Le Liban s’effondre face à l’Iran

Mal inspirés, en manque de motivation dans un match sans enjeu (pour eux), les Libanais, qui n’avaient plus, avant même le début de la rencontre, aucune chance d’accéder à la suite de la compétition, devaient en outre se passer des services du défenseur Youssef Mohammad, blessé, ainsi que de Walid Ismaïl, Haytham Faour et Mohammad Haïdar, suspendus.
C’était donc une équipe décimée qui s’était rendue à Téhéran où l’attendait une « Team Melli » piaffant d’impatience de prendre sa revanche après la défaite inattendue qu’elle avait subie lors du match aller (1-0), et, surtout, avide de prendre les trois points de la victoire qui lui permettraient de rester dans la course pour accrocher une des deux premières places directement qualificatives pour la Coupe du monde 2014, et éviter ainsi la troisième place, synonyme de deux barrages, le premier contre le troisième du groupe B, et le deuxième, beaucoup plus difficile, contre le cinquième du classement général de la zone Amsud.

Dernier match de Bücker
Les Iraniens étaient d’autant plus motivés que le succès de la Corée du Sud quelques heures auparavant face à l’Ouzbékistan par la plus petite des marges (1-0) s’est avéré suffisant pour propulser les premiers nommés à la première place du groupe avec 14 points, et pouvait du même coup reléguer provisoirement l’Ouzbékistan, qui n’en avait que 11, à la troisième place en cas de victoire des Iraniens qui en compteraient alors 13.
Les joueurs de Carlos Queiroz ne pouvaient laisser passer une telle aubaine, et, en footballeurs appliqués et sérieux, ils ne l’ont pas laissé effectivement passer.
L’équipe libanaise a pourtant essayé crânement de tenir le coup, et elle y a effectivement réussi pendant 40 minutes, avant d’encaisser deux buts coup sur coup, le premier étant l’œuvre de Khalatbari à la 40e, alors que le deuxième était inscrit par Nekounamet cinq minutes plus tard, juste avant la pause.
Et pour ne rien arranger, ils étaient cueillis à froid dès le retour des vestiaires par un but de Ghoochannejhad.
Dès lors, les choses n’étaient évidemment plus les mêmes pour une équipe libanaise qui encaissait même un quatrième but quelques minutes avant le coup de sifflet final et qui décidément n’a pas réussi à offrir son plus beau visage avant de dire adieu à son sélectionneur Theo Bücker dont c’était, sauf imprévu, le dernier match sur le banc de l’équipe du Cèdres avec, au final, un bilan personnel plus positif que négatif grâce surtout à la qualification inespérée de ses protégés pour l’ultime tour des qualifications pour le prochain Mondial, une première pour le Liban.

La Corée y est presque
Le mieux aurait sûrement été d’aller au Brésil l’année prochaine, mais allons, pour être franc, on ne pouvait tout de même pas, sur le papier du moins, rivaliser avec l’Iran et la Corée du Sud, deux vieux roublards de la scène asiatique.
La troisième place barragiste était peut-être plus à notre portée, mais les deux défaites face à l’adversaire le plus faible du groupe, en l’occurrence le Qatar, ont sonné le glas de nos espérances...
Grâce à son succès, la Corée du Sud a fait un grand pas vers le prochain Mondial, en attendant l’ultime journée de ce groupe qui déterminera l’identité du second élu entre l’Iran, qui affronte la Corée à Séoul, et l’Ouzbékistan, qui reçoit le Qatar.
Dans le groupe B, l’Australie a fait un pas de plus vers la qualification directe en étrillant la Jordanie (4-0) grâce à des buts de Mark Bresciano (15e), Tim Cahill (60e), Robbie Kruse (76e) et Lucas Neill (84e). Un peu plus tard, le Japon, déjà qualifié pour le Mondial, s’est imposé en Irak (0-1).