Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Mali

Pour aider les Français à Kidal, 1 880 Tchadiens...

La rébellion touareg affirme collaborer avec Paris.
Quelque 1 800 soldats tchadiens sont arrivés en renfort des militaires français dans la région de Kidal dans l’extrême nord-est malien, dernier fief des groupes islamistes. Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont de leur côté affirmé qu’ils se « coordonnaient » dans le nord du Mali avec les forces françaises contre les « terroristes » islamistes mis en fuite ces dernières semaines. Cette coordination s’effectue après l’arrestation, revendiquée par le MNLA, de deux combattants islamistes, dont Mohamed Moussa Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois d’Ansar Dine et sa « tête pensante » à Tombouctou où il a ordonné de nombreuses exactions. Le porte-parole, Mossa Ag Attaher, qui a défendu le « réel engagement » du MNLA « dans la lutte contre le terrorisme », n’a pas donné de détails sur la façon dont le groupe coopérait avec les soldats français à Kidal. Ces derniers y contrôlent l’aéroport et la ville elle-même est « sécurisée » par les soldats tchadiens, a indiqué hier le ministère français de la Défense. Kidal était un bastion du groupe islamiste armé Ansar Dine, mais elle est passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, dissidence d’Ansar Dine s’affirmant « modérée » ) et des rebelles touareg du MNLA juste avant l’arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier. Ces deux groupes ont apporté leur soutien à l’entrée en ville de soldats français, mais ont refusé la présence de militaires de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dont ne fait pas partie le Tchad, par crainte d’exactions contre les Arabes et Touareg, souvent assimilés aux groupes islamistes.
Les soldats français poursuivent dans le même temps leur traque des chefs et combattants islamistes qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal, près de la frontière algérienne. Des frappes aériennes massives ont ainsi été menées ces derniers jours dans la région de Tessalit et d’Aguelhok, au nord de Kidal, visant « principalement des dépôts logistiques et des centres d’entraînement », selon Paris.
Sur le plan humanitaire, l’ONU a annoncé hier la reprise de la distribution de rations alimentaires dans le nord du Mali, où le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) avait cessé d’envoyer de l’aide depuis la reprise des combats en janvier.

« Gagner la paix »
À Bruxelles, le passage de la force africaine déployée au Mali sous l’autorité de l’ONU a été souhaité par de hauts responsables africains, européens et des organisations internationales réunis hier dans la capitale belge pour s’entendre sur les moyens nécessaires à une stabilisation durable du pays. « L’objectif est maintenant de gagner la paix », a résumé le ministre français chargé du Développement, Pascal Canfin, à l’issue de la réunion. « Les opérations militaires continuent mais il s’agit de voir plus loin » car « il n’y aura pas de sécurité durable du Mali sans développement ». Une quarantaine de responsables des pays d’Afrique de l’Ouest, d’Europe et des grandes organisations comme l’ONU, l’Union africaine, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou la Banque Mondiale ont participé à cette troisième réunion à huis clos du Groupe de soutien au Mali. Sans prendre de décisions, ils ont débattu des conditions matérielles et financières du déploiement de la force africaine (Misma), chargée d’aider l’armée malienne à reconquérir la partie nord qui était contrôlée par des groupes islamistes armés jusqu’à l’intervention française.
Parallèlement, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé hier que la mission européenne de conseil et de formation des forces armées maliennes (EUTM) pourrait être pleinement opérationnelle à la mi-mars.
Par ailleurs, le président français François Hollande a fermement défendu, hier au Parlement européen à Strasbourg, l’implication d’Alger dans la lutte contre le terrorisme, car « s’il y a un pays qui est la victime de la barbarie, c’est bien l’Algérie ». Il a rappelé la prise d’otages meurtrière d’In Amenas en janvier, nouvelle preuve à ses yeux de ces souffrances endurées par l’Algérie, où l’assaut décidé par les autorités algériennes s’était soldé par la mort de dizaines d’otages. Le dirigeant français a également appelé l’Europe à donner la priorité à la lutte contre la drogue car « le terrorisme se nourrit du trafic de narcotiques » en Afrique de l’Ouest.
(Sources : agences)
Quelque 1 800 soldats tchadiens sont arrivés en renfort des militaires français dans la région de Kidal dans l’extrême nord-est malien, dernier fief des groupes islamistes. Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont de leur côté affirmé qu’ils se « coordonnaient » dans le nord du Mali avec les forces françaises contre les...

commentaires (1)

Ils auraient mieux fait d'accepter les autres...parceque les Tchadiens,c'est tout,sauf des tendres...des combattants aguerris,et pas trop dans le style dentelle...

GEDEON Christian

10 h 25, le 06 février 2013

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Ils auraient mieux fait d'accepter les autres...parceque les Tchadiens,c'est tout,sauf des tendres...des combattants aguerris,et pas trop dans le style dentelle...

    GEDEON Christian

    10 h 25, le 06 février 2013

Retour en haut