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Liban

Plein appui de la France à Sleiman et Mikati, et au rôle fédérateur de Bkerké

Le chef de l’Églsie maronite et l’ambassadeur de France, en tête à tête à Bkerké, hier. Photo Émile Eid

L’ambassadeur de France, Patrice Paoli, a réaffirmé hier, à Bkerké, le ferme appui de son pays au président Sleiman et à la politique de distanciation dont il est le promoteur, avec le Premier ministre. Il a rendu hommage aussi au rôle fédérateur joué par le patriarche et a annoncé qu’il sera bientôt reçu par le président Hollande et le ministre français des Affaires étrangères.
Voici des extraits significatifs du discours tenu par le diplomate à Bkerké, lors du déjeuner qui a suivi la messe aux intentions de la France :
« Je salue la politique de distanciation engagée par le président de la République Michel Sleiman et le Premier ministre Nagib Mikati (...) et je voudrais souligner l’importance de la déclaration de Baabda, qui représente une protection contre les éventuelles répercussions de la crise, en permettant au Liban de rester à l’écart des conflits régionaux. Il en va de sa stabilité.
« Dans cette région hélas marquée par la violence, le Liban lui-même traverse une grave crise de confiance. La situation a beaucoup changé depuis la célébration de Pâques l’an dernier (...)
« Ces derniers jours ont rouvert la porte de l’incertitude politique. Le gouvernement a démissionné et les Libanais se trouvent confrontés à un avenir incertain. La démission de Nagib Mikati intervient à l’approche des élections législatives. La France a rappelé l’importance de voir ces élections se dérouler dans les meilleurs délais selon les dispositions constitutionnelles, dans un climat de tolérance, dans le respect des standards internationaux et des valeurs démocratiques, que le Liban se flatte, à juste titre, d’incarner et de promouvoir dans une région où ils ont longtemps été bafoués.
« Ces messages, le président François Hollande vient de les réitérer au président Sleiman avec lequel il s’est entretenu ce matin (Voir par ailleurs). »

Tentation du repli
« Depuis de nombreux mois, les tensions s’exacerbent. La tentation du repli sur soi menace de prendre le pas sur l’ouverture et le dialogue. Les débats sur l’élaboration d’une nouvelle loi électorale soulignent la difficulté pour les différentes composantes politiques à s’entendre sur un texte qui puisse répondre à l’intérêt général. Vous-même appelez les responsables et hommes politiques libanais « à reprendre le chemin de la table de dialogue, dans un esprit de responsabilité et de conscience nationale.
« Dans ce contexte, la France entend la voix des chrétiens d’Orient, inquiets pour le respect de leur identité, pour leur avenir et leur présence au Liban. Nous savons combien cette situation vous préoccupe. Le printemps arabe auquel la France a, depuis ses débuts, apporté son soutien, doit conduire à instaurer des démocraties, des États de droit qui assurent que les minorités ne sont pas opprimées par la majorité. C’est en rejetant la violence et en participant à la vie politique dans des pays libérés des dictatures que chaque citoyen d’un État, quelle que soit sa confession, peut faire entendre sa voix.
« La France est convaincue que la démocratie, la tolérance et le dialogue demeurent les véritables garanties de la pérennité de la présence des chrétiens dans la région, dont ils sont une partie constitutive et dont ils contribuent à façonner l’histoire.
« La France est profondément attachée à la stabilité de votre pays et à son indépendance (...). La France est également attachée, comme vous, au message de liberté, de démocratie et de coexistence pacifique entre communautés dont le Liban est porteur, au message de Benoît XVI exhortant les Libanais à refuser tout ce qui pourrait les désunir et à opter pour la fraternité. Je salue ici votre rôle fédérateur et vos initiatives pour renforcer et approfondir le dialogue islamo-chrétien. Votre voix porte pour adresser un message à l’ensemble des Libanais et pour promouvoir l’intérêt général, cette notion si importante dans une démocratie. »
L’ambassadeur de France, Patrice Paoli, a réaffirmé hier, à Bkerké, le ferme appui de son pays au président Sleiman et à la politique de distanciation dont il est le promoteur, avec le Premier ministre. Il a rendu hommage aussi au rôle fédérateur joué par le patriarche et a annoncé qu’il sera bientôt reçu par le président Hollande et le ministre français des Affaires...

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