Plusieurs familles ont quitté le village pour aller se réfugier dans un endroit plus sécurisé, craignant une escalade. Les habitants, qui ont menacé de couper les routes, ont lancé un appel à l’État l’exhortant à leur assurer une protection.
Le pilonnage des régions libanaises par la Syrie a été démenti par l’ambassadeur de Syrie, Ali Abdelkarim Ali. En effet, ce dernier a estimé que les attaques qui se produisent à la frontière libano-syrienne « ont lieu à partir du Liban et non pas de la Syrie ». « Les attaques sont menées à partir du Liban en direction de la Syrie et non le contraire, a-t-il affirmé. Elles sont conduites au quotidien par des éléments armés qui agissent à partir du territoire libanais. Ces agressions ne sont d’ailleurs pas ignorées par les médias libanais et certaines font l’objet d’enquêtes de la part de la justice libanaise », a déclaré M. Ali à l’issue d’un entretien avec l’ancien Premier ministre Sélim Hoss.
« Tous les jours, des éléments armés s’infiltrent à travers la frontière et commettent des agressions, a-t-il ajouté. Des éléments armés ont été tués à l’intérieur du territoire syrien et à la frontière même, et ceci n’est un secret pour personne. »
Et l’ambassadeur syrien de poursuivre : « La Syrie reste déterminée à traiter de ces questions dans la logique des relations fraternelles entre les deux pays. Il y a des accords qui régissent ces relations. Nous soumettons des mémorandums à l’État libanais par le biais du ministère des Affaires étrangères afin de régler ces questions dans le cadre de la relation fraternelle entre les deux pays. »
L’ambassadeur a tenu à préciser qu’il y a « parfois une coopération (de la part des autorités libanaises) et d’autres fois, un laxisme dont font preuve certaines parties ». « Il faut (que le Liban) ait une attitude plus ferme dans l’intérêt des deux pays, a poursuivi M. Ali. L’interception d’armes et d’éléments armés à Aïn Zhalta (ces derniers jours ) est un indicateur de la manière dont le Liban est exploité pour faire passer des armes et des éléments armés », a-t-il encore indiqué, soulignant que ceci « fait un grand tort au Liban et constitue un plus grand danger pour ce pays que pour la Syrie ».
Commentant la désignation de M. Tammam Salam, Abdelkarim Ali a déclaré : « Nous souhaitons à Tammam Salam tout le succès et nous espérons que le consensus sur sa nomination se reflètera dans la formation du gouvernement au sein duquel toutes les forces devraient être représentées pour garantir la stabilité du Liban. »
Et si Lucifer n'en veut pas ?
09 h 43, le 11 avril 2013