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Santé - Neurologie

Lever ces faux tabous entourant l’épilepsie...

Les personnes épileptiques sont toujours victimes de discrimination. La maladie touche 1 % de la population libanaise.

La couverture des livrets distribués dans les écoles pour sensibiliser les élèves à l’épilepsie.

« Les enfants épileptiques ne doivent pas aller à l’école. Ils vont faire peur aux autres. » Cette déclaration avancée par une femme en dit long sur une maladie encore entourée de tabous et de préjugés, qui touche près de 1 % des personnes, selon la Société libanaise de neurologie (SLN).
C’est pour lever ces faux tabous et mieux sensibiliser à la maladie qu’une conférence de presse a été organisée à l’occasion de la Journée mondiale de l’épilepsie, célébrée le 26 mars, par la SLN et le Comité libanais contre l’épilepsie, avec le soutien des laboratoires Sanofi.
« L’épilepsie est une maladie que l’on peut traiter avec efficacité », affirme ainsi le Dr Nabil Mohsen, président de la SLN. Il a insisté dans ce cadre sur le rôle du médecin qui doit « expliquer au patient et à sa famille tous les aspects de la prise en charge de la maladie, afin de lever toute ambiguïté qui l’entoure ». Soulignant que les patients bien suivis peuvent mener une vie normale, le Dr Mohsen a de même mis l’accent sur le rôle des écoles, de la société et des institutions publiques et privées « qui doivent comprendre la maladie et montrer leur soutien à la personne épileptique ». Et de souligner la nécessité de recenser tous les malades, « d’autant que nous n’avons pas de chiffres dans ce cadre, ce qui nous permettra de mettre au plan une stratégie pour une meilleure prise en charge ».

Des livrets explicatifs
De son côté, le Dr Sélim Atrouni, neurologue et coordinateur de la campagne de sensibilisation à l’épilepsie dans les écoles, a déploré « l’humiliation » et « l’incompréhension » dont souffrent les personnes épileptiques. « L’épilepsie n’est pas un trouble mental ni une maladie psychique qui mène à la folie, encore moins une possession démoniaque, a-t-il déclaré. Nous œuvrons pour corriger ces préjugés et assurer un environnement adéquat à l’élève épileptique avec ses camarades à l’école. » Pour ce faire, le Comité libanais contre l’épilepsie a lancé en 2011 une campagne pour sensibiliser à la maladie sur le thème : « Ne te fais pas d’illusions... la personne épileptique est ton amie. » Des livrets explicatifs sont ainsi distribués aux enfants et des présentations sont faites par des professionnels.
Le Dr Wassim Nasreddine, président du Comité libanais contre l’épilepsie, a pour sa part présenté les objectifs principaux de ce comité. Ceux-ci sont articulés autour de trois axes : sensibiliser le patient à sa maladie, d’autant que « 95 % d’entre eux peuvent mener une vie normale » ; mener des recherches sur la maladie ; et la formation continue des médecins. Le Dr Nasreddine a en outre insisté sur l’importance du « traitement précoce » pour une meilleure prise en charge et qualité de vie.
L’épilepsie est l’une des maladies neurologiques les plus répandues. Elle se caractérise par des décharges d’influx nerveux anormaux dans le cerveau, entraînant des crises. Celles-ci peuvent être généralisées, impliquant les deux hémisphères cérébraux. Dans ce cas, la crise entraîne une perte soudaine de connaissance, une chute du patient et des convulsions parfois violentes. Les crises partielles impliquent une partie du cerveau. Dans ce cas, la crise se manifeste sur une partie du corps ou par des troubles de la mémoire ou de la conscience.
« Les enfants épileptiques ne doivent pas aller à l’école. Ils vont faire peur aux autres. » Cette déclaration avancée par une femme en dit long sur une maladie encore entourée de tabous et de préjugés, qui touche près de 1 % des personnes, selon la Société libanaise de neurologie (SLN).C’est pour lever ces faux tabous et mieux sensibiliser à la maladie qu’une...

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