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À La Une - Santé

Coronavirus : début de panique dans l'est de Arabie saoudite

Deuxième cas révélé en France ; la transmission entre humains possible.

De nombreux Saoudiens, pris de panique, se sont présentés lundi 13 mai 2013 dans des hôpitaux du royaume craignant une épidémie du coronavirus. Le ministre saoudien de la Santé s'est rendu en personne dans un hôpital de l'Est du pays le 13 mai 2013. STR/AFP

La panique a commencé à gagner les habitants de la région est de l'Arabie saoudite où ont été recensés la majorité des cas de coronavirus (NCov) proche du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), selon des témoignages recueillis lundi par l'AFP. De nombreux habitants se sont présentés aux services d'urgence des hôpitaux de la région d'Al-Ahsa au moindre signe de fièvre.

 

"J'ai ressenti les symptômes d'une grippe, accompagnés de fièvre", a affirmé un jeune homme qui a requis l'anonymat, joint par téléphone par l'AFP. "Je me suis rendu à l'hôpital mais ces symptômes ont disparu au bout d'une journée et malgré cela je suis toujours placé en quarantaine avec d'autres malades, ce qui me fait peur", a-t-il ajouté.

Tous les cas admis dans les hôpitaux de la région sont placés en isolement médical, selon les autorités.

 

Le ministre saoudien de la Santé Abdallah Al-Rabia a annoncé dimanche que 15 personnes étaient mortes du Coronavirus proche du SRAS depuis l'été dernier dans le royaume, sur un total de 24 cas d'infection en Arabie saoudite. Parmi eux, treize cas ont été recensés à l'hôpital du roi Fahd dans la région d'Al-Ahsa, dans l'est du royaume où se concentre la minorité chiite.

Au nombre des morts dans cette région figure une fillette de neuf ans, arrivée à l'hôpital avec une forte fièvre et décédée quelques heures plus tard. Une autre victime est un jeune homme paralysé de 21 ans, selon les habitants.

 

Le directeur général adjoint de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les affaires de sécurité sanitaire et d'environnement, Keiji Fukuda, a quitté lundi le royaume après avoir effectué une visite à la demande de Riyad pour "aider à évaluer la situation et apporter des orientations et des recommandations" face au coronavirus. L'OMS a appelé à la vigilance à l'égard de cette grave infection respiratoire.

 

Deuxième cas en France

Parallèlement en France, un deuxième cas d'infection par le coronavirus a été annoncé chez le voisin de chambre d'un premier malade atteint, confirmant ainsi une transmission d'homme à homme, rare mais possible, du virus.

Le ministère français de la Santé a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche que l'homme qui avait partagé pendant trois jours, du 27 au 29 avril, la chambre du malade à l'hôpital de Valenciennes (Nord), alors que la pathologie respiratoire n'était pas encore connue, avait bien contacté le coronavirus.

 

Ce deuxième malade a été transféré du service d'infectiologie à celui de la réanimation, en raison "d'une aggravation de son état clinique", selon l'hôpital régional universitaire (CHRU) de Lille. Ce patient a plus de mal à respirer car "ses besoins en oxygène ont augmenté", a déclaré une porte-parole, mais il n'est pas à ce stade placé sous assistance respiratoire, à l'inverse du premier malade.

 

"Cela veut dire qu'une fois que vous avez une contamination, il y a une progression qui se fait avec une atteinte pulmonaire qui peut devenir sévère comme c'est le cas chez ce patient", a indiqué le Pr Benoît Guéry, chef du service d'infectiologie du CHRU. Ce nouveau coronavirus est "heureusement moins contagieux que le SRAS", a-t-il ajouté. Plus de 8.000 cas de SRAS avaient en effet été détectés en quelques mois il y a 10 ans. Selon le médecin, si les mesures adéquates sont prises, le risque de contaminations secondaires est "extrêmement faible", "sauf s'il y avait des mutations du virus".

 

Le premier malade, un homme de 65 ans hospitalisé en réanimation et placé sous assistance respiratoire, était toujours dans un état "très sérieux" dimanche, bien que "stabilisé", selon l'hôpital. Cet homme qui rentrait d'un voyage à Dubaï s'était présenté le 23 avril au centre hospitalier de Valenciennes, où il était suivi pour une maladie chronique, et présentait alors des troubles digestifs, ce qui explique qu'il n'ait pas été isolé.

 

Les résultats publiés dans la nuit confirment la possible transmission d'homme à homme, déjà mise au jour en Grande-Bretagne. Un Britannique tombée malade après avoir séjourné au Pakistan puis en Arabie saoudite avait en effet contaminé à son retour en Grande-Bretagne deux autres personnes sur 103 "contacts proches" identifiés.

 

Au niveau mondial, 34 cas confirmés du nouveau virus ont été notifiés à l'OMS depuis septembre 2012 et 18 personnes en sont mortes, selon un dernier bilan.

 

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