Raï : La honte d’une prorogation « sans accord » rejaillirait sur tous

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a pris l’avion hier pour Varsovie (Pologne), où il effectuera une visite de deux jours, à l’invitation de l’épiscopat polonais. Il sera de retour au Liban vendredi.
Dans le salon d’honneur de l’AIB, avant son départ, le patriarche a pris position au sujet de certaines questions d’ordre politique ou national. Il a commencé par dénoncer l’attentat de Ersal, qui a coûté la vie à trois militaires.
Le patriarche a condamné la violence au Liban, estimant que « c’est de l’autodestruction ». Ce serait particulièrement le cas, a-t-il souligné en substance , si les auteurs de l’attentat contre l’armée libanaise, à Ersal, étaient des Libanais.
Cela n’a pas empêché le patriarche de rendre hommage à la bravoure de l’armée et d’apprécier publiquement sa tâche, « particulièrement difficile ces temps-ci ».
Sur le plan politique, le patriarche a réitéré la position contenue dans le communiqué final de la réunion, lundi, de l’Assemblée des évêques maronites : ni prorogation ni loi électorale de 1960. Il a affirmé que « c’est la position commune adoptée par Bkerké après des entretiens avec le chef de l’État, le général Aoun, le Dr Geagea, le président Mikati et cheikh Amine Gemayel ».
La prorogation, a expliqué le patriarche, doit être précédée d’un accord sur une loi électorale. Elle revêtira, ensuite, un aspect purement technique.
« Une prorogation sans accord serait une atteinte à la dignité du peuple libanais. La honte en rejaillirait sur tout le peuple libanais et non sur le seul Parlement. »