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Moyen Orient et Monde

Le monde réagit, gêné, et sans prononcer le terme tabou...

La communauté internationale, dans l’embarras, a appelé hier à un retour rapide au processus démocratique en Égypte après le renversement du président Mohammad Morsi par l’armée, mais paraissait prête à travailler avec le nouveau pouvoir. Aucune grande puissance occidentale n’a d’ailleurs prononcé le terme, apparemment tabou, de « coup d’État » contre le dirigeant islamiste élu démocratiquement il y a un an, un évènement que les démocraties seraient obligées de condamner.
Une des plus vives réactions est venue de l’Allemagne, dont le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle a évoqué « un échec majeur pour la démocratie en Égypte. Il est urgent que l’Égypte retourne aussi vite que possible à un ordre constitutionnel », a-t-il plaidé. La Grande-Bretagne a annoncé d’emblée qu’elle coopérerait avec le nouveau pouvoir. « Nous ne soutenons pas les interventions militaires dans un système démocratique, mais nous travaillerons avec les autorités en place en Égypte », a affirmé le chef de la diplomatie britannique William Hague. La ministre italienne des Affaires étrangères Emma Bonino a elle estimé qu’il « n’y a jamais de raisons de se réjouir » de voir une armée et des militaires dans la rue comme c’est le cas en Égypte. « C’est un fait qu’en Égypte, des mesures d’exception sont en vigueur, et l’Italie œuvre pour qu’elles durent le moins possible et que l’on entame un processus de normalisation constitutionnelle dans le plein respect des libertés personnelles », a-t-elle ajouté.
L’Union européenne a elle aussi appelé toutes les parties à « retourner rapidement au processus démocratique », notamment avec une nouvelle présidentielle, promise par les militaires mais à une date non fixée. Elle s’est abstenue de parler de coup d’État tout en demandant que les droits du président Morsi déposé soient respectés. Même son de cloche à l’OTAN dont le secrétaire général Anders Fogh Rasmussen a appelé toutes les parties à travailler ensemble pour « établir un gouvernement civil » dès que possible. Et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé qu’« un gouvernement civil soit remis en place aussi vite que possible, reflétant les aspirations du peuple ». Il a estimé qu’une solution devait unir l’ensemble des forces politiques.
Quant à la Chine, elle a déclaré « respecter le choix du peuple égyptien » et aussi appelé au dialogue et à la réconciliation. La Russie a appelé de son côté toutes les forces politiques d’Égypte à la « retenue » et à se situer dans le cadre « démocratique, sans violence et dans le respect des intérêts de toutes les couches et toutes les confessions de la société égyptienne », selon le ministère des Affaires étrangères.
Dans la région, le roi Abdallah d’Arabie saoudite a été le premier dirigeant étranger à féliciter le nouveau président par intérim, Adly Mansour, qualifié de « président de la République arabe d’Égypte sœur » avant même sa prestation de serment. Même le Qatar, qui a été le principal soutien financier et politique des islamistes égyptiens au pouvoir, a affirmé qu’il continuera à soutenir l’Égypte, et son émir a félicité le nouveau président intérimaire. Le gouvernement marocain emmené par les islamistes a lui insisté hier sur le respect « de la liberté et de la démocratie » en Égypte, tandis que la Mauritanie s’est affirmée « rassurée par le dénouement de la crise » en Égypte « qui aurait pu être pire ».
La Syrie, avec qui le président Morsi avait rompu les relations diplomatiques, a estimé que sa chute représentait un « grand accomplissement ». En Israël, le gouvernement restait largement silencieux sur la crise dans le premier pays arabe avec qui il a signé la paix, en 1979. « C’est un problème intérieur égyptien », a seulement déclaré le ministre des Transports Israël Katz. Mais, selon un responsable anonyme, « la situation actuelle envoie des ondes de choc dans tout le monde arabe, d’où une certaine inquiétude en Israël ». Côté palestinien, le président Mahmoud Abbas a félicité le nouveau président égyptien « dans cette phase transitoire » et a « rendu hommage au rôle joué par les forces armées pour (...) empêcher (l’Égypte) de basculer vers un destin inconnu ».
Seule mesure concrète annoncée à ce jour après l’éviction de Morsi, l’Union africaine devrait suspendre aujourd’hui l’Égypte jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel y soit rétabli. Cette mesure est quasi automatique après un « changement inconstitutionnel de pouvoir » dans un de ses pays membres.
(Sources : agences)
La communauté internationale, dans l’embarras, a appelé hier à un retour rapide au processus démocratique en Égypte après le renversement du président Mohammad Morsi par l’armée, mais paraissait prête à travailler avec le nouveau pouvoir. Aucune grande puissance occidentale n’a d’ailleurs prononcé le terme, apparemment tabou, de « coup d’État » contre le dirigeant...
commentaires (6)

Je pense dans le fond, que se coup d'état a été fomenté par la bensaoudie aidée des yanky pour écarter le vilain petit qatar qui va rentrer dans les rangs depuis l'éviction du gros joufflu.

Jaber Kamel

20 h 46, le 05 juillet 2013

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Commentaires (6)

  • Je pense dans le fond, que se coup d'état a été fomenté par la bensaoudie aidée des yanky pour écarter le vilain petit qatar qui va rentrer dans les rangs depuis l'éviction du gros joufflu.

    Jaber Kamel

    20 h 46, le 05 juillet 2013

  • on marche sur la tête ! c'est l'arabie saoudite qui félicite , et c'est les européens, qui sont les plus froids, surtout les allemands, Merkel, elle a peur que son peuple la renverse ? (MDR)

    Talaat Dominique

    12 h 22, le 05 juillet 2013

  • M A I S QUEL TERME T A B O U !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 59, le 05 juillet 2013

  • LA RÉACTION EST POUR LA RUBRIQUE SUIVANTE. MERCI.

    SAKR LOUBNAN

    09 h 02, le 05 juillet 2013

  • SE SACRIFIER POUR LE PRÉSIDENT MORSI... ON LE COMPREND... POUR SA RELIGION, POURQUOI ? A-T-ON CHANGÉ LE PRÉSIDENT OU LA RELIGION EN EGYPTE ?

    SAKR LOUBNAN

    08 h 43, le 05 juillet 2013

  • C'est l'affolement...comment,un peuple vire un de ses dirigeants?mazette! si les peuples se mettent à demander des comptes à leurs dirigeants en cours de route,où allons nous , ma bonne dame? c'est la fin des haricots!si on ne peut plus empêcher des gens élus sur un programme d'en appliquer un autre? si on se met à refuser le mensonge politique systématique? foutus peuples,ce serait tellement plus pratique de gouverner sans eux,n'est ce pas? et je rappele à ces teutons arrogants,que s'ils avaient viré M. Adolf,démocratiquement élu et désigné chancelier,dès qu'il a commencé à deconner,ben çà aurait bien arrangé tout le monde,n'est ce pas? eh ben,c'est ce qu'on fait les égyptiens,eux...alors,pouet pouet,les teutons!

    GEDEON Christian

    01 h 35, le 05 juillet 2013

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