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À La Une - conflit

Deux obus tombent près d'un palais présidentiel à Damas

Moscou accélère les manoeuvres en vue d'une évacuation de ses ressortissants; 31 tués par un missile sol-sol à Alep.

Au moins 31 personnes, dont cinq femmes et 14 enfants, ont été tuées et des dizaines d'autres blessées par la chute d'un missile sol-sol sur un quartier populaire d'Alep, dans le nord de la Syrie, lundi 18 février, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Sur cette photo fournie par l'opposition syrienne, le site visé. AFP/HO/SHAAM NEWS NETWORK

Deux obus de mortier sont tombés mardi à proximité du palais présidentiel Techrine à Damas sans faire de victime, a indiqué une source officielle citée par l'agence Sana. C'est la première fois que les autorités font état de la chute d'obus près d'un palais présidentiel depuis le début du conflit en Syrie il y a près de deux ans.

 

"Deux obus ont été tirés par des terroristes en direction de l'enceinte sud du palais Techrine, faisant uniquement des dégâts matériels", a indiqué l'agence officielle Sana en citant une source officielle. Ils sont tombés devant les hôpitaux pédiatrique et d'Al-Mouassat, distants de quelques centaines de mètres du palais, dans l'ouest de la capitale.

 

L'Armée syrienne libre (ASL), la principale composante de la rébellion syrienne, a revendiqué sur sa page Facebook le tir contre le palais.

 

Il y a trois palais à Damas: la Palais du Peuple sur le mont Qassioun, le palais Techrine où résident les invités de marque, et la palais Raouda, où se trouvent les bureaux présidentiels dans le centre-ville.

 

 

"Une longue guerre d'usure"
Le président syrien, Bachar el-Assad avait affirmé lundi avoir la "certitude" de pouvoir gagner la guerre, alors que sur le terrain, les rebelles continuent leur avancée vers l'aéroport d'Alep et la base aérienne militaire de Nairab, selon une ONG syrienne et une source militaire.

 

Mardi, des centaines de soldats et de véhicules blindés sont arrivées dans la province d'Alep pour empêcher les rebelles de s'emparer de l'aéroport international d'Alep, le second en importance après celui de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

(Reportage : Deir ez-Zor désertée et en ruine)

 

"Alors que les rebelles ont effectué d'importantes avancées dans certains régions, notamment dans la province d'Alep, l'armée n'a pas l'intention d'abandonner des positions stratégiques. Nous risquons alors d'assister à une longue guerre d'usure", a expliqué à l'AFP, Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

 

Une source militaire a confié à l'AFP que lundi soir, les rebelles avaient tenté sans succès de s'emparer du dépôt de carburant de l'aéroport international. "L'armée a repoussé cette attaque", a dit ce responsable qui n'a pas voulu être identifié. En revanche, a ajouté cette source, les rebelles "ont pris un bâtiment à 200 mètres de l'enceinte de l'aéroport, qui est maintenant dans leur ligne de mire".

 

La semaine dernière, les rebelles s'étaient emparés des bases aériennes d'al-Jarrah, de Hassel et la base 80. "Mais il est clair, que l'armée n'abandonnera pas l'aéroport international d'Alep sans combat", a ajouté Rami Abdel Rahmane.

 

Au moins 31 personnes, dont cinq femmes et 14 enfants, ont en outre été tuées et des dizaines d'autres blessées par la chute d'un missile sol-sol sur un quartier populaire d'Alep, a indiqué l'OSDH.

"Au moins 31 personnes ont été tuées, dont cinq femmes et 14 enfants, dans le bombardement lundi soir de Jabal Badro", un quartier d'habitat informel dans l'est de la ville, a précisé cette organisation qui bénéficie d'un réseau de militants et de médecins à travers le pays. "Le nombre de morts pourrait augmenter car beaucoup de corps se trouvent encore sous les décombres", estime l'organisation.

 

Selon des photos transmises par des activistes, les bâtiments ont subi des dégâts considérables. "Il s'agit d'un quartier populaire composé d'habitations de mauvaise qualité. Un seul missile a détruit le secteur", a souligné Abou Hicham, un militant d'Alep joint par internet.


 

Évacuation?

Parallèlement, la Russie a affrété mardi deux avions vers la Syrie en vue de rapatrier des Russes dans la journée et annoncé l'envoi de quatre navires de guerres supplémentaires en mer Méditerranée pour une éventuelle évacuation de plus grande ampleur de ses ressortissants.


Deux avions russes du ministère des Situations d'urgence, un Iliouchine-62 et un Iliouchine-76, avec à bord 46 tonnes d'aide humanitaire, ont décollé dans la matinée de la banlieue de Moscou en direction de l'aéroport de Lattaquié, sur la côte nord-ouest du pays. Cette région est un bastion du président syrien Bachar el-Assad.
Le ministère a informé que les deux appareils pouvaient ramener des ressortissants de Russie désireux de quitter le pays en proie à une guerre civile depuis près de deux ans. Des sources au sein de la communauté russe de Syrie, citées par l'agence Interfax, ont indiqué que 150 personnes pourraient repartir à bord de ces avions.

 

(Pour mémoire : Donner naissance... un parcours de combattante pour les réfugiées syriennes)


Quasiment au même moment, le ministère russe de la Défense a indiqué qu'il allait envoyer quatre navires de guerre supplémentaires "en mission opérationnelle" en mer Méditerranée, sans donner plus de détails sur la nature de cette mission. Les navires de transport de troupes Kaliningrad, Chabaline, Saratov et Azov doivent rejoindre le patrouilleur Smetlivyi et d'autres navires de ravitaillement déjà sur place, a précisé le ministère, cité par les agences russes.


Mais une source militaire, citée par Ria Novosti, a déclaré que leur principale tâche pourrait être d'évacuer des citoyens russes. "Même si les missions de ces navires de guerre russes n'ont pas été révélées, compte-tenu du développement de la situation dans la région et de la présence parmi ces bateaux de gros navires de transport de troupes, on peut supposer que la principale tâche de la marine russe sera de participer à une évacuation des citoyens russes de Syrie", a déclaré cette source.


Le 23 janvier, la Russie avait déjà rapatrié 77 Russes habitant en Syrie à bord de deux avions affrétés par le ministère des Situations d'urgence pour apporter de l'aide humanitaire. Mais ces appareils avaient atterri à Beyrouth et non en Syrie. Les personnes évacuées, essentiellement des femmes et des enfants, avaient rejoint la capitale libanaise par la route.
Des observateurs avaient alors supposé que Moscou se préparait à une évacuation de grande ampleur, signe que la Russie, un des derniers allées de Damas auquel elle vend toujours des armes, reconnaît que les jours de Bachar el-Assad au pouvoir sont comptés. Mais la diplomatie russe s'était empressée de nier qu'il s'agissait du début d'un rapatriement massif. Elle avait néanmoins reconnu que Moscou pourrait envoyer d'autres avions à l'avenir et permettre à ses ressortissants le désirant de rentrer en Russie.

 

Huit mille Russes sont enregistrés au consulat en Syrie, selon l'agence publique Ria Novosti, mais il y a jusqu'à 25.000 femmes russes mariées à des Syriens dans le pays.

 

(Pour mémoire: Les premiers Russes quittent la Syrie via Beyrouth)


Seule grande puissance à encore entretenir des relations étroites avec Damas, la Russie s'oppose à toute ingérence dans le conflit qui a fait environ 70.000 morts en 23 mois selon l'ONU. Moscou a jusqu'ici bloqué, avec Pékin, tous les projets de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le président baasiste.

 

 

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commentaires (3)

L'analyse dit : Les NUAGES s'accumulent et les ORAGES, provoqués par la " PLUIE " importée, vont éclater à coups sûrs...

SAKR LEBNAN

09 h 03, le 19 février 2013

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Commentaires (3)

  • L'analyse dit : Les NUAGES s'accumulent et les ORAGES, provoqués par la " PLUIE " importée, vont éclater à coups sûrs...

    SAKR LEBNAN

    09 h 03, le 19 février 2013

  • Ils vont bientôt lui garder une place a Bachar. Au mieux il aura droit a la soute de luxe.

    Pierre Hadjigeorgiou

    07 h 30, le 19 février 2013

  • 2 ans qu'on nous bassine les oreilles de "succés" sans lendemain, sans rien comprendre à la statégie militaire du "containment", et 2 ans que beaucoup croient avoir résolu en "2 semaines". Maudit chiifre 2.

    Jaber Kamel

    06 h 18, le 19 février 2013

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