Rechercher
Rechercher

À La Une - Crise

Charbel : Les rebelles syriens ont établi des camps d'entraînement au Liban

Les réfugiés syriens sont une menace pour la sécurité du pays, estime le ministre de l'Intérieur.

Le ministre libanais de l'Intérieur Marwan Charbel. Photo Dalati et Nohra.

Les réfugiés syriens au Liban sont devenus une menace pour la sécurité du Liban car beaucoup semblent être en fait des combattants rebelles, a déclaré jeudi le ministre libanais de l'Intérieur, Marwan Charbel.

Selon des habitants du nord du pays, les combattants armés se feraient passer pour des réfugiés pour traverser la frontière. M. Charbel a précisé que les rebelles avaient établi des camps d'entraînement au Liban.
"Ce qui me préoccupe, c'est la sécurité," a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse commune avec le programme des Nations unies pour le développement (Pnud). "Qui profite d'eux (les réfugiés syriens) ? Qui leur fournit des armes ? Nous ne les contrôlons pas."

Le Liban accueille 320.000 réfugiés syriens sur son sol, un chiffre qui a doublé ces trois derniers mois.

 

"Tant que nous n’avons pas un État qui peut, par ses appareils, contrôler la situation, cela signifie qu’il restera des réfugiés hors des camps, et l’intérieur des camps se transformera en centres d’armement et en refuge pour les personnes recherchées et pour la concentration de cas qui n’ont rien à voir avec l’humanitaire", avait affirmé début février le ministre libanais de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil.

 

(Lire aussi : Ban se dit "très inquiet" d'informations sur "la mort de membres du Hezbollah combattant en Syrie")


Les craintes du Liban face à cet afflux de réfugiés sont en partie l'héritage de sa propre guerre civile, attisée par les divisions entre ses différentes communautés religieuses et la présence sur son sol de réfugiés palestiniens arrivés après la création de l'Etat d'Israël.
Au Liban, la plupart des réfugiés sont logés au sein de la population dans des logements divers et dans des centres communautaires et non dans des camps comme c'est le cas en Jordanie ou en Turquie.

 

Le gouvernement libanais et le Pnud ont lancé jeudi le "Programme de soutien aux communautés d'accueil au Liban" pour lever des fonds dédiés aux réfugiés, allégeant ainsi la charge des communautés d'accueil.

 

"Nous avons ce tout petit pays (...), un quart de la taille de la Suisse, avec une population de quatre millions de personnes, qui accueille 260.000 réfugiés", avait déclaré à Reuters la représentante du HCR pour le Liban, Ninette Kelley début février. "Nous devons, me semble-t-il, nous préparer à l'éventualité d'une capacité d'accueil insuffisante compte tenu du niveau de la demande", avait-elle ajouté. "Nous avons signalé au gouvernement qu'il était peut-être temps de commencer à avoir au moins deux sites de transit. Comme point de départ, ce serait une bonne chose."

 

Le HCR avait également annoncé avoir des plans pour établir des camps de réfugiés en bonne et due forme si les réfugiés continuaient à arriver en masse. Il faudra obtenir la permission du gouvernement, avait néanmoins souligné Ninette Kelley.

 

En janvier, le Liban a adopté un programme d'aide aux réfugiés syriens et demandé une aide de 180 millions de dollars (137 millions d'euros) à la communauté internationale pour faire face à l'afflux de Syriens fuyant les violences dans leur pays.

Selon un rapport de l'association humanitaire française Médecins sans frontières (MSF), la moitié des réfugiés au Liban reçoivent une aide médicale insuffisante. Ils sont encore plus nombreux à être insuffisamment abrités pour l'hiver.

 

 

Pour mémoire 

L’urgence de relever le défi économique face à l’afflux des réfugiés syriens


Réfugiés syriens : Médecins sans frontières gère cinq cliniques dans la Békaa et plusieurs équipes mobiles

Les réfugiés syriens au Liban sont devenus une menace pour la sécurité du Liban car beaucoup semblent être en fait des combattants rebelles, a déclaré jeudi le ministre libanais de l'Intérieur, Marwan Charbel. Selon des habitants du nord du pays, les combattants armés se feraient passer pour des réfugiés pour traverser la frontière. M. Charbel a précisé que les rebelles avaient...
commentaires (7)

Je viens d'entendre son avis aux nouvelles. ALLAH YISTOR...

SAKR LEBNAN

15 h 51, le 01 mars 2013

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Je viens d'entendre son avis aux nouvelles. ALLAH YISTOR...

    SAKR LEBNAN

    15 h 51, le 01 mars 2013

  • Quelle nouvelle!Ben,ils ont fait comme les autres...et puis,mon cher monsieur,fallait pas les laisser entrer,et surtout se disseminer....c'est vous qui êtes au gouvernement,non?

    GEDEON Christian

    13 h 08, le 01 mars 2013

  • Ce sont des hommes férus de liberté et de démocratie, a certainement oublié de mentionner le valeureux Marwan Saint-Charbel

    Henoud Wassim

    22 h 18, le 28 février 2013

  • Et qui n'en a pas établi ? Les Palestiniens, les Syriens d'hier, les Iraniens et les Syriens d'aujourd'hui ? Il ne manque plus que les Primates des Jungles...

    SAKR LEBNAN

    20 h 28, le 28 février 2013

  • Je pense qu'on a pas besoin de plus que ça comme témoignage. Si les 14, futur, pensent être des supermen pour nous en débarasser, il est temps de le prouver, sinon qu'ils laissent au moins ceux qui pourront le faire, agir sans leur mettre des bâtons dans les roues.

    Jaber Kamel

    19 h 12, le 28 février 2013

  • Nous avons des ministres très efficaces : ils n'agissent pas, ils assistent tranquillement à la dégradation galopante qui ravage notre pays. Plus attentiste que ça tu meurs. Notre éminent ministre de l'Intérieur (qui, je ne me lasse pas de le rappeler, a promis que tout élément armé serait arrêté et qu'il n'y aurait plus de routes bloquées) nous annonce que "les rebelles syriens ont établi des camps d'entraînement au Liban". Je lui réponds simplement que c'est à lui à imposer son autorité (!!!) et empêcher cela. De son côté, l'extraordinaire (im)Bassil dit que "tant que nous n’avons pas un État qui peut, par ses appareils, contrôler la situation, cela signifie qu’il restera des réfugiés hors des camps...", etc. Mais c'est vous l'Etat, c'est vous l'autorité, non ? Si ce n'est pas le cas, que faites-vous encore là ? D'ailleurs, je signale au passage que, tout gendrissime que vous soyez, vous auriez dû démissionner depuis longtemps suite à l'affaire du mariage civil, car quand un ministre n'est pas d'accord avec une loi, il ne la signe pas, il démissionne.

    Robert Malek

    18 h 55, le 28 février 2013

  • Comme les camps d'entraînement de l'Iran au Liban , n'était il pas au courant...? alors que faire ...? continué à fermer les yeux sur des réalités connues qui gangrènent le pays...?

    M.V.

    18 h 25, le 28 février 2013

Retour en haut