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À La Une - Crise

Assad "participera" à la présidentielle de 2014

Des dizaines de morts dans des combats non loin de la frontière turque.

Des opposants syriens brulant des portraits du président Bachar el-Assad, lors d'une manifestation en Grèce. John Kolesidis/Reuters

Bachar el-Assad "participera" à la prochaine élection présidentielle en Syrie prévue en 2014, a affirmé samedi à Téhéran le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi, dont le pays est un proche allié du régime syrien.

"Le président Assad, comme d'autres, participera à la prochaine élection, et le peuple syrien élira qui il veut" comme président, a-t-il déclaré, après avoir dit que M. Assad resterait au pouvoir jusqu'en 2014 malgré les appels des Occidentaux et de pays arabes à son départ pour régler le conflit en Syrie.

 

M. Salehi, lors d'un point de presse commun avec son homologue syrien Walid Mouallem, a également souligné que le régime de Damas n'avait pour l'instant "pas d'autre choix" que de continuer la lutte contre la rébellion.

 

Sur le plan international, les grandes puissances restes divisées sur le dossier syrien : Washington et ses alliés veulent un départ de M. Assad, alors que Moscou refuse les ingérences étrangères et a bloqué, avec Pékin, des projets de résolution menaçant de sanctions le pouvoir syrien.

 

(Reportage: « Nous luttons pour nous débarrasser d’un dictateur, non pour laisser des étrangers nous en imposer un nouveau »)

 

Les divergences ont encore éclaté au grand jour, après l'annonce par le secrétaire d'Etat américain John Kerry à une réunion jeudi à Rome d'une aide supplémentaire de 60 millions de dollars à l'opposition politique et, pour la première fois, d'aides directes non létales aux rebelles. Même si M. Kerry n'a pas franchi le pas de la livraison d'armes, comme le réclament les adversaires de M. Assad, Moscou a fustigé cette aide en accusant les Etats-Unis d'envenimer le conflit.

 

Lors d'une conversation téléphonique vendredi, le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine ont convenu de "la nécessité de faire progresser une transition politique pour faire cesser la violence aussi vite que possible", même s'ils divergent sur les moyens de le faire.

 

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévenu qu'une solution militaire conduirait à une "dissolution" de la Syrie, et estimé que le Conseil de sécurité ne devait plus être "un témoin silencieux", avant une rencontre samedi en Suisse avec le médiateur international Lakhdar Brahimi.

 

L'opposition, qui refuse tout dialogue n'aboutissant pas au départ de M. Assad et réclame des armes pour les rebelles sous-équipés, a dénoncé l'absence d'engagements occidentaux sur un armement des insurgés.

"C'est le manque d'armement des rebelles qui a favorisé la montée des extrémistes", a souligné l'opposant Burhan Ghalioun, en allusion aux jihadistes qui combattent au côté des déserteurs et des civils armés.

 

Sur le terrain, des dizaines de soldats et de rebelles syriens ont péri samedi dans de violents combats dans une région clé près de la frontière turque, le conflit en Syrie ne connaissant aucun répit en l'absence d'un compromis pour mettre fin à près de deux ans d'effusion de sang.

 

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins, des accrochages opposaient "plusieurs bataillons rebelles aux forces régulières dans les faubourgs de Raqa (550 km au nord-est de Damas), d'où s'élevaient des colonnes de fumée".

Les combats "ont causé la mort de dizaines de soldats et de rebelles", a dit l'ONG qui n'était pas en mesure dans l'immédiat de donner un bilan précis. Située sur l'Euphrate, Raqa est tenue par l'armée qui cherche à repousser les avancées des insurgés et à nettoyer des poches rebelles dans la cité.

 

Selon l'OSDH et des militants sur place, les hélicoptères de l'armée sont entrés en action contre les rebelles. Quelque 240.000 habitants habitent en temps normal à Raqa mais près de 800.000 déplacés du reste du pays sont venus s'y installer selon l'OSDH.

 

Sur d'autres fronts, des chars ont bombardé des enclaves rebelles à Hama (centre), alors que près de Damas des combats ont lieu pour le contrôle de Daraya, une enclave rebelle, et autour de l'académie de police à Alep (nord), a précisé l'ONG. Les combats font tous les jours des dizaines de morts et vendredi encore 142 personnes ont péri selon l'OSDH. En près de deux ans les violences ont fauché la vie à plus de 70.000 personnes selon l'ONU, poussé à la fuite près d'un million de Syriens et dévasté le pays.

 

 

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commentaires (11)

Comme s'il y aura une présidentielle en 2014 en Syrie ! Ce pays est abandonné de tous. Le monde, y compris ses alliés, attend tranquillement son effritement.

Robert Malek

15 h 03, le 03 mars 2013

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Commentaires (11)

  • Comme s'il y aura une présidentielle en 2014 en Syrie ! Ce pays est abandonné de tous. Le monde, y compris ses alliés, attend tranquillement son effritement.

    Robert Malek

    15 h 03, le 03 mars 2013

  • Prière lire : D'un côté les Fanfarons Turcs et de l'autre... Merci

    SAKR LEBNAN

    13 h 41, le 03 mars 2013

  • Et Ghaddafi ROI d'Afrique !

    SAKR LEBNAN

    13 h 10, le 03 mars 2013

  • Quand à participer en 2014, les déclarations Ayatollahistes font RIRE... D'un côté les FANFARONS israéliens, de l'autre les Ayatollahiens. Et la DANSE CONTINUE...

    SAKR LEBNAN

    13 h 04, le 03 mars 2013

  • C'est en quelque sorte la réponse aux "amis de la Syrie" qui nous annoncent la chute de Bashar dans les "2 semaines" depuis 2 ans . En plus c'est vrai que dans un enfer pareil 24 heures avec des mercenaires assoiffés de sang c'est long.

    Jaber Kamel

    11 h 30, le 03 mars 2013

  • Néron aussi, s'il ne fut pas assassiné, il aurait dû être réélu Empereur de Rome...

    SAKR LEBNAN

    10 h 12, le 03 mars 2013

  • Si Monsieur Assad se représentera aux prochaines élections présidentielles dans un climat d'entente sur les règles du jeu négociés entre les parties avec un contrôle local et international sur les urnes, je pense qu'il sera réélu à plus de 60%. Ce qui clouera partiellement le bec aux souteneurs des terroristes, qu'ils occidentaux ou régionaux... C'est exactement pour cette raison qu'ils ne veulent pas négocier et ne prônent que le fameux ISKAT; la chute du pouvoir par la force et par tous les moyens, y compris le terrorisme et en particulier le djihadiste et takfirite.

    Ali Farhat

    01 h 21, le 03 mars 2013

  • Bachar sera "élu" à 99.9999 % président à vie. C'est la garantie qu'il fera au moins un million de morts parmi le peuple syrien. C'est bien cela que veulent les mollahs de Téhéran.

    Halim Abou Chacra

    18 h 53, le 02 mars 2013

  • Le dictateur criminogène Assad , reste optimiste devant l'éternel ...pourtant à la vitesse ou se dégrade la situation en Syrie , 2014 c'est loin ...

    M.V.

    17 h 56, le 02 mars 2013

  • Jabhat Al Nousra nous a promis liberté et démocratie. Réjouissons-nous

    Henoud Wassim

    15 h 21, le 02 mars 2013

  • Et le drame continue pour un pays qui agonise . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    13 h 10, le 02 mars 2013

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