Dans une déclaration à la presse faite hier matin au Parlement, M. Fatfat a affirmé que le chef du législatif « n’est ni modéré ni équitable ». « Tel est mon point de vue, et j’ai le droit de l’exprimer, a notamment déclaré M. Fatfat. J’estime que M. Berry est un président de la Chambre totalement engagé auprès du 8 Mars. Il est engagé en faveur des armes (du Hezbollah) et il applique à la lettre la politique du Hezbollah au Liban. On ne peut donc pas considérer qu’il est modéré. »
Évoquant en outre la décision de M. Berry de convoquer le Parlement à une session plénière consacrée à l’examen et l’approbation d’une cinquantaine de projets et de propositions de lois, en dépit du fait que le gouvernement est démissionnaire, M. Fatfat a souligné que c’est à l’Assemblée qu’il revient d’interpréter la Constitution « et non pas au chef du législatif ». Commentant dans ce cadre le défaut de quorum qui a empêché la tenue de la séance plénière qui devait se tenir hier, M. Fatfat a déclaré : « Aujourd’hui (hier), en l’absence de la majorité écrasante du Parlement, la Chambre a fourni une interprétation claire de la Constitution (au sujet de la légalité d’une réunion parlementaire en vue d’examiner des textes de lois ordinaires alors que le gouvernement est démissionnaire). L’absence de la majorité parlementaire (hier) a apporté la preuve que la session (convoquée par M. Berry) est illégale. L’absence d’un grand nombre de députés illustre le fait que les parlementaires considèrent que la session est illégale. Cette majorité parlementaire a montré qui a tort et qui a raison dans l’interprétation de la Constitution. »
M. Fatfat a déclaré en outre dans ce cadre que le courant du Futur n’est nullement opposé au recul de l’âge de la retraite des chefs des services sécuritaires, de manière à permettre le maintien à son poste du commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi. « S’il faut proroger le mandat des chefs des services sécuritaires, il faut que cela s’applique à tous les chefs sécuritaires, a souligné sur ce plan M. Fatfat. Nous n’acceptons pas qu’on ait attendu que le général Achraf Rifi parte à la retraite pour ensuite soulever la question de la prorogation des mandats. Pourquoi ont-ils refusé d’examiner le problème de la prorogation avant que le général Rifi aille à la retraite ? Il s’agit là d’un plan préétabli. »
M. Fatfat a enfin affirmé que les députés du courant du Futur n’assisteront pas à la séance prévue le 16 juillet si l’ordre du jour (établi par M. Berry) reste le même.
Évident, mon cher doctor.... Fatfat !
14 h 09, le 02 juillet 2013