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Liban

Le Hezbollah impute au Futur « le sang de Abra et Saïda »...

Les cadres et responsables du Hezbollah ont multiplié les déclarations pendant le week-end, alternant les propos apaisants et les accusations directes, en particulier contre le courant du Futur, qui serait en train « d’attiser les tensions, en raison de son discours confessionnel ». Les responsables du Hezbollah ont surtout fait assumer au Futur « le sang versé » à Saïda et à Abra...
Le numéro 2 du parti cheikh Naïm Kassem a ainsi précisé la position du Hezbollah à l’égard de la formation du gouvernement, affirmant qu’il ne cherche pas des acquis précis, mais préfère la formule du gouvernement d’union qui se consacrerait à la reconstruction du pays, à la consolidation de la paix civile et la stabilité sur la base de la fameuse équation « armée-peuple-résistance ». Cheikh Kassem a insisté sur le fait que le Hezbollah aspire « à une participation nationale véritable ». « Nous ne voulons isoler personne et nous ne voulons pas que l’on nous isole. Tout en étant convaincus de la justesse de nos choix, a encore déclaré cheikh Kassem, nous pensons que notre destin est de vivre ensemble. Nous sommes prêts à tous les sacrifices pour que nous puissions réussir ensemble. »
Au sujet de la Syrie, cheikh Kassem a rappelé comment les États-Unis, Israël et leurs alliés se mêlent directement du cours des événements, alors que des groupes venus du monde entier « détruisent la Syrie de la pire des façons ». Les États-Unis et Israël ont ouvertement déclaré qu’ils veulent frapper l’axe de la résistance ; face à cette situation, le Hezbollah a estimé de son devoir d’intervenir pour affronter ce projet hostile et menaçant et pour éviter qu’il n’atteigne le Liban. Au sujet des événements de Abra, cheikh Kassem a estimé que, depuis le début, le courant du Futur était favorable au « symbole » Assir et lorsqu’il est tombé, ils ont dirigé leurs foudres vers le Hezb et les citoyens.
De son côté, le ministre de l’Agriculture Hussein Hajj Hassan a estimé que « la construction de l’État ne se fait pas par le biais de la diffamation, de la désinformation et de l’exacerbation des instincts confessionnels ».

Les acquis « misérables »
Le chef du bureau exécutif du Hezbollah, sayyed Hachem Safieddine, s’est, lui, demandé si « la construction de l’État passe par la destruction de l’armée et des institutions ». Sayyed Safieddine a invité « l’autre camp » à abandonner le discours confessionnel et le recours à des expériences désastreuses, dont la dernière en date a eu lieu à Saïda, précisant que « ces méthodes ne mèneront nulle part, si ce n’est à plus de destructions et de pertes, notamment pour eux... ». Sayyed Safieddine s’est encore demandé : « Ces gens-là ne pensent-ils pas à ce qui va arriver s’ils continuent à faire de l’incitation contre l’armée pour obtenir des acquis confessionnels misérables ? » ajoutant que « celui qui s’en prend à l’armée détruit l’État, au lieu de le construire ». Il a aussi dénoncé le manque de vision du camp adverse.
À son tour, cheikh Nabil Kaouk a évoqué les incidents de Saïda, réclamant une enquête pour savoir qui finance le projet de discorde au Liban, ajoutant que le courant du Futur assume la responsabilité de chaque goutte de sang versé à Abra à cause de son discours confessionnel. Cheikh Kaouk a pressé le courant du Futur à renoncer à l’incitation confessionnelle et à cesser de miser sur la discorde confessionnelle. « Saïda n’est pas la scène qui convient pour réaliser vos objectifs, a-t-il déclaré. En déclarant que ce qui s’est passé à Saïda est un piège tendu par le Hezbollah, le courant du Futur est en train d’innocenter ceux qui ont tué les soldats et les officiers... » Cheikh Kaouk a aussi estimé que ce qui s’est passé à Saïda avait pour objectif d’entraîner le pays dans une discorde entre les sunnites et les chiites et il a répété à plusieurs reprises : « Il faut que cessent les accusations mensongères et la désinformation .»

« Lavage de cerveau »...
Le chef du bloc de la Résistance Mohammad Raad a déclaré que le Hezbollah a montré à plusieurs reprises son attachement à la paix civile et il a donné un exemple d’ouverture et de calme dans sa façon de traiter les problèmes en cours... Le député Ali Fayad a été dans le même sens, dénonçant « les accusations mensongères et le lavage de cerveau » qui vise à faire croire aux gens qu’il y a un problème entre les sunnites et les chiites, alors qu’en réalité, des parties politiques sont en conflit et cherchent jour et nuit à donner à ce conflit une coloration confessionnelle. Fayad a lancé un appel « à protéger les institutions et à les laisser remplir leur rôle dans la protection de la paix civile ».
Le député Ali Fadlallah a préféré axer son intervention sur l’armée et la campagne dont elle est la cible « pour l’empêcher de remplir son rôle de défense du pays ». Fadlallah a précisé que l’armée n’a fait que se défendre et défendre la patrie pour mettre un terme au projet de discorde interne. Selon Fadlallah, « l’autre camp cherche à confessionnaliser les institutions et à les transformer en sacs de sable confessionnels pour aboutir à l’équation suivante : le chaos ou notre retour au pouvoir. Cette équation est refusée et on assiste actuellement à une surenchère confessionnelle pour faire du chantage politique... ». Même son de cloche chez le député Nawar Sahili qui a affirmé que le courant du Futur cherche à introduire le confessionnalisme dans toutes les questions, même aux dépens de la Constitution...
Les cadres et responsables du Hezbollah ont multiplié les déclarations pendant le week-end, alternant les propos apaisants et les accusations directes, en particulier contre le courant du Futur, qui serait en train « d’attiser les tensions, en raison de son discours confessionnel ». Les responsables du Hezbollah ont surtout fait assumer au Futur « le sang versé » à Saïda...

commentaires (5)

I L - M E N T !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

12 h 11, le 01 juillet 2013

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Commentaires (5)

  • I L - M E N T !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 11, le 01 juillet 2013

  • Si le futur veut montrer sa bonne foi , il livre le wazwaz qu'il protège quelque part au Liban, sinon l'armée ira le chercher et donnera l'exemple qu'on ne peut plus plaisanter avec cette noble institution sous peine d'en payer le prix adéquat.

    Jaber Kamel

    12 h 05, le 01 juillet 2013

  • ON DEVRAIT ÊTRE TROP TROP NAÎF POUR GOBER DE TELLES ANECDOTES ! CAR... LE BOSSU CRIE AU BOSSU !

    SAKR LOUBNAN

    10 h 20, le 01 juillet 2013

  • Quels hypocrites ces mercenaires ! Balayez devant votre porte, bande de tarés. Les vrais Libanais vous imputent le sang du Liban.

    Robert Malek

    01 h 50, le 01 juillet 2013

  • Tous les ténors du Hezbollah, instruits et menés par le plus manipulateur du verbe d'entre eux, cheikh Naim Kassem, ont fait des discours sous la même consigne : Nous sommes prêts à commettre tous les crimes sectaires au Liban et en Syrie et à les imputer aux autres, pour vivre ensemble.

    Halim Abou Chacra

    01 h 41, le 01 juillet 2013

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