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Liban

Joumblatt exhorte les Libanais à ne pas tomber dans le piège tendu par le régime syrien

Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt a appelé le gouvernement « à revoir sa politique de distanciation » par rapport à ce qui se passe en Syrie, afin d’épargner au Liban les conséquences de la crise syrienne et ses répercussions sur l’intérieur libanais et de faire en sorte d’éviter l’enlisement du pays dans les combats syriens.
Le leader druze s’exprimait dans le cadre de l’entretien hebdomadaire qu’il accorde au quotidien al-Anba’ dans lequel il précise que la politique de mise à l’écart du Liban par rapport à la crise syrienne, « qui est en train de se diluer peu à peu, est confinée désormais dans la théorie plus qu’autre chose ».
Mettant en garde contre « les dangers qui s’amplifient sur les plans politique et sécuritaire, alors que la tension s’aggrave jour après jour avec la multiplication des incidents itinérants », M. Joumblatt a affirmé qu’il s’agit là « d’un indicateur de la vive tension qui monte dans la rue et que viennent nourrir les prises de position invitant à l’escalade, ainsi que l’immixtion libanaise dans le conflit syrien », dans une claire allusion à la participation du Hezbollah aux combats en Syrie.
Évoquant la volonté exprimée par plusieurs pays d’armer l’opposition syrienne, il a affirmé qu’« à l’exception des prises de position française, britannique, turque et saoudienne en faveur de l’armement de l’opposition syrienne, la communauté internationale dans son ensemble continue, dans une large mesure, de faire preuve de laxisme à l’égard du problème syrien, sachant notamment que certains ministres des Affaires étrangères affichent des positions surprenantes et incompréhensibles comprenant des propositions devenues désuètes ».
« L’insistance de la République islamique (d’Iran) à confier à la résistance (libanaise) une mission autre que celle de la défense du Liban et de la confrontation avec Israël, sa détermination également à l’enfoncer dans une guerre contre le peuple syrien au moment où les canaux de communication se sont ouverts avec l’Occident sur la question nucléaire et son rôle régional s’est accompagnée d’une politique américaine indécise en matière de soutien à apporter à l’opposition syrienne », a affirmé M. Joumblatt, rappelant les besoins en armes de cette dernière « pour pouvoir alléger la souffrance du peuple et hâter la chute du pouvoir en place ».
Et M. Joumblatt de dénoncer les menaces « croissantes et inacceptables lancées par Damas contre le Liban », soulignant qu’il est plus que jamais demandé aux Libanais de faire preuve de sagesse et « d’éviter de tomber dans le piège tendu par le régime syrien qui veut faire dévier l’attention des crimes » commis à l’intérieur de son territoire.
Et de poursuivre : « C’est la raison pour laquelle nous appelons les responsables à reconsidérer la politique de distanciation (...) afin d’éviter de s’enliser dans les combats syriens, car cela finira par exacerber les divisions verticales » dans le pays, a-t-il dit.
Pour le leader druze, le peuple syrien finira par remporter la victoire et transcender ainsi ses souffrances en dépit de la passivité de la communauté internationale et de tous les obstacles et problèmes rencontrés.
« Il prendra alors sa revanche sur les horreurs commises à l’égard d’Ibrahim Ach’ouch dont on a tranché la gorge, de Hamza el-Khatib, des enfants de Deraa, des centaines d’enfants tués au cours du conflit et des mères en souffrance. Le droit et la dignité prendront le dessus sur l’oppression et la dictature. Le peuple se souviendra de ceux qui l’ont soutenu et de ceux qui l’ont opprimé », a-t-il ajouté, déplorant une fois de plus « l’insouciance de la communauté internationale ».
Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt a appelé le gouvernement « à revoir sa politique de distanciation » par rapport à ce qui se passe en Syrie, afin d’épargner au Liban les conséquences de la crise syrienne et ses répercussions sur l’intérieur libanais et de faire en sorte d’éviter l’enlisement du pays dans les combats syriens. Le leader druze...

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