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Liban - Conseil des ministres

Les législatives et le cas Rifi donnent le coup de grâce au gouvernement

La dernière réunion du gouvernement a été interrompue hier à deux reprises par Sleiman puis Mikati à la suite de débats mouvementés.

Le cabinet Mikati réuni à Baabda hier. Photo Dalati et Nohra

La dernière réunion du Conseil des ministres, quelques heures, hier, avant le départ du Premier ministre Nagib Mikati, portait déjà en elle les premiers signes d’une imminente et inévitable démission. En effet, la séance extraordinaire que tenait le Conseil des ministres à Baabda a été une première fois levée sans avertissement par le président de la République, Michel Sleiman, sur fond de désaccord à propos du sujet épineux relatif à la formation du comité de supervision des législatives.


S’exprimant à l’issue de la rencontre, le ministre des Affaires sociales et ministre de l’Information par intérim, Waël Bou Faour, a indiqué que « le chef de l’État a annoncé qu’il ne présiderait désormais aucune séance gouvernementale si la question de la formation du comité de supervision des élections législatives ne figurait pas en tête de liste dans l’ordre du jour ». En effet, le débat à propos du comité de supervision a divisé les ministres lors de la séance, entre partisans et opposants (le 8 Mars) au principe même de formation d’un tel comité. Le président Sleiman a alors demandé au ministre de l’Intérieur d’annoncer les noms des candidats au comité pour passer au vote, mais aucun candidat n’a obtenu les suffrages suffisants, des ministres n’ayant pas voulu se prononcer.
Sur ce, le chef de l’État a demandé au ministre de l’Intérieur de proposer, dans les meilleurs délais, de nouveaux candidats pour le comité, affirmant qu’« il ne s’imagine pas en train de présider une autre séance gouvernementale, sans que ce dossier ne figure en tête de l’ordre du jour », avant de décider de lever la séance.


Le Premier ministre Nagib Mikati est alors intervenu à son tour pour indiquer qu’« il ne convoquerait désormais aucune séance, si cette dernière n’était pas présidée par le chef de l’État » et a également proposé, dans la foulée, l’approbation de la prorogation du mandat du directeur général des FSI, Achraf Rifi, « un sujet de haute importance », selon lui. Un débat a suivi cette proposition. Les discussions n’ayant pas abouti du fait de l’opposition du 8 Mars à cette prorogation, Nagib Mikati a cette fois lui-même demandé à Michel Sleiman de mettre un terme à celle qui deviendrait quelques heures plus tard la dernière réunion du cabinet Mikati.


Sur un autre plan, le ministre Bou Faour a indiqué que le président Sleiman suivait de près, avec le commandant en chef de l’armée, le déploiement des forces de l’ordre à Tripoli. « En début de séance, M. Sleiman a signalé que la situation dans la capitale du Nord est sous contrôle », a-t-il ajouté. Le président de la République avait, en outre, prôné le retour au dialogue, en début de réunion. Il a également condamné fermement l’attaque terroriste survenue dans la mosquée de Damas jeudi soir.
Les présidents Sleiman et Mikati s’étaient réunis en tête à tête avant la séance extraordinaire à Baabda. Le Premier ministre avait par ailleurs reçu l’ambassadeur français au Liban, Patrice Paoli, avant de quitter le Sérail pour le palais présidentiel.

 

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commentaires (1)

Si c'était uniquement ces deux cas. Ils ne se sont jamais entendus sur quoi que ce soit. C'était un gouvernement FRANKENSTEIN dont les membres pourris furent ramassés dans les cimetières de la politique.

SAKR LEBNAN

07 h 21, le 23 mars 2013

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Commentaires (1)

  • Si c'était uniquement ces deux cas. Ils ne se sont jamais entendus sur quoi que ce soit. C'était un gouvernement FRANKENSTEIN dont les membres pourris furent ramassés dans les cimetières de la politique.

    SAKR LEBNAN

    07 h 21, le 23 mars 2013

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