L'opposition syrienne réclame des "gestes de bonne volonté" de Damas avant Genève 2

La Coalition nationale de l'opposition syrienne a réclamé vendredi lors d'une réunion à Istanbul des "gestes de bonne volonté" du régime du président Bachar al-Assad avant d'envisager une participation à des négociations avec lui dans le cadre de la conférence internationale de paix dite "Genève 2".

"Il est très important pour nous d'avoir des gestes de bonne volonté, des deux camps(...) Nous voulons être sûrs que quand nous entrerons dans ces négociations, le bain de sang va s'arrêter en Syrie", a déclaré durant un point de presse Khaled Saleh, un des porte-parole de la Coalition, qui constitue le principal groupe de l'opposition syrienne.

Interrogé sur la nature des gestes attendus par l'opposition, M. Saleh a répondu: "Des choses simples comme arrêter d'utiliser des missiles Scuds, redéployer son armée hors de certaines villes".

Il a aussi évoqué la possibilité d'un cessez-le-feu.

"Le régime a utilisé des armes chimiques hier (jeudi) à Adra (dans la banlieue de Damas), nous avons eu cinq martyrs hier, plus de cinquante blessés, et cela arrive au moment même où le régime affirme qu'il est prêt à participer à Genève 2", a dénoncé M. Saleh.

La Russie, principal soutien du régime syrien, a affirmé vendredi avoir obtenu l'accord de principe de Damas sur une participation à la conférence Genève 2, initiée par Washington et Moscou pour mettre fin au conflit qui ensanglante la Syrie depuis plus de deux ans.

Cette annonce intervient également alors que l'armée syrienne a lancé une vaste offensive avec l'aide de la milice chiite libanaise du Hezbollah contre la ville stratégique de Qousseir (ouest), tenue par les rebelles.

"Nous avons été informés que les milices du Hezbollah avancent maintenant vers Deraa (sud), la capitale pacifique de la révolution (...) Ce n'est vraiment pas un geste de bonne volonté de la part du régime", a également souligné M. Saleh.