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Économie

L’Iran, en état de « faillite », prépare des mesures draconiennes

L’Iran se trouve dans un état de faillite et le régime a préparé des mesures draconiennes pour sauvegarder l’économie du pays, a affirmé hier à Paris le responsable d’un mouvement d’opposition en exil, en dévoilant des documents présentés comme émanant du pouvoir à Téhéran. « J’ai décidé de publier ces documents parce qu’ils concernent la vie de tous les Iraniens, et témoignent de la situation catastrophique du pays et du complot préparé par le régime après les élections », a déclaré lors d’une conférence de presse à Paris Amir Hossein Jahanshahi, fondateur de la Vague verte, un mouvement d’opposition en exil au régime iranien. L’un de ces documents, présenté comme un rapport du gouverneur de la Banque centrale iranienne, Mahmoud Bahmani, en date du 4 avril 2013, fait état d’une réelle menace d’effondrement économique du pays. « Le système bancaire est confronté à une double crise du crédit et des liquidités, des taux d’intérêt négatifs et un manque de capital. Le ralentissement de l’économie déstabilise encore davantage le système et conduit les banques à être complètement dépendantes de la Banque centrale. Les carences budgétaires de la Banque centrale, qui l’empêchent de soutenir les banques, devraient conduire à la faillite de la plupart des banques, qui seront incapables de rembourser l’argent déposé sur les comptes », selon le rapport. Celui-ci évoque le besoin d’une somme de 40 milliards de dollars nécessaires à la Banque centrale pour financer les banques iraniennes en 2013, dont elle ne dispose pas. Il fait aussi état d’un taux de chômage réel de 25,4 %, qui monte à 38,8 % chez les 15-29 ans. Un autre document, daté du 10 avril et émanant du Conseil national de sécurité, préconise une série de mesures pour faire face au risque d’effondrement économique, dont une taxe de 20 % sur les dépôts des clients dans les banques, la mise en place d’un système de rationnement alimentaire et le transfert de l’ensemble du système bancaire sous le contrôle des gardiens de la révolution. « Le pays est en faillite, a résumé M. Jahanshahi. Et le régime demande que cette faillite soit payée par le peuple iranien. Alors que c’est le régime qui a provoqué cette situation, en finançant des mouvements terroristes et en tentant de construire la bombe atomique. » « Les sanctions ont fait leur effet. Certes, le peuple en paye le prix, mais le régime est aujourd’hui à genoux. Il est puissant par ses forces de sécurité, mais de plus en plus divisé, et il suffirait d’une démonstration de force du peuple pour obtenir l’adhésion de l’ensemble des mécontents dans le pays », a jugé M. Jahanshahi. L’Iran a perdu 50 % de ses revenus pétroliers en 2012 par rapport à 2011 en raison des sanctions internationales, selon le gouvernement. Celles-ci touchent les exportations pétrolières, de produits pétrochimiques et raffinés, la Banque centrale, les assurances ou encore le transport maritime. Les grandes puissances soupçonnent l’Iran de vouloir fabriquer l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran a toujours démenti. L’inflation dépasse officiellement les 30 % et la valeur de la monnaie nationale s’est dépréciée de près de 80 % en un an et demi. « Pendant la campagne pour l’élection présidentielle, j’attendais que les candidats disent la vérité sur la catastrophe économique qui attend le peuple iranien, mais le sujet a été occulté. C’est pour cela que j’ai décidé de publier ces documents », a aussi expliqué M. Jahanshahi. La Vague verte est un mouvement d’opposition créé en mars 2010, qui prône une alliance des mouvements d’opposition iraniens pour le renversement du régime de Téhéran, et a annoncé la défection de plusieurs diplomates et militaires iraniens.
(Source : AFP)
L’Iran se trouve dans un état de faillite et le régime a préparé des mesures draconiennes pour sauvegarder l’économie du pays, a affirmé hier à Paris le responsable d’un mouvement d’opposition en exil, en dévoilant des documents présentés comme émanant du pouvoir à Téhéran. « J’ai décidé de publier ces documents parce qu’ils concernent la vie de tous les Iraniens, et...

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