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À La Une - Diplomatie

Kerry prolonge sa mission au Moyen-Orient

Un changement de programme qui pourrait être de bon augure pour les négociations.

Samedi, John Kerry (g) a fait le trajet entre Jérusalem et Amman pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas (d). AFP PHOTO/POOL/JACQUELYN MARTIN

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a prolongé d'une journée samedi ses navettes entre dirigeants israéliens et palestiniens, suscitant espoirs et spéculations sur la relance du processus de paix, à l'arrêt depuis trois ans.


Samedi, John Kerry a fait le trajet, auquel il est désormais habitué au troisième jour de sa mission, entre Jérusalem et Amman pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas. Dans la soirée, il doit prendre le chemin inverse et s'entretenir avec les dirigeants israéliens. "Nous travaillons dur", a répondu Kerry, interrogé sur les progrès des négociations à sa sortie du domicile de M. Abbas dans la capitale jordanienne.


M. Kerry a annulé un dîner prévu à Abou Dhabi sur la question syrienne pour pouvoir poursuivre ses discussions à Jérusalem samedi soir. Un changement de programme qui pourrait être de bon augure pour les négociations.
Les conseillers de Kerry ont cependant minimisé l'espoir d'une percée imminente dans le processus de paix, espérant plutôt avancer par étapes vers la mise en place de négociations concrètes entre Israéliens et Palestiniens.


Le chef de la diplomatie américaine s'est excusé par téléphone auprès de son homologue émirati, espérant remettre à plus tard sa visite destinée à coordonner l'aide aux rebelles syriens, a indiqué Marie Harf, la porte-parole de département d'Etat américain. Mme Harf a précisé que le secrétaire d'Etat maintenait sa visite au Bruneï pour une rencontre, lundi, avec des ministres asiatiques.


Ce changement d'agenda est un des rares éléments communiqués publiquement sur ces négociations à huis clos que les responsables américains veulent garder discrètes pour préserver le processus diplomatique.
John Kerry, qui a passé au total sept heures à s'entretenir avec M. Netanyahu depuis jeudi, doit s'exprimer avant de quitter la région, mais la radio publique israélienne a souligné que l'absence d'une conférence de presse espérée à Amman samedi n'était pas un bon présage.

 

 

"Toujours rien à annoncer"
"Des sources diplomatiques (israéliennes) m'ont parlé de la possibilité d'un sommet à quatre à Amman la semaine prochaine", a indiqué à la radio l'analyste diplomatique Chico Menashe. "Avec l'annulation de la conférence de presse prévue aujourd'hui, il semble qu'il n'y ait toujours rien à annoncer", a-t-il ajouté.


Palestiniens et Israéliens ne se sont pas rencontrés officiellement pour négocier depuis septembre 2010, et à l'époque, ces pourparlers avaient très rapidement tourné court. L'autorité palestinienne exige pour reprendre les négociations un gel total de la colonisation et une référence aux lignes d'avant l'occupation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base de discussions. Benjamin Netanyahu rejette de telles "conditions préalables" mais assure qu'il se tient prêt à discuter.


Après son second rendez-vous avec Benjamin Netanyahu vendredi, John Kerry a dîné avec le président israélien, Shimon Pères. M. Peres a assuré au début de la rencontre qu'il existait "parmi la population une majorité claire pour le processus de paix et une solution à deux Etats".


Autre signe de la volonté de mener à bien les négociations, John Kerry a effectué une rare visite à Jérusalem pendant le Shabbat, jour de repos hebdomadaire strictement observé par les fidèles juifs.
Kerry est arrivé juste avant le coucher du soleil vendredi pour sa rencontre avec Shimon Pères et ses conseillers ont prévenu qu'une séance photo prévue avec les deux protagonistes risquait d'être annulée, le Shabbat débutant à 19H15 (16H15 GMT). Shimon Pères, connu pour être laïc, a répliqué avec humour "faisons un Shabbat de Tel Aviv", ville où le repos commence à 19H30.


Malgré l'enthousiasme de Pères, un récent sondage a montré le scepticisme des Israéliens concernant le processus de paix. Benjamin Netanyahu, qui n'a jamais été une colombe, est depuis janvier à la tête d'un coalition plus réticente encore que la précédente au sujet des négociations. Mahmoud Abbas est quant à lui confronté à des divisions côté palestinien. Le chef du gouvernement islamiste du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, l'a appelé vendredi à ne pas tomber dans "le piège des négociations.

 

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