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Gemayel : Ne faisons pas de la loi orthodoxe un prétexte imaginaire...

Le chef du parti Kataëb, l’ancien président de la République Amine Gemayel, a estimé hier que tous les protagonistes sont concernés par la recherche d’un projet de loi électorale consensuel, ajoutant que le conflit dépasse le cadre du projet dit « orthodoxe », qui « n’est pas le problème du pays en soi ».


« Il y a un préjudice porté à certaines forces politiques. Des propos très durs sont tenus concernant la loi du Rassemblement orthodoxe, comme si cette dernière était la base du problème dans le pays », a-t-il dit, à l’issue de la réunion du bureau politique du parti, à Saïfi. « Mettons-le de côté, et nous en avons fait ainsi : nous avons en effet proposé, en tant que parti Kataëb, plusieurs alternatives, dont le projet des 50 circonscriptions et celui, panaché, des 60/40 », a indiqué M. Gemayel.
« Nous sommes en faveur de la tenue des élections dans les délais impartis, des élections qui parviendraient à établir un partenariat réel et à préserver l’unité nationale. Telle est notre angoisse. Le problème est que les forces politiques n’ont pu, jusqu’à présent, s’entendre sur une loi qui permettrait aux élections de se dérouler à temps. Laissons de côté la loi orthodoxe et n’en faisons pas un prétexte imaginaire... », a-t-il noté.
« Notre parti œuvre pour un accord autour d’une loi qui rassure tous les protagonistes tout en garantissant une juste représentativité à toutes les composantes au sein de l’Assemblée », a poursuivi M. Gemayel. « Les contacts se poursuivent d’heure en heure avec toutes les forces politiques pour parvenir à une entente sur une loi rassurant tout le monde et garantissant une saine représentation », a-t-il ajouté.
« Ce sera le chaos au Liban si les élections n’ont pas lieu », a-t-il mis en garde, exprimant sa crainte « d’une vacance du pouvoir et des institutions sécuritaires qui aura des répercussions importantes sur le citoyen ».
« Il faut parvenir à un consensus. Que chaque partie qui ne prend pas part à la recherche d’une solution assume ses responsabilités devant l’histoire et les générations futures », a souligné l’ancien chef de l’État.


Évoquant la grève ouverte observée pour la deuxième semaine consécutive par le Comité de coordination syndicale, Amine Gemayel a affiché son soutien au mouvement qui réclame le transfert de la nouvelle grille des salaires au Parlement.
« Nous ne pouvons pas ne pas soutenir leurs demandes légitimes », a déclaré M. Gemayel, ajoutant qu’il existe plusieurs sources de financement de la grille à la disposition du gouvernement.
Le chef des Kataëb a par ailleurs souligné l’importance de respecter la déclaration de Baabda et d’appliquer le principe de distanciation positive du Liban vis-à-vis des crises régionales. « La situation est inacceptable. Certains n’ont malheureusement pas respecté ce principe et l’implication des uns et des autres aura des répercussions dangereuses sur le Liban », a-t-il dit, dénonçant l’absence de réaction souveraine du pouvoir après l’acte d’accusation dans l’affaire Samaha-Mamlouk. « Il s’agit d’un crime caractérisé contre le Liban », a-t-il noté.
Il a enfin stigmatisé le « chaos sécuritaire itinérant », de « Tripoli à Beyrouth en passant par Saïda et d’autres régions ». « Les armes apparaissent sans aucun contrôle et les gangs se pavanent en toute liberté, ce qui n’a jamais été aussi dangereux dans l’histoire du pays », a-t-il dit, mettant en garde contre la propagation du phénomène des rapts pour rançon.

Le chef du parti Kataëb, l’ancien président de la République Amine Gemayel, a estimé hier que tous les protagonistes sont concernés par la recherche d’un projet de loi électorale consensuel, ajoutant que le conflit dépasse le cadre du projet dit « orthodoxe », qui « n’est pas le problème du pays en soi ».
« Il y a un préjudice porté à certaines forces politiques. Des...
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