À Téhéran, M. Mansour a entamé ses activités par un entretien avec Salihi et il a ensuite tenu une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien. MM. Mansour et Salihi ont ainsi insisté sur la nécessité de dynamiser les accords conclus entre les deux pays. En réponse à une question, M. Mansour a estimé que la région est indivisible et « la crise syrienne risque ainsi de s’étendre aux pays voisins, dont le Liban ». « C’est pourquoi, a-t-il déclaré, nous appelons à la conclusion d’un cessez-le feu au plus tôt et à la recherche d’une solution politique ». Il a estimé dans ce cadre que « l’envoi d’armes à l’opposition ne fera que prolonger la crise en Syrie », ajoutant qu’avec l’Iran, le Liban est favorable à toute tentative de cesser l’effusion de sang en Syrie.
Tout en affirmant que la date de la tenue de la conférence de Genève 2 n’a pas encore été fixée, M. Mansour a affirmé que le Liban compte y participer s’il y a un accord sur sa tenue. Enfin, il a précisé que le Liban a demandé l’aide de la communauté internationale pour pouvoir s’occuper des déplacés syriens, dont la présence sur son territoire dépasse largement ses moyens.
De son côté, M. Salihi a estimé que l’Iran n’acceptera pas qu’une solution « soit imposée au peuple syrien », se déclarant prêt à favoriser toute solution qui passe par le dialogue et les moyens pacifiques. Au sujet du Liban, Salihi a émis le souhait que les Libanais, toutes tendances confondues, comprennent qu’ils ne doivent pas se laisser entraîner dans les conflits et devraient au contraire entamer un dialogue entre eux. Il a naturellement condamné la décision d’envoyer plus d’armes aux rebelles syriens, car, selon lui, cela n’aboutira qu’à détruire encore plus la Syrie.
Avant de prendre l’avion pour Téhéran, M. Mansour avait déclaré à l’aéroport qu’il s’était entretenu avec le président Michel Sleiman avant cette visite et ce dernier l’a chargé de transmettre un salut particulier de sa part au nouveau président iranien, cheikh Hassan Rohani. M. Mansour avait aussi rappelé que les Iraniens se sont toujours montrés disposés à aider le Liban, notamment pendant et après la guerre de juillet 2006.
Notons que M. Mansour a été reçu par le président Rohani qui est entré en contact par téléphone avec le président Sleiman.
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S'IL POUVAIT PROLONGER SON VOYAGE...OU... RESTER !
SAKR LOUBNAN
18 h 28, le 25 juin 2013