Rechercher
Rechercher

À La Une

L’amour au temps des textos

La génération Facebook croit-elle encore au grand amour ? Quel est l’impact du virtuel sur les relations amoureuses ? « Campus » est parti à la rencontre des étudiants pour recueillir leurs idées sur l’amour à l’ère du numérique.

Ils se sont aimés sur Facebook. Et ils ne sont pas les seuls. Nombreux sont les couples qui se font et se défont sur la Toile. La question qui s’impose aujourd’hui est celle-ci : ces relations qui commencent virtuellement sont-elles durables ? Rony Nassoura, 22 ans, étudiant en publicité et vente à l’Université américaine de sciences et de technologie (AUST), assure que oui. Le jeune homme raconte comment il est tombé amoureux de Maya. « Sa photo m’a plu. Je lui ai envoyé une demande d’amitié qu’elle a acceptée. Après de longues discussions sur Facebook, nous nous sommes rencontrés. C’était superbe. Aujourd’hui, cela fait deux ans que nous sommes en couple. Nous nous aimons et nous sommes heureux », confie-t-il, avant d’ajouter malicieusement : « Je trouve que les réseaux, comme WhatsApp, Facebook et Twitter, sont d’excellents outils de communication. Ils me permettent, entre autres, de suivre tous les déplacements de la fille que j’aime et vice versa. »
Nemer Nassar porte un regard différent sur l’amour au temps du virtuel. « Je ne crois pas aux relations d’amour qui commencent sur Facebook. Elles ne sont pas viables. Pour qu’une relation entre un homme et une femme soit fructueuse, il faut qu’ils se rencontrent régulièrement, face à face. C’est une nécessité », lance-t-il, avant de se reprendre : « Cependant, il ne faut pas oublier l’importance des moyens de communication dans notre vie moderne. » Le jeune licencié en droit de l’université La Sagesse poursuit : « Je bavarde avec ma copine durant de longues heures sur WhatsApp, mais cela ne suffit pas pour nous découvrir l’un l’autre ; nous sortons ensemble en moyenne trois fois par semaine. »

Les réseaux sociaux derrière les ruptures amoureuses
Ramona Khoury a 27 ans. Elle croit à l’amour, « qui existe de nos jours mêlé à une bonne dose de manipulation ». Cette jeune employée dans une clinique de soins dentaires considère que la personne qui rencontre sa deuxième moitié trouve le bonheur, mais qu’aujourd’hui, la plupart des gens ne s’intéressent qu’à l’argent et au sexe. « Nous vivons dans une société consommatrice, une société basée sur les intérêts matériels, même en amour », affirme la jeune femme qui confie avoir vécu une mauvaise relation d’amour via Facebook. « Aujourd’hui, je suis fière d’être célibataire », conclut-elle.
Loin de se vanter de son célibat, Hanadi Salloum, prospectrice médicale, blâme les réseaux sociaux pour la perte de son petit ami : « J’ai quitté mon copain à cause de
WhatsApp. Oui, c’est la vérité‑! J’ai découvert que pendant la nuit, il bavardait avec d’autres filles. Autrefois, avant la révolution numérique, c’est-à-dire du temps de mes parents et de mes grands-parents, la confiance était présente au sein du couple, la vie n’était pas aussi compliquée et les gens étaient plus simples. Par ailleurs, tout le monde voulait se marier, alors qu’aujourd’hui perdre le temps est le but primordial des jeunes. »
Autre son de cloche du côté de Matéo Madi, 23 ans, étudiant brésilien en théologie à l’Université de Balamand. « Chez nous au Brésil, c’est totalement différent du Liban, la plupart des jeunes se rencontrent via Facebook et n’ont pas de problème à partager les chambres dans les dortoirs de l’université », affirme-t-il, avant d’ajouter : « L’amour pour nous est libre. Nous sommes libres de le vivre comme nous le désirons. »

Moins de confiance, moins de liberté
Que ce soit à l’ère des textos ou des télégrammes, en envoyant des messages par e-mail ou par pigeon voyageur, « on ne peut pas parler de vie sans amour », affirme Tania Khoury, 18 ans, étudiante en journalisme à l’Université libanaise. « L’amour sous toutes ses formes », précise-t-elle. La jeune étudiante admet pourtant que « les relations d’amour ont changé à cause des réseaux sociaux, surtout Facebook. Il y a moins de contacts réels et beaucoup moins de confiance. Un autre inconvénient est que nous sommes suivis et surveillés en permanence. Même aux toilettes, on poursuit la conversation sur WhatsApp ».

Elham K. el-HAJJ
Étudiante en première année de presse à l’UL,
faculté d’information et de documentation – Fanar


Pour mémoire

Les jeunes Libanais et le Web


Ils se sont aimés sur Facebook. Et ils ne sont pas les seuls. Nombreux sont les couples qui se font et se défont sur la Toile. La question qui s’impose aujourd’hui est celle-ci : ces relations qui commencent virtuellement sont-elles durables ? Rony Nassoura, 22 ans, étudiant en publicité et vente à l’Université américaine de sciences et de technologie (AUST), assure que oui. Le jeune homme raconte comment il est tombé amoureux de Maya. « Sa photo m’a plu. Je lui ai envoyé une demande d’amitié qu’elle a acceptée. Après de longues discussions sur Facebook, nous nous sommes rencontrés. C’était superbe. Aujourd’hui, cela fait deux ans que nous sommes en couple. Nous nous aimons et nous sommes heureux », confie-t-il, avant d’ajouter malicieusement : « Je trouve que les réseaux, comme WhatsApp, Facebook...
commentaires (0) Commenter

Commentaires (0)

Retour en haut