Les réactions se sont enchainées vendredi après le discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans lequel il s’est engagé à se tenir aux côtés de l’armée syrienne pour libérer le Golan et a annoncé que Damas va fournir au parti "de nouveaux types d'armes".
Pour le quotidien as-Safir, proche du 8 Mars auquel appartient le Hezbollah, le parti chiite a réussi à "imposer une nouvelle stratégie en étendant la résistance au plateau syrien du Golan et en se disant disposé à recevoir et à utiliser des armes lourdes de Syrie". Le journal souligne qu’Israël, à travers ses raids sur la Syrie, voulait démontrer qu’il gardait la supériorité militaire et qu’il pouvait frapper n’importe où.
"Si l’ennemi décide de recourir à nouveau à des raids, il sait maintenant qu'il risque de mettre toute la région au bord du précipice", ajoute as-Safir.
Pour al-Akhbar, du même bord, le Hezbollah et la Syrie ont décidé de riposter aux raids israéliens en donnant au Hezbollah des armes qui risquent de "briser l’équilibre" avec l’État hébreu et en ouvrant le front du Golan à la résistance.
Pour le journal al-Moustaqbal, organe du courant du Futur, "Hassan Nasrallah veut imposer au monde sa propre vision du conflit syrien. Ainsi, selon son point de vue, il s’agit d’une guerre israélienne visant à écarter la Syrie de l’axe de la résistance et il qualifie le peuple qui se révolte contre le criminel (Bachar el-Assad, ndlr) d’agent à la solde d’Israël".
"Le plus grave c’est que Nasrallah a indiqué que la riposte syrienne aux raids israéliens se fera à travers l’armement du Hezbollah, comme s’il s’agissait de quelque chose de nouveau et comme si l'arsenal qu'il possède lui était tombé du ciel", ajoute le journal. Le quotidien poursuit en affirmant, "maintenant que le régime du despote vacille, voilà que le Hezbollah découvre que le Golan est occupé, alors qu’il l’est depuis 40 ans".
Concernant la formation du gouvernement à laquelle le Hezbollah souhaiterait participer conformément au poids de chaque bloc parlementaire, le vice-président du Parlement et membre de la coalition du 14 Mars, Farid Makari, a affirmé que le dernier discours de Hassan Nasrallah reflétait la volonté du parti chiite d’entraver la formation d’un cabinet au Liban.
"Il a fermé la porte aux négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement en refusant de retirer les conditions imposées par son camp", a déclaré M. Makari au quotidien an-Nahar paru vendredi. "Selon Nasrallah, tout gouvernement qui ne serait pas d’union nationale serait un gouvernement de confrontation. Il affirme être opposé au vide politique alors que ses conditions mèneront à un vide gouvernemental", a-t-il ajouté.
Pour un responsable proche du 14 Mars, cité par an-Nahar, le secrétaire général du Hezbollah a répondu au Courant du Futur qui avait indiqué qu’il ne participerait pas à un gouvernement aux côtés du Hezbollah si celui-ci ne retirait pas ses combattants de Syrie.
"La réponse de Nasrallah a été que ses combattants resteront en Syrie et qu’il n’accepterait pas moins que le tiers de blocage au gouvernement", a-t-il ajouté. "Le Hezbollah n’est plus en position d’imposer ses conditions comme par le passé, il est demandé au chef de l’État et au Premier ministre désigné d’aller de l’avant dans la formation du gouvernement".
Pour le quotidien as-Safir, proche du 8 Mars auquel appartient le Hezbollah, le parti...
commentaires (6)
C'EST A POUFFER DE RÎÎÎRE....
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
12 h 03, le 11 mai 2013