Rechercher
Rechercher

À La Une - Elections

En Iran, l'enregistrement des candidats à la présidentielle de juin est ouvert

Le successeur d'Ahmadinejad fera face à une situation économique critique et à la guerre en Syrie.

L'ancien négociateur nucléraire iranien, Hassan Rohani, présentant sa candidature à la présidentielle de juin. Behrouz Mehri/AFP

Les candidats à la succession du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui doit quitter le pouvoir après deux mandats successifs, ont commencé mardi à s'enregistrer pour le scrutin du 14 juin. Les candidatures du camp conservateur se sont multipliées en l'absence de candidats réformistes de poids.

 

Selon la Constitution, le président Ahmadinejad ne peut plus se présenter pour un troisième mandat.

Son successeur héritera d'une situation économique en nette détérioration en raison notamment des sanctions économiques occidentales, adoptées à cause du programme nucléaire iranien controversé, soupçonné de cacher un volet militaire malgré les dénégations de Téhéran.

Le nouveau président devra aussi gérer la crise syrienne, alors que la situation se dégrade en Syrie, principal allié de Téhéran dans la région en proie à une guerre civile sanglante et dévastatrice depuis plus de deux ans.

 

Les candidats disposent de cinq jours pour s'inscrire auprès du ministère de l'Intérieur. Ensuite, le Conseil des Gardiens de la Constitution, organe de supervision des élections contrôlé par les conservateurs religieux, aura jusqu'au 23 mai pour annoncer la liste des candidats approuvés pouvant participer au scrutin. Ces candidats auront trois semaines pour faire campagne.

En 2009, quelque 475 personnes s'étaient inscrites mais le Conseil des Gardiens avaient approuvé seulement quatre candidats, dont Mohsen Rezai, ancien commandant des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, qui se présente à nouveau cette année.

 

Les conservateurs en force

De nombreux conservateurs ont annoncé leur volonté de participer au scrutin. Parmi eux, figure l'ancien ministre des Affaires étrangères (1981-1997) Ali Akbar Velayati, actuellement conseiller pour les affaires internationales du guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei. Figurent également parmi les candidats du camp conservateur, Mohammad Bagher Qalibaf, actuel maire de Téhéran et Gholam-Ali Hadad Adel, ancien président du Parlement. Ces trois personnalités ont formé une Coalition pour le progrès.

 

Le président Ahmadinejad, durement critiqué par les conservateurs, pourrait soutenir son conseiller Esfandiar Rahim Mashaie, accusé de déviationnisme et de vouloir promouvoir le nationalisme iranien. Mais il ne devrait pas être approuvé par le Conseil des Gardiens de la Constitution, selon les experts.

 

D'autres candidats conservateurs se sont également déclarés, notamment l'ancien ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki.

 

Dans le camp réformiste et modéré, plusieurs personnalités, notamment l'ancien vice-président Mohammad Reza Aref et Hassan Rohani, négociateur nucléaire sous l'ancien président réformateur Mohammad Khatami, doivent se présenter.

Ces dernières semaines, les personnalités et journaux du camp réformateur ont multiplié les appels à l'ancien président Khatami et à l'ancien président modéré Akbar Hachemi Rafsandjani pour qu'ils se présentent.

Mais jusque-là, MM. Khatami et Rafsandjani ont refusé de donner une réponse tranchée.

 

La semaine dernière, le ministre des Renseignements, Heydar Moslehi, a mis en garde MM. Khatami et Rafsandjani contre une éventuelle candidature en affirmant que le pouvoir n'avait pas oublié leur rôle dans le mouvement de contestation qui avait suivi la présidentielle de 2009.

 

Lors du dernier scrutin, en juin 2009, la réélection de M. Ahmadinejad (conservateur) dès le premier tour avait donné lieu à des manifestations contestant le résultat de la présidentielle, réprimées par le pouvoir qui avait dénoncé un complot soutenu par les pays étrangers. L'appel à manifester, entendu par des centaines de milliers de personnes, avait été lancé par les deux candidats réformateurs, l'ex-Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l'ancien président du Parlement Mehdi Karoubi, qui avaient rejeté les résultats. Ils ont été placés depuis en résidence surveillée.

 

 

Lire aussi

"Avec ses frappes, Israël ne s'attaque pas à Assad mais au Hezbollah et à l'Iran"

Les candidats à la succession du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui doit quitter le pouvoir après deux mandats successifs, ont commencé mardi à s'enregistrer pour le scrutin du 14 juin. Les candidatures du camp conservateur se sont multipliées en l'absence de candidats réformistes de poids.
 
Selon la Constitution, le président Ahmadinejad ne peut plus se présenter pour un...
commentaires (5)

Dans les arabies pétrolifères d'en face où règnent seulement des familles... y a pas ça! on remplace des cousins par de oncles et petits neveux par leurs pères... oui, mais ça plait à l'occident qui a carte blanche chez ces riches obscurantiste. Et puisque l'occident s'est octroyé le fait de détenir la morale humanitaire et la démocratie, eh bien ces gens sont démocrates à ses yeux... en revanche l'Iran et la Syrie, non. C'est décidé c'est comme ça! circulez, y a rien à voir.

Ali Farhat

21 h 15, le 07 mai 2013

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Dans les arabies pétrolifères d'en face où règnent seulement des familles... y a pas ça! on remplace des cousins par de oncles et petits neveux par leurs pères... oui, mais ça plait à l'occident qui a carte blanche chez ces riches obscurantiste. Et puisque l'occident s'est octroyé le fait de détenir la morale humanitaire et la démocratie, eh bien ces gens sont démocrates à ses yeux... en revanche l'Iran et la Syrie, non. C'est décidé c'est comme ça! circulez, y a rien à voir.

    Ali Farhat

    21 h 15, le 07 mai 2013

  • Dans les arabies pétrolifères d'en face où règnent seulement des familles... y a pas ça! on remplace des cousins par de oncles et petits neveux par leurs pères... oui, mais ça plait à l'occident qui a carte blanche chez ces riches arriéré. Et puisque l'occident s'est octroyé le fait de détenir la morale humanitaire et la démocratie, eh bien ces gens sont démocrates à ces yeux... en revanche l'Iran et la Syrie, non. C'est décidé c'est comme ça! circulez, y a rien à voir.

    Ali Farhat

    18 h 58, le 07 mai 2013

  • C'est une opportunité en or....! pour Bachar El Assad qui ne faut pas manquer...!

    M.V.

    17 h 42, le 07 mai 2013

  • En Iran il y a un parlement , des depute(e)s elu(e)s et des elections, en Iran il y des femmes qui bossent dans tous les domaines, meme chauffeur de bus de taxi ou de camions 3o tons, en Iran il y a des synagogues , des eglises de toutes les confessions du monde sans restriction aucune, en Iran on ne tue pas parce que tu appartients a une communaute ou une autre, En Iran tout se fabrique, meme des voitures made in Iran et des moteurs en tout genre, ainsi que de fusees et des bateaux,et des satellites, En Iran on possede sa propre compagnie de telephonie moderne ses reseaux sociaux locaux , en Iran on n'est independant des occidentaux quand l s'agit de prendre position politique. Ailleurs en arabie ''democratique'', se passe exactement le contraire de ce que je viens d'ecrire , et que vous pouvez vous faire un plaisir de relire, si le Coeur vous en dit.Les iraniens sont devenus citoyens de la nouvelle puissance regionale.

    Jaber Kamel

    16 h 48, le 07 mai 2013

  • Face à une opposition sans tête, revoir les durs gagner les élections en Juin prochain en Iran semble de plus en plus probable . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    13 h 29, le 07 mai 2013

Retour en haut