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À La Une - Liban

Saïda : Assir empêché de manifester au rond-point Karamé

"Nous n'accepterons pas que les sunnites deviennent le maillon faible au Liban", averti le cheikh salafiste.

Le cheikh salafiste libanais Ahmad el-Assir lors de la manifestation de dimanche, à Saïda.

Le cheikh salafiste Ahmad el-Assir et ses partisans ont été empêchés dimanche par l'armée libanaise et les forces de sécurité de manifester au rond-point Karamé, à l'entrée sud de la ville de Saïda (Liban-sud).


L'Imam de la mosquée Bilal Ben-Rabah et des dizaines de ses partisans ont cependant manifesté place de l'étoile dans le centre de la ville de Saïda.

 

Selon la LBC, l'armée a encerclé le rond-point Karamé afin d'empêcher l'arrivée de manfestants ; la troupe a intercepté deux bus transportant des manifestants et les a empêchés de se rendre au secteur en question. 

Les soldats ont également fermé à l'aide de chars tous les axes menant à Abra (est de Saïda, au Liban-Sud).

 

Samedi, le cheikh salafiste avait organisé une manifestation dans la cour de la mosquée Bilal ben Rabah à Saïda, au lendemain d'un mouvement de protestation, vendredi, dans la ville.

Dans un discours prononcé devant ses partisans, le cheikh salafiste a critiqué les forces de sécurité intérieure qui empêchent la couverture médiatique de ses discours. "Tout le monde au Liban a le droit d'exprimer son opinion et de crier haut et fort ses pensées sauf nous", a-t-il déploré, selon des propos rapportés par ses partisans sur leur page officielle Facebook. "Nous n'accepterons pas que les sunnites deviennent le maillon faible de ce pays", a-t-il ajouté, au milieu d’un important déploiement de l’armée et des FSI.

 

Vendredi soir, il avait affirmé au cours d'un entretien télévisé que la manifestation de ses partisans "s’effectuera désormais au quotidien, selon une méthode d’escalade pacifique". "Nous ne provoquons personne, ce sont les autres qui nous agressent", a-t-il encore ajouté. Une source salafiste citée par le site d’informations nowlebanon a affirmé que "le Liban brûlera au cas où un mal arrive à cheikh Ahmad el-Assir".

 

(Pour mémoire : Nasrallah hausse le ton face aux accusations sunnites contre le Hezbollah)

 

Un haut responsable sécuritaire interrogé par L’Orient-Le Jour a rappelé "l’état d’alerte des services sécuritaires visant à faire face à une situation délicate". "L’entente politique, qui reste la seule garantie de sécurité dans le pays, est aujourd’hui au seuil zéro", a-t-il déploré, en réponse à une question.

 

Dans son prêche de vendredi, cheikh el-Assir avait associé l’armée et les FSI aux intérêts iraniens. "Ce dont nous témoignons aujourd’hui est la preuve de l’occupation iranienne masquée du Liban, telle que l’avait voulue, depuis les années 80 (le secrétaire général du Hezbollah Hassan) Nasrallah, a déclaré cheikh el-Assir. Mais vu la spécificité du Liban, cette occupation ne pouvait se produire que par l’assujettissement des institutions de l’État et de ses services sécuritaires. Mais nous ne nous tairons pas jusqu’à ce que cet assujettissement soit levé et nous n’accepterons pas une réédition du scénario du 7 mai."

 

Par ailleurs, le courant du Futur continue de se démarquer clairement du cheikh salafiste. Le député Mohammad Kabbani, membre du bloc du Futur, avait réitéré vendredi "le refus par le courant du Futur du phénomène Ahmad el-Assir". Rejetant "le recours à la rue et aux armes pour imposer une opinion par la force", il a affirmé que "le courant du Futur ne couvre absolument pas le mouvement d’el-Assir". Pour sa part, le coordinateur du courant du Futur à Saïda a effectué une tournée auprès des responsables sécuritaires au Sud, insistant sur "le refus de tout acte susceptible de nuire à Saïda ou de provoquer un schisme entre les fils de la ville".

 

Du côté du 8 Mars, c’est le même appel à la stabilité qui est lancé. Le secrétaire général de l’Organisation populaire nassérienne, Oussama Saad, a affirmé, lors d’une conférence de presse, que "Saïda vaincra la tentative de semer la discorde confessionnelle". Il a estimé que "le courant du Futur est le père spirituel des mouvements provocateurs et anormaux", dans une allusion à cheikh el-Assir. En outre, cheikh Afif Nabulsi, proche du Hezbollah, a affirmé que "les habitants de Saïda préserveront l’identité de la ville, qui a été un terrain de rencontre entre sunnites et chiites".

 

 

Lire aussi 

Crime et boniment, l’éditorial de Issa GORAIEB

Tripoli-Ersal-Aïn el-Héloué, le triangle de la déstabilisation
, l'article de Scarlett HADDAD

Le cheikh salafiste Ahmad el-Assir et ses partisans ont été empêchés dimanche par l'armée libanaise et les forces de sécurité de manifester au rond-point Karamé, à l'entrée sud de la ville de Saïda (Liban-sud).
L'Imam de la mosquée Bilal Ben-Rabah et des dizaines de ses partisans ont cependant manifesté place de l'étoile dans le centre de la ville de Saïda.
 
Selon la LBC,...

commentaires (11)

ou est le problème... il n'a 'qu'a ramer ' jusqu'à un autre rond point...

M.V.

19 h 35, le 03 mars 2013

Tous les commentaires

Commentaires (11)

  • ou est le problème... il n'a 'qu'a ramer ' jusqu'à un autre rond point...

    M.V.

    19 h 35, le 03 mars 2013

  • Dans ma première réaction prière lire : Il a raison le Sheikh Assir de manifester etc... Merci.

    SAKR LEBNAN

    18 h 24, le 03 mars 2013

  • Ce monsieur, c'est la honte de l'Islam au Liban et tout particulièrement du sunnisme. Il vaut mieux qu'il soit remis à sa place par nos chers compatriotes de la communauté sunnite elle-même plutôt que laisser notre armée et à d'autre ce sale boulot.. car charité bien ordonnée commence par soi-même.

    Ali Farhat

    17 h 26, le 03 mars 2013

  • On dirait Saïda 1975 mais sous une autre version. Vraiment comme si les libanais n 'ont rien appris de la guerre ..Triste Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    17 h 16, le 03 mars 2013

  • Que le barbu déterré ne prennent pas les gens pour plus crétins qu'ils ne le sont déjà. S'il y a bien quelqu'un qui ne cesse "d'exprimer son opinion et de crier haut et fort ses pensées", c'est bien lui. Comme l'autre barbu enterré d'ailleurs. Tous deux menacent et provoquent. Avant nous avions un danger mortel au Liban, maintenant il y en a deux. Et puis il n'y a pas un maillon moins ou plus faible qu'un autre au Liban. C'est le Liban qui est le maillon faible de toute la région.

    Robert Malek

    14 h 59, le 03 mars 2013

  • Mais, le maillon le plus faible, d'autres l'étaient pour des décennies. Et je ne parle pas des Chrétiens, mais des Chiites. BARAM Il DOULAB...

    SAKR LEBNAN

    13 h 49, le 03 mars 2013

  • Remarque-t-on que le conflit, en Syrie voisine, commence à devenir quatorzo-huitiste ?

    SAKR LEBNAN

    13 h 35, le 03 mars 2013

  • Il a raison le Sheikh Assir mais sans attaques contre l'Etat et l'Armée, et en continuant uniquement à manifester démocratiquement et sans armes. Pas de CHOC de BARBES svp... car elles peuvent produire la maudite étincelle !

    SAKR LEBNAN

    12 h 53, le 03 mars 2013

  • Plouf ! plouf , c'est toi qui sera le maillon faible auuuuuu Liban ! aie, accepteront ils ???

    Jaber Kamel

    12 h 25, le 03 mars 2013

  • svp ! pas sur le compte des autres maillons faibles....

    M.V.

    11 h 29, le 03 mars 2013

  • Les barbes ne sont pas fausses, mais les ray ban sont made in China ?? mais envoyées des us...

    Jaber Kamel

    11 h 15, le 03 mars 2013

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