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À La Une - Territoires palestiniens

Heurts à Jérusalem-Est et en Cisjordanie : des blessés et des arrestations

Kerry lundi en Israël et en Cisjordanie ; Abbas veut la carte de son futur État avant même de discuter.

Au moins 35 personnes ont été blessées et plusieurs arrêtées vendredi dans des affrontements entre des Palestiniens et forces israéliennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. AFP PHOTO/AHMAD GHARABLI

Des affrontements ont opposé vendredi des manifestants palestiniens aux forces israéliennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, où environ 35 personnes ont été blessées et plusieurs arrêtées, selon des sources palestiniennes.

Alors que la Cisjordanie est en proie à des affrontements violents depuis la mort controversée mardi en Israël d'un prisonnier palestinien, la police israélienne, craignant un débordement, a déployé des renforts à Jérusalem-Est et limité l'accès à l'esplanade des Mosquées aux hommes de plus de 50 ans.

 

Après la prière musulmane hebdomadaire, des heurts ont éclaté entre des dizaines de manifestants palestiniens et les forces de l'ordre qui les ont dispersés en tirant des grenades assourdissantes et des balles caoutchoutées dans le quartier d'Issawiya à Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël.
Trois personnes ont été arrêtées, a indiqué la police. Une dizaine de jeunes Palestiniens ont été légèrement blessés par les tirs, selon un correspondant de l'AFP. Ce quartier est souvent le théâtre d'accrochages entre habitants et police israélienne.
Aucun incident n'a cependant été signalé sur l'esplanade, un lieu sacré pour l'islam comme pour le judaïsme et une source de tensions entre les deux communautés.


A Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, la police a dispersé à coups de grenades lacrymogènes des jeunes qui lançaient des pierres, alors que d'autres heurts ont eu lieu dans le camp de réfugiés d'Al-Aroub, entre Hébron et Bethléem, et dans le village de Kafr Qadoum, près de Naplouse (nord).
Selon des sources médicales palestiniennes, 19 Palestiniens ont été blessés dans Hébron et sa région. Quatre autres Palestiniens ont été blessés par des balles caoutchoutées au nord de Ramallah, et un cinquième au barrage de Qalandiya, sur la route de Jérusalem.
Un soldat a été blessé légèrement par un tir de pierre près de Ramallah, selon l'armée.
Les affrontements ont pris fin en soirée, selon l'armée.

 

La mort du prisonnier Maïsara Abou Hamdiyeh, un sexagénaire atteint d'un cancer, a entraîné une vague de manifestations et de violences lors desquelles deux jeunes Palestiniens ont été tués mercredi par des tirs de soldats israéliens. Les trois Palestiniens ont été enterrés jeudi.

 

Selon un affidavit signé par son avocat, M. Abou Hamdiyeh s'était plaint de vives douleurs à la gorge depuis août 2012, mais il n'avait été traité qu'avec des antibiotiques par les autorités israéliennes. Selon l'avocat, le prisonnier malade n'a pas subi les examens appropriés avant le mois de janvier lorsque des "cellules cancéreuses ont été détectées". 

 

Ex-général des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne, il avait été arrêté en 2002 et condamné à la détention à perpétuité en 2007 pour tentative de meurtre. Le président palestinien Mahmoud Abbas et la Ligue arabe ont imputé la responsabilité de la mort d'Abou Hamdiyeh au gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

 

 

Abbas réclame la carte d'un futur Etat palestinien

Sur le plan diplomatique, l'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient Tony Blair a déclaré dans un communiqué être "profondément inquiet par les pertes en vies humaines" et "la détérioration de la situation sécuritaire".

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est attendu lundi et mardi en Israël et en Cisjordanie, dans le cadre de son troisième déplacement en un mois au Proche-Orient.

 

Le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis septembre 2010.

Mahmoud Abbas réclame d'Israël une carte délimitant les frontières d'un futur Etat palestinien, sur la base des lignes de 1967, avant toute reprise des négociations de paix, a déclaré vendredi son conseiller politique.

Le président "veut savoir, grâce à une carte qui serait présentée par Benjamin Netanyahu à John Kerry, en quoi consisterait, selon le Premier ministre israélien, une solution à deux Etats, en particulier concernant les frontières", a dit à l'AFP ce conseiller, Nimr Hammad, en rappelant une position maintes fois répétée par les Palestiniens. "Tout retour aux négociations implique que Netanyahu accepte les frontières de 1967", a insisté M. Hammad, faisant allusion aux lignes d'armistice antérieures à la guerre de juin 1967, ce qui impliquerait un retrait israélien de toute la Cisjordanie et Jérusalem-Est, occupées depuis.


 

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