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Moyen Orient et Monde - Égypte

Heurts près du siège des Frères musulmans, plus de 120 blessés

Les opposants estiment que les islamistes cherchent à monopoliser le pouvoir.
Des heurts ont opposé hier des manifestants de l’opposition à des membres des Frères musulmans et la police près du siège de la confrérie en banlieue du Caire, devenu la cible de la colère des opposants aux islamistes. Un journaliste de l’AFP sur place a entendu des tirs, et fait état de dizaines de blessés des deux côtés, en majorité atteints par des pierres au visage. Le responsable des services de secours, Mohammad Soltane, a, lui, annoncé à l’agence MENA que plus de 120 personnes ont été blessées dans les violences.
Des manifestants ont arrêté et battu trois sympathisants islamistes, dont deux ont été dévêtus. Ils ont aussi stoppé une ambulance qui transportait un membre des Frères musulmans, blessé, et l’ont détenu. Opposants et islamistes s’étaient d’abord jeté des pierres près du siège de la confrérie, situé sur la colline du Moqattam et placé sous forte protection de la police antiémeute en prévision de la manifestation. Les opposants ont ensuite tenté de forcer le cordon des forces de l’ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et par des pierres. Dans l’après-midi, les violences se sont déplacées à l’entrée du Moqattam, où des partisans des Frères musulmans se sont postés pour empêcher l’arrivée de centaines d’opposants venus à pied d’un autre quartier. Et en soirée, plusieurs groupes de manifestants se trouvaient toujours aux abords du siège de la confrérie et placés sous forte protection de la police antiémeute en prévision de la manifestation.
Au même moment, dans le quartier de Manial, au Caire, un autre local des Frères musulmans a été saccagé par un groupe d’hommes qui ont agressé des femmes rassemblées là pour célébrer la fête des Mères, a affirmé un porte-parole de la confrérie, Ahmad Aref. « Ils ont enfermé les femmes dans les toilettes, puis ont détruit ce que contenait le local », a-t-il dit. Le secrétaire général des Frères musulmans, Mahmoud Hussein, avait assuré qu’ils protégeraient leur siège. « Le propriétaire de chaque maison a le droit de la défendre par tous les moyens. Si la police n’assume pas ses responsabilités, nous protégerons notre propriété avec tout ce que nous avons », avait-il affirmé. Des centaines de membres de la confrérie s’étaient donc postés dans la matinée devant le bâtiment. Des cars ont aussi été affrétés pour transporter des adhérents jusqu’au siège.
Des militants de l’opposition, y compris des membres du Black Bloc – un groupe hostile aux islamistes, qui manifeste le visage cagoulé – avaient appelé à ce rassemblement contre les Frères musulmans. Les opposants accusent les islamistes, dont est issu le président Mohammad Morsi, de chercher à monopoliser le pouvoir et d’avoir trahi la « révolution ». Après le palais présidentiel, c’est le siège de la confrérie qui est devenu la cible de la colère de ces manifestants, pour qui il est le véritable centre de prise de décision en Égypte.
De même, le siège de la confrérie à Mahalla, dans le delta du Nil, a été incendié hier par des manifestants, a rapporté l’agence officielle égyptienne MENA, précisant que l’incendie était dû à des cocktails Molotov. La confrérie a vu une trentaine de ses locaux à travers le pays attaqués depuis l’élection présidentielle de juin 2012, remportée par son candidat, Mohammad Morsi, aujourd’hui confronté à une forte vague de mécontentement.
(Source : AFP)
Des heurts ont opposé hier des manifestants de l’opposition à des membres des Frères musulmans et la police près du siège de la confrérie en banlieue du Caire, devenu la cible de la colère des opposants aux islamistes. Un journaliste de l’AFP sur place a entendu des tirs, et fait état de dizaines de blessés des deux côtés, en majorité atteints par des pierres au visage. Le...
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