Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Mali

En plein conflit, Paris rappelle son ambassadeur à Bamako

Lors d’une attaque à Tombouctou, un soldat malien et une dizaine de jihadistes ont été tués.
Une dizaine d’islamistes et un soldat malien ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi à Tombouctou lors d’une tentative d’intrusion de jihadistes dans cette mythique cité du nord-ouest du Mali, ont annoncé les armées française et malienne. Cette opération a commencé par l’explosion d’une voiture piégée, premier attentat du genre dans cette ville historique. Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes franco-maliennes des groupes islamistes armés, dont el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI), qui contrôlaient la région depuis 2012, y commettant exactions et destructions de mausolées au nom de la charia.
En outre, « trois à quatre soldats maliens » ont été « blessés, dont deux très légèrement, manifestement lors d’une frappe aérienne française », selon l’état-major de l’armée française. D’après une source malienne, ce sont au total « cinq soldats maliens » qui ont été touchés « lorsque les Français ont tiré sur un véhicule de l’armée malienne qu’ils ont pris pour un véhicule des jihadistes ». Des coups de feu ont été entendus durant presque toute la nuit dans le secteur de l’aéroport. Les combats ont pris fin dans le secteur « depuis 7 heures du matin », selon l’armée française.

Valse de diplomates
En pleine guerre, la France a annoncé hier le rappel de son actuel ambassadeur au Mali, Christian Rouyer, avant la fin de sa mission. Il doit être remplacé par Gilles Huberson, directeur d’une cellule spéciale consacrée au Mali et au Sahel, selon le ministère des Affaires étrangères. Christian Rouyer, 63 ans, était ambassadeur de France à Bamako depuis 2011. Réputé pour son franc-parler, il était plutôt apprécié sur place et partisan de l’intervention militaire française. Ce changement s’inscrit dans le cadre d’une valse récente de plusieurs diplomates travaillant sur les dossiers malien et sahélien, même si le Quai d’Orsay a récusé toute « purge ».

« Espion »
Depuis sa libération fin janvier, la situation était calme à Tombouctou, contrairement à la région de Gao dans le Nord-Est, qui a connu des attentats-suicides et où une « quinzaine » de combattants islamistes ont été tués, selon la France, dans des accrochages récents. Mais c’est dans le massif des Ifoghas , dans l’extrême nord-est, que se concentrent depuis plusieurs semaines les opérations conduites par des soldats français et tchadiens contre les jihadistes qui s’y sont retranchés. Là-bas, près de la frontière algérienne, « plus de 70 % du travail est fait, mais il ne faut pas aller trop vite en besogne », a déclaré hier à Paris le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat. De son côté, le président français François Hollande a assuré que la souveraineté serait rétablie sur « la quasi-totalité » du territoire malien dans « quelques jours ». Et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré que le retrait des troupes françaises engagées depuis le 11 janvier au Mali débuterait « à partir de la fin du mois d’avril ».
L’incertitude demeurait enfin sur le sort de Philippe Verdon, 53 ans, enlevé au Mali en novembre 2011. Il est l’un des 15 otages français en Afrique, dont sept au Sahel. Un homme présenté comme un porte-parole d’AQMI a déclaré que Philippe Verdon, qualifié d’ « espion », avait été exécuté « le 10 mars en réponse à l’intervention de la France dans le nord du Mali ». Néanmoins, Paris n’a pas confirmé ce décès.
(Source : AFP)
Une dizaine d’islamistes et un soldat malien ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi à Tombouctou lors d’une tentative d’intrusion de jihadistes dans cette mythique cité du nord-ouest du Mali, ont annoncé les armées française et malienne. Cette opération a commencé par l’explosion d’une voiture piégée, premier attentat du genre dans cette ville historique. Comme les...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut