Une des plus vives réactions est venue de l’Allemagne, dont le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle a évoqué « un échec majeur pour la démocratie en Égypte. Il est urgent que l’Égypte retourne aussi vite que possible à un ordre constitutionnel », a-t-il plaidé. La Grande-Bretagne a annoncé d’emblée qu’elle coopérerait avec le nouveau pouvoir. « Nous ne soutenons pas les interventions militaires dans un système démocratique, mais nous travaillerons avec les autorités en place en Égypte », a affirmé le chef de la diplomatie britannique William Hague. La ministre italienne des Affaires étrangères Emma Bonino a elle estimé qu’il « n’y a jamais de raisons de se réjouir » de voir une armée et des militaires dans la rue comme c’est le cas en Égypte. « C’est un fait qu’en Égypte, des mesures d’exception sont en vigueur, et l’Italie œuvre pour qu’elles durent le moins possible et que l’on entame un processus de normalisation constitutionnelle dans le plein respect des libertés personnelles », a-t-elle ajouté.
L’Union européenne a elle aussi appelé toutes les parties à « retourner rapidement au processus démocratique », notamment avec une nouvelle présidentielle, promise par les militaires mais à une date non fixée. Elle s’est abstenue de parler de coup d’État tout en demandant que les droits du président Morsi déposé soient respectés. Même son de cloche à l’OTAN dont le secrétaire général Anders Fogh Rasmussen a appelé toutes les parties à travailler ensemble pour « établir un gouvernement civil » dès que possible. Et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé qu’« un gouvernement civil soit remis en place aussi vite que possible, reflétant les aspirations du peuple ». Il a estimé qu’une solution devait unir l’ensemble des forces politiques.
Quant à la Chine, elle a déclaré « respecter le choix du peuple égyptien » et aussi appelé au dialogue et à la réconciliation. La Russie a appelé de son côté toutes les forces politiques d’Égypte à la « retenue » et à se situer dans le cadre « démocratique, sans violence et dans le respect des intérêts de toutes les couches et toutes les confessions de la société égyptienne », selon le ministère des Affaires étrangères.
Dans la région, le roi Abdallah d’Arabie saoudite a été le premier dirigeant étranger à féliciter le nouveau président par intérim, Adly Mansour, qualifié de « président de la République arabe d’Égypte sœur » avant même sa prestation de serment. Même le Qatar, qui a été le principal soutien financier et politique des islamistes égyptiens au pouvoir, a affirmé qu’il continuera à soutenir l’Égypte, et son émir a félicité le nouveau président intérimaire. Le gouvernement marocain emmené par les islamistes a lui insisté hier sur le respect « de la liberté et de la démocratie » en Égypte, tandis que la Mauritanie s’est affirmée « rassurée par le dénouement de la crise » en Égypte « qui aurait pu être pire ».
La Syrie, avec qui le président Morsi avait rompu les relations diplomatiques, a estimé que sa chute représentait un « grand accomplissement ». En Israël, le gouvernement restait largement silencieux sur la crise dans le premier pays arabe avec qui il a signé la paix, en 1979. « C’est un problème intérieur égyptien », a seulement déclaré le ministre des Transports Israël Katz. Mais, selon un responsable anonyme, « la situation actuelle envoie des ondes de choc dans tout le monde arabe, d’où une certaine inquiétude en Israël ». Côté palestinien, le président Mahmoud Abbas a félicité le nouveau président égyptien « dans cette phase transitoire » et a « rendu hommage au rôle joué par les forces armées pour (...) empêcher (l’Égypte) de basculer vers un destin inconnu ».
Seule mesure concrète annoncée à ce jour après l’éviction de Morsi, l’Union africaine devrait suspendre aujourd’hui l’Égypte jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel y soit rétabli. Cette mesure est quasi automatique après un « changement inconstitutionnel de pouvoir » dans un de ses pays membres.
(Sources : agences)
Je pense dans le fond, que se coup d'état a été fomenté par la bensaoudie aidée des yanky pour écarter le vilain petit qatar qui va rentrer dans les rangs depuis l'éviction du gros joufflu.
20 h 46, le 05 juillet 2013