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À La Une - Violences

Liban : les combats s'étendent à de nouveaux quartiers de Tripoli

"Nous couperons la main de ceux qui tenteront de s’attaquer à Jabal Mohsen", avertit le Parti arabe démocratique.

Des soldats libanais déployés à Tripoli, où les violences ont fait des dizaines de victimes en deux jours. Joseph Eid/AFP

Les affrontements armés, qui ont repris dimanche à Tripoli, dans le nord du Liban, se sont intensifiés mardi, les combats touchant désormais plusieurs quartiers de la ville. Après un calme précaire dans la matinée, les accrochages ont repris dans l’après-midi, faisant de nombreux blessés, dont l’imam de la mosquée de Bab el-Tebbaneh, cheikh Mohammad el-Asmar, rapporte l’Agence nationale d’information (ANI, offcielle). Ses blessures sont graves, toujours selon l’ANI.

 

Les violences opposent principalement les quartiers historiquement rivaux de Bab el-Tebbaneh (à majorité sunnite) et de Jabal Mohsen (alaouite) à Tripoli. Le bilan des derniers jours de violents affrontements s'élève à six morts, dont deux soldats, et 35 blessés.

 

L’ANI indique par ailleurs que des tirs de francs-tireurs ont été signalés sur la route internationale de Tripoli, ainsi que dans les quartiers de Malloulé et de Abou Ali. L’armée libanaise, massivement déployée dans la région, répond aux sources des tirs, affirme encore l’agence.

 

Dans ce contexte très tendu, le Parti arabe démocratique (alaouite de Rifaat Eid) a lancé mardi un avertissement aux combattants de Bab el-Tebbaneh. "Nous couperons la main de ceux qui tenteront de s’attaquer à Jabal Mohsen", a mis en garde mardi le responsable médias du parti, Abdel Latif Saleh. "Ils verront, dans les prochaines heures, de quoi nous sommes capables", a-t-il poursuivi, sans plus de précisions. Il a toutefois ajouté : "Nous allons faire pleurer les habitants de Tripoli comme nos enfants pleurent de peur".

 

Le courant du Futur de l’ancien Premier ministre Saad Hariri a condamné mardi les violences qui secouent la ville, affirmant qu'elles "visent à détourner l’attention des crimes commis par le Hezbollah en Syrie", en référence à l’implication du parti chiite dans le conflit à Qousseir.

 

Pour Waddah Charara, professeur de sociologie à l'Université libanaise, le Hezbollah est impliqué dans "la bataille de Qousseir car cette ville est la porte par laquelle passent les hommes et l'armement vers le nord du Liban et du nord du Liban vers la Syrie". Or, explique l'auteur de "l'Etat Hezbollah", "Tripoli est un bastion de l'opposition sunnite au Liban et en fermant cette porte il affaiblit ses principaux adversaires libanais, d'où l'importance de la prise de la ville".

 

 

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