La réponse de Hariri

En réponse aux propos du chef du CPL, Saad Hariri a affirmé en soirée : « Le général Aoun a fait une apparition pour nous annoncer son refus de la prorogation du mandat du commandant en chef de l’armée, professant que c’est lui qui a le droit exclusif de soulever ce sujet. Permettez-nous, cher général, (de vous répondre que) l’armée libanaise appartient à tous les Libanais, chrétiens et musulmans, et le commandement de l’armée répond à cette conception nationale depuis la fondation de la troupe. Aucune partie politique ou confessionnelle n’a le droit de prétendre la monopoliser. Quant au fait que vous prétendez connaître l’armée et son commandement mieux que quiconque, cela est fortement douteux, surtout s’il nous revient à la mémoire ce commandement qui avait trouvé dans la fuite du palais sous les bombes du régime syrien – l’allié actuel et l’ancien ennemi du général – le meilleur moyen d’exprimer son sens du commandement modèle. Les martyrs de l’armée sont ceux du Liban tout entier, qu’ils aient offert leur sang pour la patrie à Saïda, Nahr el-Bared, ou à bord d’un hélicoptère militaire, cher général. Nous avons proclamé notre soutien à l’armée dans l’esprit et la pratique, et lui avons donné toute la couverture pour frapper d’une main de fer tous ceux qui se sont permis d’agresser l’État et menacer la paix civile. Si seulement vous aviez fait la même chose, général, lorsque l’armée a été agressé par votre allié, le Hezbollah, à Mar Mikhaël, ou après l’incident de l’hélicoptère dans lequel est tombé en martyr le capitaine Samer Hanna... ».