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Liban

La séance d’aujourd’hui au centre de tous les commentaires

Avant l’annonce de l’accord entre les composantes du 14 Mars sur un projet de loi panaché ou mixte (majoritaire et proportionnelle), la séance parlementaire fixée à aujourd’hui et dont le président de la Chambre, Nabih Berry, avait imposé l’ordre du jour, le limitant à la seule proposition de loi électorale du Rassemblement orthodoxe, accaparait les commentaires dans l’ensemble des milieux politiques.
Le député Marwan Hamadé a souligné qu’un vote favorable sur la proposition orthodoxe provoquerait « une crise nationale à l’impact similaire à celui qu’aurait suscité la proclamation d’un gouvernement de fait accompli ».
M. Hamadé a, d’autre part, reproché au président de la Chambre de s’être comporté de manière non légale en distribuant un ordre du jour non avalisé (par le bureau de la Chambre).
Nous sommes donc face à une situation où il existe un ordre du jour non légal pour une séance parlementaire non conforme au pacte national.
Le député Samir Jisr, membre du bloc du Futur, a annoncé que son bloc avait pris la décision de principe de boycotter la séance parlementaire. Pour M. Jisr, le projet orthodoxe « est peut-être le prélude à l’effritement du pays ». « Une sortie de crise reste possible », a-t-il dit, et elle réside dans un accord sur un projet de loi électorale panaché.
Son collègue Ammar Houry a fait remarquer que même au cas où le quorum constitutionnel était assuré pour la    séance de la Chambre, « le quorum politique et national ne le serait pas ».
Le ministre sortant du Tourisme (aouniste), Fadi Abboud, a estimé qu’aucun autre projet que celui du Rassemblement orthodoxe « n’a encore mûri ». Il a laissé entendre que la formule « mixte » discutée au sein du 14 Mars et avec le PSP ne serait jugée recevable par les milieux aounistes que si elle assurait l’élection de 64 députés chrétiens par des électeurs chrétiens.
Également dans les milieux du bloc du Changement et de la Réforme, le député Farid el-Khazen jugeait que le sort de la séance parlementaire de ce mercredi était encore « incertain », qu’il s’agisse du quorum tout autant que du vote. Selon lui, les positions de tous les blocs, favorables et opposés au projet orthodoxe, restaient confuses.
Khaled Zahraman, député du Akkar (Futur), a douté pour sa part de la possibilité que le quorum soit assuré aujourd’hui à la Chambre.
Selon M. Zahraman, la proposition orthodoxe « ne passera pas » de toutes les façons, « ses promoteurs ne cherchant qu’à obtenir l’ajournement des élections à une date la plus éloignée possible ».
Chez les chrétiens indépendants, le député Henri Hélou (Aley) a fait valoir que le projet orthodoxe est « l’antithèse de l’intérêt national ». Ce projet « viole la Constitution, va à l’encontre de l’esprit du pacte national et mène à un cloisonnement confessionnel et sectaire qui détruirait le Liban », a déclaré M. Hélou.
« Je suis le fils d’une région où la coexistence et le partenariat national sont la caractéristique principale. Je ne saurais accepter qu’entre moi et mon compatriote d’une autre communauté, il y ait ce mur-là », a-t-il dit.
Le cheikh Akl druze, cheikh Naïm Hassan, a abondé dans le même sens, affirmant que si le projet orthodoxe était adopté, « l’entité libanaise serait menacée dans son existence même ».
Quant au député joumblattiste Akram Chehayeb, il a assuré que son bloc ne se présenterait pas à la séance parlementaire et considéré que le projet orthodoxe est « le plus court chemin vers le rétablissement du fanatisme et l’assassinat de la modération ».
Avant l’annonce de l’accord entre les composantes du 14 Mars sur un projet de loi panaché ou mixte (majoritaire et proportionnelle), la séance parlementaire fixée à aujourd’hui et dont le président de la Chambre, Nabih Berry, avait imposé l’ordre du jour, le limitant à la seule proposition de loi électorale du Rassemblement orthodoxe, accaparait les commentaires dans...

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