Des milliers de Vénézuéliens anonymes ont continué de défiler hier devant la dépouille de Hugo Chavez. Ses funérailles nationales aujourd’hui tourneront une page d’histoire de ce pays pétrolier très divisé entre ses partisans et détracteurs.
Les autorités par intérim ne fournissaient hier soir encore aucun détail sur le déroulement des funérailles qui se tiendront à partir de 14h30 GMT, en présence de nombreux chefs d’État sud-américains, mais aussi du président iranien Mahmoud Ahmadinejad ou de l’homme fort du Bélarus, Alexandre Loukachenko. Aucune précision non plus sur le lieu où sera inhumé le bouillonnant leader bolivarien. Les autorités se bornaient à appeler les Vénézuéliens de tous bords à faire preuve de retenue et de discipline. Hier, ils étaient encore des dizaines de milliers à se presser devant l’Académie militaire de Caracas, où est exposée la dépouille du défunt président, pour pouvoir apercevoir son visage une dernière fois.
En impeccable costume militaire vert olive, cravate noire, coiffé de son légendaire béret rouge, Hugo Chavez arbore un visage serein, figé dans la mort, à travers la vitre qui recouvre le haut de son cercueil. Une file d’attente de plusieurs kilomètres s’était formée dès mercredi soir devant l’Académie militaire, lieu symbolique où s’est forgée la vocation politique du président défunt, un militaire de carrière. Certains ont dû attendre plus de 9 heures pour passer un bref instant devant le « Comandante », épuisés et affamés.
(Repère : Quelques unes des déclarations les plus fameuses du président Chavez)
Face au cercueil, c’est un défilé incessant mené à un rythme soutenu. La plupart s’arrêtent à peine. Certains font un bref signe de croix, effleurent le cercueil ou s’approchent de la vitre pour mieux voir le président. Les saluts militaires sont nombreux. Les chefs d’État argentin, uruguayen et bolivien ont également pu se recueillir devant sa dépouille.
À Cuba, le président Raul Castro a rendu hommage à Hugo Chavez, dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale en mémoire du principal allié politique et soutien économique.
Au Proche-Orient, dirigeants et citoyens palestiniens, en Cisjordanie comme dans la bande de Gaza, pleuraient quant à eux M. Chavez, soutien indéfectible de leur cause, déplorant que les pays arabes ne montrent pas la même ardeur face à Israël.
Portrait
Chavez, porte-étendard du socialisme latino-américain
Ce héros des peuples sud américains et au delà a investi dans le bien être de son peuple, je ne comprend pas comment pourrait il investir ailleurs en tant que leader d'un pays et en étant aux commendes de son pays . Tous les chefs d'état sud américain étaient présents , cela veut bien dire quelque chose pour un homme qu'on présente en europe comme étant controversé, un commentateur de RFI n'arrête pas de dire sur cette antenne que ses amis , Loukatchenklo et Ahmadinejad étaient de sulfureux personnages, lorsqu'on se souvient que bush était le seul qui sentait le souffre aux N.U.
20 h 42, le 08 mars 2013