Les soldats français poursuivent dans le même temps leur traque des chefs et combattants islamistes qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal, près de la frontière algérienne. Des frappes aériennes massives ont ainsi été menées ces derniers jours dans la région de Tessalit et d’Aguelhok, au nord de Kidal, visant « principalement des dépôts logistiques et des centres d’entraînement », selon Paris.
Sur le plan humanitaire, l’ONU a annoncé hier la reprise de la distribution de rations alimentaires dans le nord du Mali, où le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) avait cessé d’envoyer de l’aide depuis la reprise des combats en janvier.
« Gagner la paix »
À Bruxelles, le passage de la force africaine déployée au Mali sous l’autorité de l’ONU a été souhaité par de hauts responsables africains, européens et des organisations internationales réunis hier dans la capitale belge pour s’entendre sur les moyens nécessaires à une stabilisation durable du pays. « L’objectif est maintenant de gagner la paix », a résumé le ministre français chargé du Développement, Pascal Canfin, à l’issue de la réunion. « Les opérations militaires continuent mais il s’agit de voir plus loin » car « il n’y aura pas de sécurité durable du Mali sans développement ». Une quarantaine de responsables des pays d’Afrique de l’Ouest, d’Europe et des grandes organisations comme l’ONU, l’Union africaine, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou la Banque Mondiale ont participé à cette troisième réunion à huis clos du Groupe de soutien au Mali. Sans prendre de décisions, ils ont débattu des conditions matérielles et financières du déploiement de la force africaine (Misma), chargée d’aider l’armée malienne à reconquérir la partie nord qui était contrôlée par des groupes islamistes armés jusqu’à l’intervention française.
Parallèlement, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé hier que la mission européenne de conseil et de formation des forces armées maliennes (EUTM) pourrait être pleinement opérationnelle à la mi-mars.
Par ailleurs, le président français François Hollande a fermement défendu, hier au Parlement européen à Strasbourg, l’implication d’Alger dans la lutte contre le terrorisme, car « s’il y a un pays qui est la victime de la barbarie, c’est bien l’Algérie ». Il a rappelé la prise d’otages meurtrière d’In Amenas en janvier, nouvelle preuve à ses yeux de ces souffrances endurées par l’Algérie, où l’assaut décidé par les autorités algériennes s’était soldé par la mort de dizaines d’otages. Le dirigeant français a également appelé l’Europe à donner la priorité à la lutte contre la drogue car « le terrorisme se nourrit du trafic de narcotiques » en Afrique de l’Ouest.
(Sources : agences)
commentaires (1)
Ils auraient mieux fait d'accepter les autres...parceque les Tchadiens,c'est tout,sauf des tendres...des combattants aguerris,et pas trop dans le style dentelle...
GEDEON Christian
10 h 25, le 06 février 2013