commentaires (8)

C'est déjà ça : un "Espion" bääSSyrien en moins....

Antoine-Serge KARAMAOUN

10 h 44, le 18 juillet 2013

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Commentaires (8)

  • C'est déjà ça : un "Espion" bääSSyrien en moins....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    10 h 44, le 18 juillet 2013

  • Paix à son âme! Une autre victime du terrorisme judéo-sioniste et islamo-takfiri; des lâches! Nous voici revenu aux assassinats politiques et regardons avec attention qui ne condamnera pas cet acte assassin. Je crois que qu'il faudra que le criminels sioccidentaux et arabo-takfiri comprennent bien, que le Liban est le pays le mieux préparé au monde pour savoir encaissé les coups... mais pas seulement! L'histoire, ce sont les gagnants (al-3aliboun) qui l'écrivent.

    Ali Farhat

    17 h 42, le 17 juillet 2013

  • Un assassinat de trop comme tous les assassinats, une escalade de plus. Les Assad, de père en fils, sont le mal personnifié dans toute sa splendeur. Le mal qu'ont fait ces tyrans, et que le fils continue à faire de plus belle, est incommensurable. Ces pratiques que ce régime satanique subit aujourd'hui, il les a exercées et les exerce toujours. Alors que ça se retourne contre lui n'a rien d'étonnant. La Syrie, grâce au boucher de Damas, s'est transformée en champ de bataille pour les vingt prochaines années et c'est aux Libanais de faire de sorte que ça ne déborde pas plus que ça chez nous. Mais nous avons une milice divine, appuyée par des traîtres, qui oeuvre en sens diamétralement inverse.

    Robert Malek

    15 h 58, le 17 juillet 2013

  • C’est étrange que M. Jamo fût prévenu par le Baas syrien ""qu’il pouvait être la cible d’un assassinat"". Je n’ai pas compris la fonction exacte de M. Jamo ""directeur de la section politique et des relations internationales au sein de l'Organisation mondiale pour les émigrés arabes. Règlement de compte au sein du parti ?

    Charles Fayad

    14 h 51, le 17 juillet 2013

  • Les criminogènes de la dynastie des Assad, ont pratiqué l'assassinat en tout genres depuis 40 ans au Liban...! alors si le boomerang de l'histoire... leurs explose en pleine figure ici et chez eux (ou les deux) ...nous n'allons certainement pas les plaindre...

    M.V.

    14 h 35, le 17 juillet 2013

  • Tuer des civils hors terrain de guerre et surtout dans un pays tiers ( le liban en l'occurence) est du terrorisme par excellence. Une guerre se fait entre militaires sur un terrain "de guerre" ... pas ailleurs en tuant des civils quelque soient leurs opinions et leurs fonctions en tant que civils. Point. Assad et sa bande ont raison de citer les assassins par le terme "terroriste" , même si la bande à Bachar est , elle aussi, très mal placée pour faire la morale.

    jean-pierre EL KHOURY

    13 h 50, le 17 juillet 2013

  • Triste de voir le conflit syrien glisser petit à petit au Liban . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    12 h 31, le 17 juillet 2013

  • Hommes martyrs qui font l'histoire de la resistance face a la barbarie aveugle et primitive des obtus obstines ..

    Jaber Kamel

    12 h 22, le 17 juillet 2013

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