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Liban

Le Futur appelle à saisir la Cour de justice des agressions contre les cheikhs sunnites

Les députés de l’opposition ont accusé des forces occultes de chercher à provoquer une discorde au Liban, soulignant la gravité des deux attaques de dimanche contre quatre cheikhs sunnites.
Réuni hier sous la présidence de M. Fouad Siniora, le bloc parlementaire du Futur a demandé au gouvernement de transmettre à la Cour de justice le dossier des deux attaques de dimanche contre les cheikhs Mazen Hariri, Ahmad Fakhran, Ibrahim Abdel Latif Hussein et Omar Farouk Amamé, à Khandak el-Ghamik et à Chiyah, « parce qu’il s’agit d’un crime qui menace la paix civile ».
Considérant que les agresseurs des quatre dignitaires sont des « hommes achetés », le bloc a jugé que l’objectif des attaques était de « provoquer une discorde interislamique et une division interlibanaise ». Après avoir jugé qu’« il n’est pas possible de se taire sur ces agissements » qu’ils ont qualifié d’ « inacceptables », les députés du bloc Hariri les ont situés dans le cadre des « tentatives répétées du régime syrien d’exporter sa crise vers le Liban afin de détourner l’attention de ce qu’il fait subir à son peuple ».
« Ce crime ainsi que certains phénomènes et positions qui l’ont précédé, accompagné et suivi révèlent l’identité de leurs auteurs, qui n’ont rien à voir avec les musulmans, chiites ou sunnites, ainsi que leurs intentions », ont-ils poursuivi, avant d’appeler les Libanais, chrétiens et musulmans, à la vigilance « face à la gravité du complot qui les vise tous » et de mettre en garde contre « toute tentative de jeter de l’huile sur le feu, de tenir un discours confessionnel ou d’exploiter l’attaque, ainsi que les réactions qu’elle a entraînées à des fins personnelles ou politiques connues ».
Les députés du courant du Futur ont imputé à la prolifération « de la culture de la force puisée dans le port et l’usage des armes » la responsabilité des « misères des Libanais » et ont fait assumer au gouvernement la responsabilité de l’anarchie au niveau de la sécurité « à cause de l’indulgence dont il fait montre face aux armes illégales ». Ils ont souligné que « seuls les solutions politiques et le retour au giron de l’État peuvent contribuer au règlement des problèmes qui se posent dans le pays », jugeant nécessaire pour cela la mise en place d’un gouvernement neutre.
Parallèlement, une délégation des députés de Beyrouth, comprenant MM. Nohad Machnouk, Atef Majdalani, Jean Oghassabian et Ammar Houri, a effectué une tournée auprès du commandant en chef de l’armée à Yarzé et du directeur des FSI, les généraux Jean Kahwagi et Achraf Rifi, pour suivre avec eux l’affaire des attaques contre les quatre cheikhs. Dans un communiqué, ils ont salué le rôle que les services de l’ordre ont assumé dans cette affaire et mis en garde contre toute indulgence à l’égard des agresseurs. « Le pays ne peut plus supporter ce genre d’incidents qui exposent la paix civile à des dangers incommensurables », ont-ils averti.
Les députés ont ensuite rejeté, sans le nommer, les propos du ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, selon lesquels les auteurs de l’agression « sont des toxicomanes, ce qui laisse entendre qu’ils ne réalisaient pas ce qu’ils commettaient, au moment où il s’avère nécessaire d’aller jusqu’au bout de l’enquête menée avec eux pour identifier les commanditaires de cet acte lâche ». Ils ont promis de suivre ce dossier jusqu’au bout.
Le député Atef Majdalani s’est ensuite rendu auprès du métropolite Élias Audi, avec qui il a passé en revue les problèmes qui se posent dans le pays. Dans une déclaration à la presse, le parlementaire a vivement critiqué la gestion gouvernementale des dossiers liés à la sécurité, qu’il s’agisse des agressions syriennes contre la souveraineté libanaise ou des incidents itinérants de sécurité.
Les députés de l’opposition ont accusé des forces occultes de chercher à provoquer une discorde au Liban, soulignant la gravité des deux attaques de dimanche contre quatre cheikhs sunnites.Réuni hier sous la présidence de M. Fouad Siniora, le bloc parlementaire du Futur a demandé au gouvernement de transmettre à la Cour de justice le dossier des deux attaques de dimanche contre les...

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