Cette visite, a-t-on appris, s’inscrit dans le cadre de concertations autour de la loi électorale et des prochaines législatives, le PSP redoutant principalement un vide constitutionnel en l’absence d’une entente autour d’une nouvelle loi.
« En dépit de notre opposition politique et constitutionnelle à ce qui s’est passé hier (mercredi) au Parlement, nous avons voulu rendre visite au président du Parlement, à la demande du chef du Front de lutte nationale, Walid Joumblatt, pour assurer que les concertations se poursuivent et que nos relations avec M. Berry se maintiennent », a déclaré à la presse M. Bou Faour. Il a fait état ensuite d’une « quête commune » avec le chef du législatif et les parties politiques – qu’il n’a pas précisées cependant – pour que les dossiers de la formation du gouvernement et de l’élaboration d’une nouvelle loi électorale fassent l’objet d’une entente « et non pas d’un conflit national ».
M. Bou Faour a ensuite souligné qu’en dépit de l’opposition de son bloc à la suspension des délais électoraux, celui-ci souhaite que cette période fixée jusqu’au 19 mai « soit une occasion pour reprendre le dialogue national autour de la loi électorale ». « Il est important, a-t-il expliqué, que ce délai soit mis à profit pour dégager une formule agréée par toutes les parties, et qu’il ne soit pas le prélude à davantage de perte de temps et à des échanges de conditions et de contre-conditions pour placer haut la barre des revendications, ce qui nous ferait perdre une nouvelle occasion de nous entendre sur une loi électorale. »
Le ministre démissionnaire n’a pas voulu commenter la position du courant du Futur qui a voté en faveur de la suspension des délais électoraux, au grand dam du bloc Joumblatt. « Nous ne comprenons pas comment certaines parties se sont laissé entraîner sur cette voie malgré la semi-entente autour de cette question et n’ont pas pris en considération ce qui avait été dit ou encore l’absence d’importantes composantes politiques à la réunion parlementaire », a-t-il dit.
Plus tard dans la journée, M. Berry s’est entretenu avec l’ancien député Élias Skaf, avant de recevoir le secrétaire général du Parti arabe démocratique (PAD, alaouite), Ali Eid, avec qui il a discuté notamment de la situation à Tripoli. M. Eid était accompagné de Mehdi Moustapha, membre du bureau politique du PAD.
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