Hout dresse un bilan positif de sa gestion à la tête de la MEA

Le PDG de la Middle East Airlines Mohammad el-Hout a indiqué que malgré la crise qui frappe l’économie libanaise et le secteur touristique en particulier, la compagnie d’aviation nationale réussit à tirer son épingle du jeu au niveau des profits, même si ceux-ci accusent une baisse de 50 à 60 %.
C’est à l’occasion d’une rencontre avec les membres de la « Rencontre beyrouthine » que M. Hout est revenu sur la remise en forme de la MEA depuis sa nomination en 1997. Rappelant que l’aéroport de Beyrouth avait dû fermer ses portes plusieurs fois entre 1974 et 1991 en raison des bombardements, le PDG de la MEA a indiqué que la compagnie d’aviation nationale accusait des pertes de plusieurs millions de dollars et que pour l’année 1997 seulement, les pertes s’élevaient à 87 millions de dollars. « C’est au prix d’une réforme exhaustive que nous avons réussi à remettre la compagnie sur pieds », indique-t-il, en expliquant qu’il avait procédé à des réformes qui ont permis une augmentation de la productivité des employés de 60 heures par mois à 72 heures par mois, soit une hausse de 30 %. M. Hout avait également mis en place un vaste programme de licenciement où il avait dû remercier 50 % de la force salariale soit 1 500 employés.
« Depuis 2002, nous avons réussi à ramener la compagnie dans le vert avec des profits annuels, malgré certains événements qui ont mis à rude épreuve toute l’économie libanaise, à savoir l’attentat contre Rafic Hariri en 2005, la guerre de juillet 2006, survenue en pleine saison estivale, et les conflits politiques de 2007 qui avaient fait en sorte d’éloigner les touristes du Liban », a poursuivi M. Hout. Il a en outre tenu à souligner que la flotte de la MEA comporte désormais 18 avions dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 4 ans alors qu’elle était de 30 ans (!) lorsqu’il avait pris les rennes de la compagnie 16 ans plus tôt.
Enfin Mohammad el-Hout a rappelé que le lien entre l’économie et la politique était inextricable en insistant sur l’importance du soutien qu’il avait obtenu lors de sa nomination en 1997 de la part de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé.