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À La Une - Conflit

Damas participera à la conférence de paix Genève 2

Les deux évêques enlevés en Syrie seraient en bonne santé.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, lors d'une conférence de presse, dimanche, en Irak. AFP PHOTO/POOL/THAIER AL-SUDANI

Le régime syrien a l'intention de participer à la future conférence internationale de paix dite "Genève 2", a annoncé dimanche le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem.


"J'ai fait part au Premier ministre irakien Nouri el-Maliki et à Hoshyar Zebari (son homologue irakien) de notre décision de principe de participer à la conférence internationale qui doit avoir lieu à Genève", a déclaré M. Mouallem lors d'une conférence de presse à Bagdad avec M. Zebari. "Nous pensons que cette conférence internationale sera une bonne occasion de trouver une solution politique à la crise en Syrie", a-t-il ajouté au cours de cette visite surprise dans la capitale irakienne.


La conférence Genève 2 a été initiée par Washington et Moscou pour tenter de mettre fin au conflit syrien et devrait en principe se tenir en juin. Vendredi, la Coalition nationale de l'opposition syrienne avait réclamé des "gestes de bonne volonté" de la part du président Bachar el-Assad avant d'envisager sa participation.

 

Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a espéré faire avancer le projet de la conférence internationale mais a réitéré ses réserves sur une participation de l'Iran.

"Je vais accueillir lundi soir mes homologues américain et russe et nous allons discuter" de la préparation de la conférence internationale, a déclaré M. Fabius.

Sa rencontre avec John Kerry et Serguei Lavrov est prévue à Paris.

"J'espère qu'on va trouver des éléments pour que cette conférence ait lieu parce que la tragédie syrienne fait des morts, des dizaines de morts, tous les jours et qu'il faut trouver une solution politique", a-t-il ajouté.


La Syrie est déchirée par un conflit qui a fait plus de 94.000 morts en plus de deux ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. L'Irak, qui partage une frontière de 600 km avec la Syrie, craint que le conflit ne déborde sur son territoire et attise les tensions déjà très vives.

Samedi, l'armée irakienne a lancé une opération de grande envergure destinée à sécuriser une zone désertique de l'ouest par laquelle transiteraient les militants sunnites en partance pour la Syrie. Des insurgés sunnites, dont certains sont liés el-Qaëda, ont installé des camps dans cette zone, selon des officiers supérieurs irakiens interrogés par l'AFP.


L'Irak s'est toujours gardé de prendre position dans le conflit voisin, mais les Occidentaux l'accusent de fermer les yeux sur le transit par son espace aérien d'avions chargés en armes à destination de Damas.
En réaction, l'Irak mène désormais à intervalles réguliers des fouilles inopinées sur ces appareils.
Dimanche, un avion syrien en provenance de Moscou qui se rendait en Syrie via les espaces aériens iranien et irakien a été sommé d'atterrir à Bagdad et fouillé, selon le chef de l'Autorité de l'aviation civile irakienne, Nasser Bandar.
Aucun matériel proscrit n'a été retrouvé à bord, a assuré M. Bandar à l'AFP.

 

 

Les deux évêques "vont bien"

Sur un autre plan, les deux évêques orthodoxes enlevés le mois dernier en Syrie sont en bonne santé, a affirmé samedi à Istanbul un responsable du principal groupe de l'opposition syrienne, sans toutefois pouvoir donner d'indication sur leurs ravisseurs.

 

"La seule information qui est sûre pour nous, c'est qu'il y a deux ou trois jours, un médecin a rendu visite aux deux évêques. Ils vont bien", a déclaré Abdul Ahad Steipho, membre d'un comité créé par la Coalition nationale de l'opposition syrienne pour enquêter sur ces enlèvements, en marge d'une réunion de la Coalition.

 

M. Steipho a indiqué que les tentatives de son comité pour obtenir un contact direct, téléphonique, avaient échoué et qu'ils recevaient "beaucoup d'informations contradictoires sur l'identité des ravisseurs et sur leurs demandes de rançons".

 

Interrogé sur les différentes pistes possibles, l'opposant a répondu: "Ces enlèvements sont parfois commis par des bandes criminelles, parfois par le régime (du président Bachar) el-Assad, et parfois, il faut être francs, les brigades de l'Armée syrienne libre sont responsables de tels enlèvements pour leur permettre d'effectuer des échanges."

 

Les deux prélats, Yohanna Ibrahim, chef du diocèse syriaque orthodoxe d'Alep (nord), et Boulos Yaziji, chef du diocèse grec orthodoxe de la ville, ont été kidnappés fin avril à Kafar Dael, près d'Alep.

Aucune revendication n'a été formulée pour cet enlèvement mais des sources au sein de l'Eglise grecque orthodoxe, de même que le régime syrien, ont affirmé que les ravisseurs étaient des "jihadistes tchétchènes".

 

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