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À La Une - Revue de presse

Démission de Mikati : la presse libanaise dubitative

"Quels pourraient être les motifs du 8 Mars et du Hezbollah de vouloir la chute du gouvernement ?".

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a annoncé sa démission vendredi soir.

La presse libanaise dans son ensemble se posait samedi de nombreuses questions sur la démission du Premier ministre Nagib Mikati et ses répercussions sur le pays, en proie à des instabilités sécuritaires et économiques.

 

Le quotidien an-Nahar, proche de l’alliance du 14 Mars (opposition), se demande dans un éditorial si cette démission était susceptible de créer "un choc positif" dans un environnement politique délétère.

Pour le journal, "les milieux gouvernementaux n’ont pas été surpris par cette démission, et le transfert de la grille des salaires du secteur public au Parlement jeudi devait être la dernière réalisation à inscrire à l’actif de ce Cabinet". An-Nahar va plus loin et se demande "quels pourraient être les motifs du 8 Mars et notamment du Hezbollah de vouloir pousser le bouchon aussi loin pour aboutir à la chute du gouvernement".

 

Pour le journal as-Safir, proche de la majorité, la démission du gouvernement "libère tout le monde et ouvre la voie à des règlements internes". Le quotidien, longtemps proche du pouvoir syrien, affirme que les "Saoudiens ont fait savoir à M. Mikati que le temps était venu pour le départ du gouvernement, et que le maintien du général Achraf Rifi à la tête des Forces de sécurité intérieure (FSI) était plus important que celui du Cabinet".

 

Le quotidien al-Akhbar, proche du Hezbollah, titre en Une "La fin de la politique de distanciation". "La démission de Nagib Mikati est largement liée à la crise syrienne", souligne le journal. "Cette démission projette le Liban dans la crise syrienne et on peut s'attendre à des tensions sécuritaires non seulement sur la frontière avec la Syrie mais aussi à l'intérieur du pays. Le chaos politique risque d'être long", explique al-Akhbar.

 

Al-Mustaqbal, organe du Courant du Futur (opposition), se demande pourquoi le parti chiite a préféré la chute du gouvernement à la prorogation du mandat du général Rifi. "Est-ce que le Hezbollah possède un agenda sécuritaire qu’il veut appliquer loin de ceux qui ont su protéger le Liban de nombreux crimes ?", se demande le quotidien. "Ce gouvernement de Bachar el-Assad, de l’Iran et du Hezbollah a mené le Liban vers des catastrophes, sa chute ne peut susciter que l’espoir des Libanais".

 

 

 

La presse libanaise dans son ensemble se posait samedi de nombreuses questions sur la démission du Premier ministre Nagib Mikati et ses répercussions sur le pays, en proie à des instabilités sécuritaires et économiques.
 
Le quotidien an-Nahar, proche de l’alliance du 14 Mars (opposition), se demande dans un éditorial si cette démission était susceptible de créer "un choc...

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