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À La Une - Liban

Les parents des pèlerins libanais enlevés en Syrie appellent au boycott des produits turcs

Les proches des otages observent un sit-in place des Martyrs à Beyrouth.

Des proches des pèlerins libanais lors d'un rassemblement à Beyrouth. Photo Archives/AFP

Des proches des pèlerins libanais kidnappés en Syrie en mai 2012 ont lancé vendredi une campagne de boycott des produits turcs, lors d'un sit-in place des martyrs à Beyrouth.

"Nous avons lancé cette campagne car c'est le meilleur moyen pour mettre la pression sur les États qui prétendent respecter les droits de l'homme", a annoncé un porte-parole des familles des otages. "Le Liban importe des produits turcs pour une valeur d'un milliard de dollars américains chaque année", a-t-il poursuivi tout en appelant les Libanais à participer à cette campagne jusqu'à la libération des otages. "C'est la Turquie qui contrôle la région où se trouvent nos otages", a-t-il encore dit.

Ces Libanais ont été enlevés le 22 mai 2012 dans la province syrienne d'Alep (nord) alors qu'ils rentraient d'un pèlerinage en Iran. Leur rapt avait été revendiqué par un obscur groupe, dirigé par un homme se faisant appeler Abou Ibrahim et prétendant être affilié à la rébellion combattant le régime syrien. Celle-ci a toutefois démenti toute implication dans l'affaire.

Depuis, toutes les médiations ont échoué et les ravisseurs n'ont pas formulé de demandes claires.

 

Alors que certains avaient laissé entendre que les pèlerins étaient liés au Hezbollah, favorable au régime syrien, les familles ont démenti à plusieurs reprises. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a en outre affirmé en 2012 que, "si cet enlèvement est destiné à faire pression sur notre position politique (concernant la Syrie), cela est inutile".


"Le ministre sortant de l'Intérieur (Marwan Charbel) est prêt à discuter avec des diplomates étrangers pour nous aider (...), mais les responsables turcs mentent à l’État libanais", a lancé Daniel Chehaib, le frère de Abbas Chehaib, un des détenus en Syrie, dans un entretien avec la chaîne de télévision al-Jadeed vendredi. "Ce qui nous a été pris par la force sera repris par la force", a-t-il averti.

Lors de la manifestation, les forces de sécurité ont renforcé leur présence dans le secteur, et devant les locaux de la compagnie aérienne Turkish Airlines, a rapporté la chaîne de télévision LBC.

Le choix de la place des Martyrs par les manifestants n'est pas anodin : sur cette place se trouve une statue de bronze dédiée à un groupe de nationalistes libanais pendus par les Ottomans le 6 mai 1916.

Depuis le début de la semaine, les familles des otages empêchent des ressortissants Syriens qui se trouvent dans la banlieue-sud de Beyrouth de se rendre à leur travail. Ils ont également contraint des Syriens à fermer leur magasin dans la même région. Un moyen, selon eux, d’attirer l’attention sur leur cause et de faire pression, en privant les Syriens installés au Liban de leur gagne-pain.

 

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