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À La Une - syrie

Le chef de l'opposition syrienne rencontre Russes et Américains

Jalili réitère le soutien de l'Iran au régime syrien.

Le chef de l'opposition syrienne Ahmed Moaz al-Khatib (g) a rencontré samedi à Munich le vice-président américain, Joe Biden. Il s'est également entretenu pour la première fois avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. REUTERS/Michael Dalder

Des discussions se sont tenues samedi à Munich entre le chef de l'opposition syrienne et des responsables russe et américain de haut niveau pour tenter de relancer les efforts afin de trouver une solution politique au conflit en Syrie.

Ahmed Moaz al-Khatib, qui a créé la surprise cette semaine en annonçant être prêt à entamer sous conditions un dialogue avec le régime syrien, s'est entretenu pour la première fois avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Il a également rencontré le vice-président américain, Joe Biden.
Aucune information n'a été relayée sur la teneur de ces rencontres, organisées dans les salons de l'hôtel luxueux accueillant jusqu'à dimanche la 49e Conférence sur la sécurité, qui se tient à Munich.

 

Le chef de l'opposition syrienne devait également rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi en marge de la conférence de Munich, rapporte l'agence Reuters citant une source diplomatique.

"Les discussions sur la Syrie s'intensifient et les Iraniens y ont été intégrés. Voyons maintenant comment tout cela se termine", a déclaré cette source.


Loin des médias, MM. Biden et Lavrov se sont également vus en tête à tête, peu après avoir reconnu en public que de profondes divergences continuaient de les séparer sur les conditions de mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 60.000 morts en près de deux ans.


Lui aussi présent à Munich, le médiateur international, Lakhdar Brahimi, n'a pas caché le fait qu'aucune solution n'était actuellement en vue et que la Syrie "éclatait de plus en plus chaque jour".
Dressant le même constat, M. Biden a exprimé son souhait que la communauté internationale renforce son soutien aux adversaires du régime de Bachar el-Assad, qu'il a qualifié de "tyran déterminé à se maintenir au pouvoir" mais qui n'est "plus capable de diriger la nation". "Nous travaillons ensemble, avec nos partenaires, pour qu'elle (l'opposition) devienne plus unie, plus solidaire", a déclaré le vice-président américain, sans donner de détails.


Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et certains pays arabes appellent le président Assad à céder le pouvoir.
Mais M. Lavrov a estimé que cette exigence représentait un obstacle "de premier plan" à la recherche d'une solution négociée. Il a en revanche estimé que l'on pouvait "faire des progrès" si le Groupe d'action sur la Syrie, conduit par Lakhdar Brahimi, se réunissait à nouveau pour tenter de parvenir à des mesures de transition.


Un journal turc a rapporté samedi qu'Ankara avait récemment proposé à la Russie une nouvelle formule prévoyant le départ d'Assad au premier trimestre 2013 et le passage du pouvoir, pour une période de transition, à la Coalition nationale. Moscou aurait trouvé ces propositions "créatives", selon le journal Radikal.

Le raid israélien confirmé
Parallèlement, les craintes d'une régionalisation du conflit restent vives. Le secrétaire à la Défense sortant Leon Panetta a confirmé qu'Israël a bombardé cette semaine près de Damas des missiles sol-air et un complexe militaire soupçonné d'abriter des armes chimiques, l'Etat hébreu redoutant qu'elles ne soient livrées au Hezbollah libanais.
Damas avait accusé mercredi Israël d'avoir bombardé un centre de recherche militaire, menaçant de représailles, mais l'Etat hébreu n'a jamais confirmé.

Parallèlement, à son arrivée à Damas, l'un des principaux dirigeants iraniens a réaffirmé le soutien de son pays à la Syrie, dont il est le principal allié régional.
"Nous apporterons tout notre soutien pour que la Syrie reste ferme et capable de faire front à tous les complots des arrogants", a déclaré Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, cité par la télévision d'Etat. Le terme d'"arrogant" est généralement utilisé par Téhéran pour désigner les puissances occidentales.


Sur le terrain, au moins 20 soldats syriens ont été tués samedi dans deux attentats suicide à la voiture piégée visant l'enceinte d'un club d'officiers à Deraa, dans le sud, a rapporté une ONG.

 

(Analyse : Deraa, berceau du soulèvement et clé du conflit)


Au total, les violences ont fait samedi 49 morts, dont 29 soldats, 13 civils et sept rebelles, selon un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui se base sur un réseau de militants et de médecins dans les hôpitaux civils et militaires.
Les rebelles ont par ailleurs marqué un nouveau point en s'emparant de Cheikh Saïd, un quartier au sud d'Alep (nord), selon des habitants et l'OSDH.

 

 

"La France aux Français, la Syrie aux Syriens!"

Enfin, quelques dizaines de Syriens favorables au régime ont manifesté samedi à Paris contre "tous les impérialismes" avec plusieurs centaines de militants ultra-nationalistes français et belges.
"Nous avons un but en commun; nous sommes anti-impérialistes", a déclaré à l'AFP Omran Al Khalib, un ingénieur franco-syrien de 50 ans qui a évalué à 200 le nombre de ses compatriotes ayant défilé comme lui avec des portraits de Bachar el-Assad et des drapeaux syriens.
"Bachar el-Assad est le porte-drapeau des anti-impérialistes dans le monde. La Syrie est le dernier Etat laïc du Moyen Orient", a-t-il ajouté, pendant que les manifestants criaient "la France aux Français, la Syrie aux Syriens!" ou encore "américano-salafiste, pas de soutien aux terroristes!".
"Nous ne voulons pas en Syrie la même situation qu'en Libye ou en Irak. Nous sommes contre les salafistes qui font des massacres", a dit une autre manifestante syrienne, ayant requis l'anonymat.

 

Les quelques dizaines de manifestants ont défilé au milieu d'environ 500 militants français et belges de l'extrême droite radicale, derrière les portraits des présidents Bachar el-Assad, Alexandre Loukachenko (Bélarus), Vladimir Poutine (Russie), Hugo Chavez (Venezuela) et du nationaliste serbe Draza Mihailovic (1893-1946), avec une banderole : "Les héros du peuple sont immortels".


A proximité de l'Assemblée nationale, une contre-manifestation de soutien à l'opposition syrienne a réuni une centaine de personnes pour "l'arrêt des massacres et une Syrie libre", a indiqué à l'AFP un participant, Abdul Raouf Darwich.
Les participants demandaient, entre autres, de "créer les conditions de la saisine de la Cour pénale internationale sur les cas de Bachar Al Assad et de ses complices".


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commentaires (4)

Si on réfléchit bien, on passe de la situation de "on ne négocie rien avec Bashar", de toute façon disait on il part dans "2 semaines", à une situation où on dit "le chef des mercenaires acceptent de négocier, approuvé par la France et la Jordanie ", et qu'ensuite la turquie par son erdogan qui disait , ça y est les copains les carottes sont cuites pour Bashar, à "il faut lui permettre de partir le 1er trimestre et qu'ensuite bla bla bla !!!" ce à quoi la Russie lui dit " ok mecton, bonne idée sans donner de suite ... mais vous n'avez pas l'impression que ça tourne pas comme on annonce les choses en occident ??? ça provoque pas en vous un malaise vagal du vague à l'âme ?? chais pas mais ça va continuer longtemps qu'on vous roule dans la farine comme ça ??????

Jaber Kamel

13 h 52, le 02 février 2013

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Commentaires (4)

  • Si on réfléchit bien, on passe de la situation de "on ne négocie rien avec Bashar", de toute façon disait on il part dans "2 semaines", à une situation où on dit "le chef des mercenaires acceptent de négocier, approuvé par la France et la Jordanie ", et qu'ensuite la turquie par son erdogan qui disait , ça y est les copains les carottes sont cuites pour Bashar, à "il faut lui permettre de partir le 1er trimestre et qu'ensuite bla bla bla !!!" ce à quoi la Russie lui dit " ok mecton, bonne idée sans donner de suite ... mais vous n'avez pas l'impression que ça tourne pas comme on annonce les choses en occident ??? ça provoque pas en vous un malaise vagal du vague à l'âme ?? chais pas mais ça va continuer longtemps qu'on vous roule dans la farine comme ça ??????

    Jaber Kamel

    13 h 52, le 02 février 2013

  • AH BON ! Déjà maintenant ? C'est pas Trop Tôt....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 06, le 02 février 2013

  • Solution par le Dialogue inter-syrien, ou entre les deux grandes puissances puisque certains ne contrôlent plus leurs rangs. Sinon, l'instabilité et la crise vont s'étendre et aux pays voisins et aux pays régionaux... et pour signe, le raid aérien aux excuses encore floues... mais aux buts de destabilisation criants...

    SAKR LEBNAN

    07 h 47, le 02 février 2013

  • Chaos donc total en Syrie et ou la guerre civile semble tourner vers la division en cantons . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    06 h 38, le 02 février 2013

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