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Tractations pour libérer 21 Casques bleus philippins en Syrie

Les tractations étaient en cours jeudi pour obtenir la libération de 21 observateurs philippins de l'ONU capturés par les rebelles en Syrie, Manille et le Conseil de sécurité appelant à leur élargissement immédiat.

Sur le terrain, alors que le conflit s'apprête à entrer le 15 mars dans sa troisième année, les troupes du régime de Bachar al-Assad tentaient à coups de raids aériens de reprendre Raqa (nord-est), première grande ville à tomber entièrement mercredi aux mains des rebelles.

Dans le premier rapt du genre depuis le début du conflit, des rebelles ont enlevé 21 observateurs philippins de la Force de l'ONU chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu entre Israël et la Syrie sur le plateau du Golan (sud), occupé en grande partie par l'Etat hébreu.

Les responsables de la Force de l'observation du désengagement sur le Golan (FNUOD) ont engagé des négociations pour libérer les observateurs capturés alors qu'ils menaient une "mission ordinaire d'approvisionnement" près de la localité de Jamla à la limite du Golan, selon Manille et l'ONU à New York.

"Ils s'attendent à ce que les observateurs soient relâchés", a déclaré le président philippin Benigno Aquino, affirmant qu'ils étaient "bien traités" et que "pour l'instant, rien n'indique qu'ils soient en danger".

Le groupe rebelle responsable du rapt a affirmé à l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qu'il "n'avait pas du tout l'intention de maltraiter" les Casques bleus mais qu'il exigeait, pour les libérer, le retrait de l'armée de Jamla, situé à 1,5 km de la ligne de cessez-le-feu.

"Ce sont nos hôtes, ils vont bien", a affirmé un membre du groupe qui se fait appeler "la Brigade des martyrs de Yarmouk", une vallée proche de Jamla. D'après lui, les observateurs sont retenus à Jamla même.

A Jérusalem, un responsable israélien a dit redouter que cette capture ne provoque le départ de l'ensemble de la FNUOD forte d'un millier de soldats. "Ce rapt risque de convaincre des pays disposant de contingents dans cette force de les rapatrier, ce qui créerait un vide dangereux dans la zone" démilitarisée.

L'ONU avait en décembre dénoncé la présence de rebelles dans la zone démilitarisée du Golan, de même que les incursions de l'armée pour les y pourchasser. Fin février, l'ONU avait annoncé qu'un membre de la FNUOD était porté disparu sans préciser sa nationalité.

Contre-attaque du régime à Raqa

La guerre en Syrie, déclenchée après la répression sanglante d'une révolte populaire contre le régime de Bachar al-Assad, a fait plus de 70.000 morts et ne donne aucun signe d'essouflement, la communauté internationale étant divisée sur les moyens de l'arrêter, et les belligérants décidés chacun à la remporter.

Mercredi encore, 179 personnes ont péri, en grande majorité des soldats et des rebelles, selon l'OSDH.

Première capitale provinciale à tomber aux mains des rebelles depuis le début du conflit, la ville de Raqa, proche de la frontière turque, a été la cible de nouveaux raids de l'aviation syrienne, selon l'OSDH.

D'après le quotidien officiel, Al-Watan, "de nombreux corps de terroristes", mot utilisé par Damas pour désigner les rebelles, "gisent sur les bords des routes après avoir été visés par l'armée de l'air". Il a reconnu que "plusieurs quartiers sont tombés", mais "pas la ville" en entier.

Alors que le conflit déborde par moments dans les pays voisins, l'Irak a fermé le poste frontalier de Yaaroubiyé après la mort de soldats irakiens, alors que le nombre de réfugiés syriens a franchi le cap du million.

Enfin, la télévision officielle syrienne Al-Ikhbariya a montré des images de pièces présentées comme des "engins d'espionnage israéliens", y voyant une "preuve" de l'implication de l'Etat hébreu aux côtés des rebelles.
Les tractations étaient en cours jeudi pour obtenir la libération de 21 observateurs philippins de l'ONU capturés par les rebelles en Syrie, Manille et le Conseil de sécurité appelant à leur élargissement immédiat.Sur le terrain, alors que le conflit s'apprête à entrer le 15 mars dans sa troisième année, les troupes du régime de Bachar al-Assad tentaient à coups de raids aériens de...