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À La Une - Liban

Berry : Seule la Constitution peut empêcher le Parlement de légiférer...

Les FL et les chrétiens indépendants annoncent le boycott des réunions parlementaires.

Le président du Parlement, Nabih Berry. Photo d'archives/AFP

Le président du Parlement, Nabih Berry, a affirmé samedi que personne ne pouvait empêcher le Parlement de légiférer, dénonçant ainsi de manière implicite la controverse suscitée par la convocation de la Chambre à une séance plénière au début de la semaine prochaine.

 

"Qu’ils cherchent quelqu’un d’autre que moi pour parvenir au vide constitutionnel. Nous déployons jour et nuit des efforts pour la reprise du dialogue, a déclaré M. Berry lors d’une conférence de presse. Le Parlement est en session extraordinaire d’office jusqu'à la formation d’un nouveau gouvernement. Je n’ai pas adopté l’ordre du jour tout seul mais c'est  le bureau du Parlement qui l’a fait, a-t-il ajouté. Seule la Constitution peut empêcher le Parlement de légiférer en présence d’un gouvernement démissionnaire", a souligné le chef du Législatif, assurant que les réunions parlementaires auront lieu aux dates prévues.

 

Nabih Berry avait convoqué la Chambre à une séance plénière, de lundi à mercredi, pour débattre d’une cinquantaine de projets et propositions de loi ordinaires.

 

Samedi, les Forces libanaises (FL) et les députés chrétiens indépendants du 14 Mars ont annoncé le boycott de ces réunions parlementaires. Le député Boutros Harb a annoncé au nom des députés indépendants du 14 Mars le rejet de l’ordre du jour des sessions parlementaires. Selon lui, en présence d’un gouvernement démissionnaire, il revient au chef de l’Etat Michel Sleiman d’émettre un décret pour appeler à une réunion extraordinaire du Parlement

Le député des FL, Elie Keyrouz, a pour sa part estimé que les réunions du Parlement prévues de lundi à mercredi prochains sont "illégales et anticonstitutionnelles". "Il n’existe pas un sujet urgent à l’ordre du jour des réunions", a-t-il ajouté.

 

Plus tard en soirée, le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a publié un communiqué dans lequel il a assuré que "le gouvernement démissionnaire ou considéré comme tel ne peut pas prendre part ou être représenté aux séances parlementaires". Selon le texte, "l’Assemblée générale ne peut se réunir pour légiférer en l'absence du chef du gouvernement et de ses ministres." M. Mikati a ajouté dans son communiqué qu'"en présence d'un cabinet démissionnaire, le Parlement ne peut seul exercer ses prérogatives dictées par la Constitution. Les motifs des réunions extraordinaires du Parlement visent à la discussion de la déclaration ministérielle d'un nouveau cabinet et au vote de confiance."

 

L’un des principaux points (le 19e) inscrit à l’ordre du jour de la séance plénière porte sur le report d’un an de la mise à la retraite des chefs des appareils sécuritaires de l’Etat. D’autres questions de pure routine sont également inscrites à l’ordre du jour. Or les positions exprimées par le chef du CPL, Michel Aoun, par les milieux sunnites (Nagib Mikati en tête) ainsi que par le 14 Mars dans son ensemble laissent penser que le quorum pourrait ne pas être atteint lundi, à l’ouverture de la séance plénière.

 

Le général Aoun est en effet farouchement hostile à la prorogation du mandat du commandant de l’armée, le général Kahwagi. "Depuis 1990, le commandant de l’armée est imposé aux chrétiens", a ainsi déploré vendredi le chef du CPL au terme d’une réunion extraordinaire de son bloc parlementaire tenue à Rabieh afin de débattre de la tenue de la séance plénière de lundi. Au cours du point de presse qu’il a tenu à l’issue de la réunion, M. Aoun s’est interrogé sur les raisons de cette précipitation à prolonger le mandat du général Kawhagi "qui ne vient à expiration qu’en septembre".


Le député Kazem Kheir, membre du bloc du courant du Futur, a également indiqué vendredi que les députés du Futur ne participeront pas à la réunion parlementaire de lundi, affirmant que cette séance est anticonstitutionnelle car le Parlement, a-t-il précisé, n’est pas habilité à se réunir et à légiférer alors que le gouvernement est démissionnaire, sauf dans le cas où il est appelé à se prononcer sur des questions précises de la plus haute importance.

 

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Le président du Parlement, Nabih Berry, a affirmé samedi que personne ne pouvait empêcher le Parlement de légiférer, dénonçant ainsi de manière implicite la controverse suscitée par la convocation de la Chambre à une séance plénière au début de la semaine prochaine.
 
"Qu’ils cherchent quelqu’un d’autre que moi pour parvenir au vide constitutionnel. Nous déployons jour et...

commentaires (4)

Berry est à la Constitution ce que Nasrallah est au Tribunal International ou encore à la paix.

Saleh Issal

13 h 37, le 30 juin 2013

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Commentaires (4)

  • Berry est à la Constitution ce que Nasrallah est au Tribunal International ou encore à la paix.

    Saleh Issal

    13 h 37, le 30 juin 2013

  • "Le Parlement c'est moi" (dixit le roi de la Place de l'étoile). Quelle nausée !

    Halim Abou Chacra

    03 h 56, le 30 juin 2013

  • BERRY APPELLE LE PARLEMENT. POURQUOI FAIRE ? - POUR CONVAINCRE HASSAN NASRALLAH DE FERMER LA BASE MILITAIRE IRANIENNE AU LIBAN ? - CONVAINCRE LE MERCENAIRE MICHEL AOUN DE RESILIER SON CONTRAT AVEC HEZBOLLAH ? - OU L'AUTRE MERCENAIRE FRANGIEH QUI PLACE ZGARTA EN SYRIE AU LIEU DE LIBAN. - FAIRE COMPRENDRE À AMIN GEMAYEL QUE PAR SA FAIBLESSE EN POLITIQUE, IL NOUS A AMENÉ LÀ OÙ ON EST AUJOURD'HUI ET QU'IL EST TANT DE LACHER L'OS À D'AUTRE PLUS DOUÉS EN POLITIQUE QUE LUI ET TOUTE SA FAMILLE ? - DIRE À SAMIR GEAGEA QU'IL A FAIT CE QU'IL POUVAIT, C'EST À DIRE QU'IL A ÉCHOUÉ PARTOUT EN POLITIQUE ET SURTOUT MILITAIREMENT DEVENU UN NAIN À CÔTÉ DE HEZBOLLAH, DONC QU'IL DOIT CÉDER SA PLACE À UN RASSEMBLEUR POUR NOUS DONNER UN PETIT ESPOIR.! - DÉMASQUER JOUMBLATT ET LUI DIRE QUE LE PEUPLE LIBANAIS N'OUBLIRA JAMAIS COMMENT TU AS VOLÉ LES CLEFS DU PAYS POUR LES DONNER SUR UN PLATEAU À HEZBOLLAH, COMME TON PÈRE KAMAL L'A FAIT AVANT TOI QUAND IL A MIS CES MÊME CLEFS ENTRE LES MAINS DU MERCENAIRE SYRIEN SLEIMAN FRANGIEH QUI A SACCAGÉ LE PAYS. - VOUS VOULIEZ RÉVEILLER L'ENFANT GÂTÉ SAAD HARIRI QUI DORT "À LA HARIR" EN ARABIE SAOUDITE ET LUI DEMANDER DE CÉDER SA PLACE À UN HOMME POLITIQUE POUR SAUVER CE QUI RESTE ? - CONVAINCRE LES MARCHANDS DE RELIGIONS QU'ILS DOIVENT S'OCCUPER DE LEURS ÉGLISES ET LEURS MOSQUÉES ET LAISSER LA POLITIQUE AUX HOMMES LIBRES. DONC L'APPELLE DE BERRY RISQUE DE TROUVER LA VACHE "LIBAN" SANS LAIT CETTE FOIS CI.

    Gebran Eid

    20 h 04, le 29 juin 2013

  • La constitution autorise t'elle. Qu'un président de la chambre s'incruste pendant autant d'années a son poste...?

    M.V.

    19 h 12, le 29 juin 2013

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