Rechercher
Rechercher

Liban - Saïda

Siniora : Nous ne nous soumettrons pas aux armes du Hezbollah quel qu’en soit le prix

Les assises du 14 Mars pointent du doigt « l’origine de la discorde » : l’existence d’un mini-État qui mine l’État.

M. Siniora s’exprimant lors des assises du 14 Mars à Majdelyoun. Photo Ahmad Mantach

D’une même voix, les assises du 14 Mars, en réunion extraordinaire dans la ville de Saïda, ont dénoncé le laxisme de l’État face aux incidents qui ont ébranlé la capitale du Sud, réitérant dans un communiqué final leur refus des armes qui échappent au contrôle de l’État, soulignant que la coexistence dans la ville de Saïda, et au Liban-Sud, « est une responsabilité nationale commune ».
Plus direct, l’ancien Premier ministre, Fouad Siniora, qui a pris la parole lors de ce rassemblement qui a réuni 170 personnes, a déclaré : « Nous ne nous soumettrons pas aux armes du Hezbollah, quel qu’en soit le coût. »
M. Siniora, qui a évoqué « le cyclone » de Abra, a affirmé que ce qui était à l’origine de ces incidents fâcheux est la logique du défi porté à l’autorité de l’État et le recours aux armes non légales, comme source de puissance.
« La logique et la méthode que suivent certaines parties en méprisant l’État libanais et ses institutions, qualifiés d’impuissants et de laxistes pour mieux les assujettir, sont la raison derrière tous les problèmes », a-t-il constaté.
Le chef du bloc du Futur a précisé que les revendications exprimées au départ par cheikh Ahmad el-Assir, « étaient partagées par une large frange de la population » dont les habitants de Saïda et se résument par le refus des armes du Hezbollah.
« Cependant, a-t-il dit, cheikh Assir a commis des erreurs par son comportement et ses méthodes inacceptables qui ont pavé la voie à des erreurs plus graves qu’il a été incité à commettre, en coupant les routes et en portant des armes avant d’affronter l’armée, tombant ainsi dans le piège qui lui a été tendu. »
Certes, a poursuivi M. Siniora, il était normal que l’institution militaire « réagisse à toute agression visant ses éléments et son prestige ». Cependant, a-t-il ajouté, « il était tout à fait envisageable et possible de désamorcer la tension en démantelant les appartements qui servaient de permanence pour épargner à la ville cette épreuve ».
Or, cette possibilité a été « contrée par un refus », a-t-il dit avant de dénoncer la série d’exactions et d’humiliations subies par les habitants, des violations qui suscitent, à ce jour, des « interrogations multiples auxquelles aucune réponse n’a été apportée à ce jour ».
« Nous refusons catégoriquement l’agression dont l’armée a été la cible (...). Mais en même temps, nous n’acceptons pas que les milices du Hezbollah prennent part à la bataille aux côtés de l’armée » a-t-il dit.
« Au moment où les soldats affrontaient les éléments armés à Abra, les milices du Hezbollah ont effectué un déploiement militaire massif dans les localités où se déroulaient les opérations de la troupe, un spectacle dont témoignent des centaines d’habitants de Saïda », a ajouté M. Siniora, soulignant que le parti chiite « a participé au pilonnage, aux assauts, aux perquisitions et aux interrogatoires, en violentant les habitants et en dévalisant les maisons ».

Torture
Et de poursuivre : « Nous avons posé des questions et aucune réponse ne nous a été donnée à ce jour. Comment les soldats ont-ils reçu l’autorisation de se comporter de cette manière ? Pourquoi et qui en est responsable ? » s’est interrogé l’ancien Premier ministre, en relatant des cas d’arrestations et de torture « par les services de renseignements de l’armée à Saïda et par les éléments du Hezbollah ».
Évoquant les vidéos qui ont circulé sur les médias sociaux montrant des personnes battues et humiliées par les soldats de l’armée, il a conclu : « Nous ne pouvons tolérer l’idée que certains éléments au sein de notre armée nationale se transforment en milice. »
Prenant la parole à son tour, la députée Bahia Hariri, qui a saisi l’occasion pour présenter des excuses à la jeunesse du 14 Mars « pour toutes les erreurs commises et les mauvais paris qui ont été faits », a déclaré : « La paix à Saïda ne peut être réalisée indépendamment du reste du Liban. Nous refusons catégoriquement la sécurité parcellaire et les lignes de démarcation. »
Mme Hariri a souhaité de tous ses vœux la prépondérance de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et un traitement égal pour tous les citoyens et toutes les régions.
Le communiqué final publié par les assises du 14 Mars reprendra la même logique, affirmant que la réunion visait à véhiculer un même message : « Le fait que la coexistence à Saïda et au Liban-Sud est une responsabilité nationale commune. Nous n’accepterons pas qu’une région soit laissée à son sort pour faire face à ses problèmes », souligne le texte qui précise que la responsabilité commune en matière de protection du citoyen passe par l’État et ses institutions, à leur tête l’institution militaire.
« Pas d’armes face à d’autres armes », poursuit le communiqué qui indique que les autorités doivent savoir faire « la distinction entre le droit et le chaos ». Les participants ont reproché à l’État « d’avoir choisi d’ignorer la discorde itinérante » et d’appliquer la loi des deux poids, deux mesures.
Le président de l’Organisation populaire nassérienne, Oussama Saad, n’a pas attendu pour réagir aux propos exprimés par les assises du 14 Mars. Dans un communiqué, M. Saad a indiqué que « malheureusement, les forces du 14 Mars, à leur tête le courant du Futur, n’ont pas cessé de détruire la coexistence et la paix civile, par le biais des discours exacerbant la fibre communautaire, en faisant monter la tension dans des objectifs politiques ». M. Saad a accusé les forces du 14 Mars d’avoir soutenu les manifestations d’extrémisme, « de Saïda à Tripoli, en passant par Ersal ».
D’une même voix, les assises du 14 Mars, en réunion extraordinaire dans la ville de Saïda, ont dénoncé le laxisme de l’État face aux incidents qui ont ébranlé la capitale du Sud, réitérant dans un communiqué final leur refus des armes qui échappent au contrôle de l’État, soulignant que la coexistence dans la ville de Saïda, et au Liban-Sud, « est une responsabilité...

commentaires (3)

RIONS UN PEU SINIORA... VOUS VOUS Y SOUMETTEZ DEPUIS BELLE LURETTE ! RIONS DE NOUVEAU ?

SAKR LOUBNAN

19 h 20, le 09 juillet 2013

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • RIONS UN PEU SINIORA... VOUS VOUS Y SOUMETTEZ DEPUIS BELLE LURETTE ! RIONS DE NOUVEAU ?

    SAKR LOUBNAN

    19 h 20, le 09 juillet 2013

  • Enfin aux pays des phéniciens ...a partir d'un certain prix tout devient négociable...!

    M.V.

    15 h 39, le 08 juillet 2013

  • Quelqu'en soit le prix ?? hum hum !! même au prix d'une collaboration salafowahaboqatariqaidacannibal ?? même au prix d'une attaque sur les hommes de la troupe Hein!!! attention vous êtes enregistré làà !! vite un démenti , petit joueur !

    Jaber Kamel

    14 h 33, le 08 juillet 2013

Retour en haut