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Pékin critique les raids en Syrie alors qu'Abbas et Netanyahu sont en Chine

Pékin a critiqué lundi de façon implicite les raids israéliens menés en Syrie, alors que le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se trouvaient en Chine où ils sont reçus séparément par les hauts dirigeants communistes.

 

"Nous sommes opposés au recours à la force et nous estimons que la souveraineté de tous les pays doit être respectée", a déclaré Mme Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise, en réponse à une question sur ces attaques menées vendredi et dimanche, Israël affirmant vouloir empêcher un transfert d'armes au Hezbollah libanais, allié de Damas et de Téhéran.

 

Face à la situation régionale "très sensible et compliquée", la Chine a par la voix de Mme Hua appelé toutes les parties concernées par la question syrienne à "faire preuve de retenue et à se garder d'actions susceptibles d'aggraver les tensions".

 

Le président chinois Xi Jinping s'est de son côté entretenu avec son homologue palestinien à Pékin lundi, jour d'arrivée en Chine de Benjamin Netanyahu que M. Xi doit aussi recevoir cette semaine.

Si, selon la presse officielle, M. Abbas est en "visite d'Etat" en Chine, de dimanche à mardi, M. Netanyahu a lui commencé une "visite officielle" de cinq jours, à Shanghai lundi et mardi, puis à Pékin.

 

Dans la capitale chinoise, le président palestinien a eu droit à une cérémonie d'accueil sur la place Tiananmen, avec un passage en revue de la garde d'honneur.

Xi Jinping a salué l'action politique de Mahmoud Abbas, le félicitant d'avoir "maintenu le choix stratégique de la paix".

Le président palestinien a en réponse estimé que les gouvernements chinois successifs avaient ces dernières années adopté des "politiques sages, sources de bénéfices, tout en évitant de causer des torts". Mahmoud Abbas a plus tard également été reçu par le Premier ministre chinois Li Keqiang.

 

La présence simultanée de MM. Abbas et Netanyahu en Chine "attire beaucoup l'attention" selon l'agence officielle Chine Nouvelle, même si les dirigeants israélien et palestinien ne devraient pas se rencontrer.

Interrogé sur cette coïncidence, M. Abbas a déclaré dimanche : "C'est une bonne occasion pour que les Chinois nous écoutent tous les deux".

Le dirigeant palestinien avait indiqué à Chine Nouvelle souhaiter s'entretenir avec les dirigeants chinois des obstacles au dialogue avec les Israéliens et leur demander de "mettre à profit leurs liens avec Israël pour lever les obstacles qui entravent l'économie palestinienne".

 

La visite en Chine de M. Netanyahu, grâce à laquelle il espère développer le commerce d'Israël avec le géant asiatique, intervient dans un contexte de craintes d'une possible extension du conflit syrien.

Depuis plus de deux ans, la Chine refuse d'endosser les appels internationaux à exercer davantage de pression sur le régime de Bachar al-Assad, usant de son veto au Conseil de sécurité des Nations unies.

La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, a par ailleurs soutenu la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU, estimant qu'il s'agissait d'un "droit légitime inaliénable" des Palestiniens.

La Chine avait été le premier pays à ouvrir une représentation dans les Territoires palestiniens au début des années 1960 et avait reçu Yasser Arafat dès 1963, a rappelé M. Abbas.

Pékin a critiqué lundi de façon implicite les raids israéliens menés en Syrie, alors que le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se trouvaient en Chine où ils sont reçus séparément par les hauts dirigeants communistes.
 
"Nous sommes opposés au recours à la force et nous estimons que la souveraineté de tous les pays doit être...